Distances dans l'univers.

[papy-alain]

Bonjour à tous.
Lorsqu'on dit qu'une galaxie est distante de, par exemple, 5 Gal de nous, quelle est la signification réelle de cette distance ?
Si son rayonnement a mis 5 milliards d'années pour nous parvenir, alors elle est aujourd'hui beaucoup plus loin.
A l'inverse, au moment où elle a émis le rayonnement perçu aujourd'hui, elle était beaucoup plus proche de nous, vu que dans cet intervalle de temps l'expansion a joué son rôle.
Dés lors, dans quel sens doit on interpréter ces notions de distance ?
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[Gloubiscrapule]

Lorsqu'on dit qu'une galaxie est distante de, par exemple, 5 Gal de nous, quelle est la signification réelle de cette distance ?

En général dans la vulgarisation on parle de la distance parcourue par les photons, donc quand on observe un objet avec un redshift de 0.5 (c'est ce qu'on mesure à la base) par exemple, ça veut dire qu'il a émis la lumière il y a 5 milliards d'années et donc que sa distance est de 5 GAL.

En fait il y a d'autres distances, très bien expliquées dans ce lien, avec schéma à l'appui:
http://atunivers.free.fr/universe/redshift.html

Si son rayonnement a mis 5 milliards d'années pour nous parvenir, alors elle est aujourd'hui beaucoup plus loin.

C'est la distance comobile. Dans mon exemple, cette distance est de 6 GAL.

A l'inverse, au moment où elle a émis le rayonnement perçu aujourd'hui, elle était beaucoup plus proche de nous, vu que dans cet intervalle de temps l'expansion a joué son rôle.

C'est la distance angulaire. Dans mon exemple, cette distance est de 4 GAL.

Je te conseille de lire le lien.

[papy-alain]

Merci pour le lien, c'est très clair.
En définitive, il y a lieu de préciser à chaque fois de quelle distance on parle, tant la confusion est possible.

[Gloubiscrapule]

Ouais, mais c'est pas évident à envisager plusieurs définitions de distances pour les gens.

Moi ce que je trouve marrant et dont on parle pas assez est la distance luminosité.
Pour le CMB cette distance vaut 50000 milliards d'années lumière (5.10¹³ AL), ce qui veut dire que la puissance qu'on reçoit de lui est comme s'il était à cette distance dans un univers statique. Sachant que le CMB est le rayonnement le plus puissant qui nous arrive, on a du mal à imaginer comme ça devait cracher au moment de l'émission...

Par exemple, 2 millions d'années après l'émission du CMB, l'univers avait grandit d'un facteur 3. Et chaque surface du ciel de la taille d'un soleil rayonnait autant (en infrarouge essentiellement, à 700°) que le soleil dans toutes ses longueurs d'ondes. Il y a l'équivalent de 209000 soleil sur la voute céleste.

[A voir en vidéo sur Futura]