Bonjour,
Les médias présente, dans les news sur ce tir récent, le lanceur comme "le plus puissant historiquement".
Or ses capacités de mise en orbite aussi bien basse que lunaire sont inférieures (dans la version tirée, bloc 1) à celles de la Saturn V, conçue et premiers tirs dans les années 1960s.
La seule "supériorité" en performance brute semble être la poussée au décollage, nettement plus élevée. Comme elle est plus légère au décollage que la Saturn V, cela se traduit par une accélération initiale plus élevée, aussi.
Mais quel sens cela a-t-il de prendre la poussée ou l'accélération au décollage comme définition de la "puissance" ?
Est-ce juste un jeu de langage, la recherche d'un effet médiatique ? Ou aurais-je loupé quelque chose ?
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Note : la plus grande poussée au décollage s'explique par le remplacement d'un second étage puissant (cas de la Saturne V) par un moins puissant et des boosters à poudre. Ces derniers poussent dès le décollage, en tandem avec le premier étage, alors qu'un second étage ne pousse qu'après l'arrêt du premier étage. Or ce qui détermine les capacités de mise en orbite est (en gros) l'énergie acquise après l'arrêt du deuxième étage, pas comment on en est arrivé là.
Note 2: Le lanceur, le SLS n'est, caricaturalement, que les éléments un peu améliorés du lanceur de la navette (le STS, années 1970s/1980s), avec en plus un second étage issu de la Delta IV (premier tir en 2002), le tout réorganisé d'une manière proche de la Saturn V (ou de la Delta IV, ou de la Falcon heavy, pareil). Vu comme ça, et en prenant en compte les performances, on mesure le progrès fait en 50 ans (ironie).
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