Salut salut !
J'ai vu hier, dans un journal télévisé, le résultat d'un sondage sur la population américaine.
Il paraitrait qu'aux Etats-Unis, 85% de la population se refuse à croire en la théorie de l'évolution de Darwin, maispréfère y voire une intervention divine...
c'est le 85% qui me fait assez peur; mais je ne sais pas trop comment prendre cette information.
qu'en pensez vous ?
Salut,
Moi, personnellement, je ne suis pas croyante et par-dessus le marché, je suis scientifique. Donc, je ne me permettrai pas de juger car mon jugement sera inévitablement tronqué.
Pour plus d'information, va faire un tour sur cet article:
http://insidetheusa.net/2004/11/30/d...dans-sa-tombe/
Cordialement.
il faut se méfié de ce genre de chiffres.
Mais cela ne m'étonnerait pas. In god they trust
Les gens qui disent que les américains sont avancés se trompent, la place de la réligion est la meme que nous avions avant la révolution.
Mais je pense aussi que les américains sont "religieux" car les communistes ne l'étaient pas.
cela peut faire effectivement peur...
mais ces 85% opposent ds leurs propres convictions la foi à la science.
alors que, selon moi, et même si perso je me sens plutôt agnostique, au + il y a de sciences (y compris des Copernic, Galilée, Newton, Einstein, et bien sûr Darwin), au + la foi devrait s'élargir et s'illuminer plutôt que rejeter !
car au fond, la question originaire, quelles que soient les avancées des sciences, loin de disparaître, ne fait que reculer: son recul-même atteste de sa nécessité.
Les scientifiques qui croyent que tout peut etre expliqué et prouvé n'existe plus.
Cette idée que la science s'impose sur la religion est désuète.
J'aime bien l'analogie faite geo_malin la la place de la religion
A quand la révolution américaine ???
Finalement, ce qu'on nous a enseigné comme certitude à l'école semble être balayé par un souffle religieux.
Je reste bouche bée devant ceux qui préfèrent dire "je crois que..." plutôt que "il est très fortement probable que...".
J'ai l'impression de revoir ma prof de philo me demander si je pense que la science ne serait pas, pour finir, qu'une religion en laquelle nous exprimons notre foi.
Modération
Je rappelle que toute discussion pour ou contre le fait religieux est bannie sur ces forums dans le soucis d'éviter des polémiques stériles.
Rien ne sert de penser, il faut réfléchir avant - Pierre Dac
Bonsoir,
Pour enrichir le sujet, je citerai Pierre Sonigo:
http://www.futura-sciences.com/compr...rre_sonigo.php
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Sonigo (Pierre) (au NOUV. OBS)
La biologie moderne est-elle athée?
– « Oui, en principe. Sauf que, pour expliquer le vivant, les biologistes réintroduisent subrepticement l’équivalent d’un Dieu créateur ou des concepts d’Aristote. Comment expliquer, par exemple, le développement d’un organisme? Comment un embryon de cheval se débrouille-t-il pour orchestrer les milliards de divisions cellulaires qui, à partir d’une cellule initiale, vont former un corps de cheval? Bien sûr, le biologiste moléculaire ne nous dit pas que cet exploit est le fruit du plan divin. Il affirme que l’architecte invisible du développement est le programme génétique inscrit dans l’ADN. Cette explication attribue à l’ADN et au programme génétique les pouvoirs d’un Dieu créateur omniscient…
L’ADN, le grand livre de la vie, contient la description virtuelle de ce qui va advenir, la liste de toutes les astuces pour faire un cheval, ce cheval précis, un alezan et pas une jument blanche. Mieux, il contient l’instruction initiale qui démarre le processus. Ainsi, le programme génétique, entité immatérielle – c’est une information, un message –, renferme à la fois la description de l’organisme achevé et le «déclencheur» de sa construction. Pour éviter le finalisme aristotélicien – l’idée que le cheval a été conçu selon un projet – la biologie recourt au concept de programme génétique préexistant. Mais c’est un tour de passe-passe qui reporte le problème sur l’ADN, lequel apparaît à la fois comme la cause première et comme la cause finale, dessinant l’organisme selon un plan…
Les gènes apparaissent au hasard et gouvernent ensuite notre biologie, selon la conception popularisée par Jacques Monod. La vraie question de l’évolution, celle de l’origine des gènes et de leur histoire, est escamotée. Si l’on pousse cette logique jusqu’au bout, on aboutit aux théories du «gène égoïste» pour lesquelles le hasard qui préside à la naissance de nos gènes est de l’ordre des «petites probabilités». Autant dire du miracle divin! Comme je l’ai dit ailleurs (1), plutôt que «le Hasard et la nécessité», Monod aurait pu appeler son livre «le Miracle et sa reproduction»…
N. O. – Comment la biologie sortira-t-elle de cette impasse?
P. Sonigo. – Par la force des choses, les biologistes réalisent le caractère trompeur de concepts métaphoriques tels que le programme génétique. Avec un allié aussi puissant que le dieu ADN, il était devenu inutile de réfléchir, il suffisait de feuilleter le grand livre de la vie… Aujourd’hui, le mythe de l’ADN tout-puissant se heurte aux limites techniques, comme l’illustre l’échec relatif de la thérapie génique, ou les maladies à prions, qui ne s’expliquent pas par l’ADN.
(La biologie) est condamnée à rénover ses concepts. Les biologistes vont devoir se remettre à réfléchir!
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Bonne soirée
