INFO :
N° 33-2005 – Paris, le 21 juin 2005
Deep Impact : voyage au c’est d’une comète avec le soutien de l’Europe
C’ est le 4 juillet 2005 à 07h52 (heure de Paris) que la mission Deep Impact de la NASA, lancée le 12 janvier dernier, commencera l’exploration de l’intérieur d’une comète ; en y créant un cratère à l’aide de l’ impacteur qu’elle aura largué, la sonde pourra examiner le c’ est de la comète en le survolant immédiatement après l’impact.
Pour la première fois, la croûte et l’intérieur d’une comète vont pouvoir être étudiés. Comme le noyau de la comète est composé de matière primitive, il révèlera des informations sur les débuts du Système solaire. Cette mission servira tout naturellement de précurseur à la sonde Rosetta de l’ESA, qui, pour sa part, aura la tâche délicate de se mettre en orbite autour d’une comète puis d’atterrir sur celle-ci.
L’ impact produira un cratère dont le diamètre devrait être compris entre la taille d’ une maison et celle d’ un terrain de football, sans qu’ on puisse prévoir sa profondeur. Des débris de glace et de poussière seront éjectés du cratère, mettant ainsi à jour de la matière primitive. Le reflet de la lumière du Soleil sur la matière éjectée provoquera un phénomène lumineux qui se dissipera lorsque les débris se disperseront dans l’ espace ou retomberont sur la comète. La sonde et l’ impacteur enverront à la Terre, en temps quasi-réel, des images spectaculaires de l’ approche finale de l’ impacteur, et peut-être de l’ impact lui-même voire du cratère.
Plusieurs observatoires en orbite autour de la Terre et un nombre incalculable de télescopes terrestres travailleront de concert pour mener une campagne d’ observation mondiale sans précédent, destinée à collecter un maximum de données et d’ informations sur cet événement.
L’ESA fera appel à la fois à son chasseur de comète Rosetta et à son observatoire XMM-Newton pour observer l’ impact. De plus, des observations terrestres seront faites par le télescope (d’ une résolution de un mètre) de la station sol optique de l’ ESA, située à Tenerife (Iles Canaries, Espagne). Le télescope spatial Hubble NASA/ESA sera également mis à contribution.
L’ observatoire austral européen (ESO) braquera sur ce phénomène ses sept télescopes, situés à La Silla et au Paranal (Chili), qui disposent actuellement des instruments les plus puissants au monde, présentant la meilleure résolution qui soit dans le visible et l’ infrarouge.
Les premières données découlant de ces observations européennes seront disponibles le 4 et le 5 juillet, c’ est-à-dire quelques heures après l’ impact, et serviront à compléter les images et les informations transmises par la sonde Deep Impact elle-même.
Ces deux journées seront organisées comme suit :
4 juillet 07h15, heure de Paris (05h15, GMT)
L’ ESA assurera une couverture en direct (pendant environ une heure) à partir d’informations de la télévision de la NASA, d’ interviews en studio et de séquences filmées, en liaison avec l’ ESO, l’Institut Max-Planck de Lindau (Rosetta), l’ ESA/ESAC (XMM-Newton) et l’ ESA/ESOC (conduite des missions).
09h30, heure de Paris (07h30 GMT) – Actualités télévisées ESA sur les observations européennes (environ 20 minutes).
10h00, heure de Paris (08h00 GMT) – Information des médias par la NASA – Retransmission télévisée en direct par l’ ESA (environ 30 minutes).
18h00, heure de Paris (16h00 GMT) – Actualités télévisées ESA - Première image envoyée par Hubble (en noir et blanc) (environ 20 minutes).
20h00, heure de Paris (18h00 GMT) – Information des médias par la NASA – Retransmission télévisée en direct par l’ ESA (environ 30 minutes).
5 juillet 06h00, heure de Paris (04h00 GMT) – Actualités télévisées ESA - Premières images en couleur envoyées par l’ ESO.
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