Bonsoir,
Est ce que l'intrication est globale dans l'univers ?
Y a t'elle une super intrication(un lien d'information)entre tout particule de l'univers pas que les intriqués?
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Bonsoir,
Est ce que l'intrication est globale dans l'univers ?
Y a t'elle une super intrication(un lien d'information)entre tout particule de l'univers pas que les intriqués?
Bonjour,
Tout l'univers, je ne sais pas. Ca dépend de sa taille, de son origine,....
Mais pour l'univers observable, toutes les particules doivent être plus ou moins intriquées.
Mais attention, les interactions entre particules créent de l'intrication, mais peuvent aussi la détruire et la diluer. Le lien n'a donc rien de fort. L'intrication, ce n'est pas du tout ou rien. C'est plus compliqué que ça. Et lorsque l'intrication est fortement diluée elle n'est même plus mesurable. C'est ce qui se passe dans le phénomène de décohérence quantique lorsqu'un système est en contact avec son environnement proche. Alors t'imagine bien, l'univers, doit plus rester grand chose de l'intrication initiale éventuelle.
Je n'appellerai donc pas ça "super intrication". Ca n'a pas beaucoup de sens. Les états de différentes particules peuvent être plus ou moins intriqués pour telles ou telles propriétés, mais ça ne forme pas quelque chose de global et bien défini.
Pour "lien d'information", je serais aussi circonspect. Il y a bien sûr une information commune à tout ça : leur passé. Une bonne partie du "secret" de l'intrication, c'est bêtement ça : on partage un passé commun, un passé dont on garde quelque chose (c'est le fait que ce quelque chose n'est pas classique mais quantique qui constitue l'autre partie).
Mais il n'y a absolument aucun échange d'information entre particules intriquées. C'est même un théorème en mécanique quantique. Supposons que tu aies deux particules A et B intriquées, elles peuvent avoir toutes les deux la propriété 1 et toutes les deux la propriété 2. Impossible de dire laquelle à l'avance et ce n'est pas qu'une question d'ignorance, leur propriété n'est réellement pas déterminée (ça a même des conséquences tel que la possibilité de faire des interférences). Maintenant tu mesures la particule A et tu trouves, par exemple, 1. Alors, tu sais que si tu mesures B tu vas trouver aussi 1. Est-ce à dire que de l'information s'est transmise jusqu'à la particule B ? NON Tout ce que tu peux dire c'est qu'en mesurant B tu trouves 1, ni plus, ni moins. Mais impossible de dire que B était prédéterminé puisque toute mesure est aléatoire.
Et là, on sombre dans le mystère car tout ça semble incompatible..... classiquement !!!! C'est là la clef. C'est d'ailleurs ce que montrent les inégalités de Bell. Celles-ci supposent qu'il existe une espèce de prédétermination de l'état des particules intriquées, cela conduit à des contraintes sur les mesures. Contraintes qui sont.... violées ! La mécanique quantique n'est pas classique.
A partir de là, on peut interpréter la mécanique quantique de trente-six manières. Et on peut imaginer toutes sortes de choses. Mais ne surtout pas dire qu'il y a forcément échange d'information, car c'est faux. C'est juste certaines interprétations qui ajoutent ça, mais on peut s'en passer.
"Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)
Merci pour cette explication.
salut , je pense que Einstein aussi a dit qu'il n'y a pas d'échange d'information , et je crois qu'il a perdu son pari .A partir de là, on peut interpréter la mécanique quantique de trente-six manières. Et on peut imaginer toutes sortes de choses. Mais ne surtout pas dire qu'il y a forcément échange d'information, car c'est faux. C'est juste certaines interprétations qui ajoutent ça, mais on peut s'en passer.
Salut,
Ce n'est pas sur ce point qu'il a perdu.
- Oui, il pensait qu'il n'y avait pas d'échange d'information. Mais ce n'était pas là son erreur.
- Une erreur (très subtile) de raisonnement dans l'article EPR (Einstein-Podolsky-Rosen) lui avait fait croire que la mécanique était incomplète et qu'il devait forcément y avoir prédétermination des mesures (variables cachées).
- C'est sur ce point qu'il s'est trompé : une théorie à la fois locale et à variables cachées classiques (déterministe ou stochastique) respecte les inégalités de Bell. Aspect (et d'autres avant lui) a montré expérimentalement que la mécanique quantique violait ces inégalités et donc Einstein avait tort.
- Einstein n'avait pas parié
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Cela signifie qu'on peut interpréter la MQ de deux manières :
refuser la localité ou refuser les variables cachées.
Cela donne différentes interprétations (mais avec les mêmes prédictions expérimentales, donc la même théorie).
Je préfère rejeter les variables cachées :
- ça évite de reformuler la MQ
- ça évite d'introduire des variables cachées dont un peut se passe (rasoir d'Ockham)
- ça évite de violer la localité (*)
(*) précision importante car le vocabulaire varie d'un physicien à l'autre.
- La MQ est non locale dans le sens que les états sont non séparables. On ne peut pas décrire l'état d'un système en décrivant séparément et isolément ses différentes parties.
- La MQ est locale dans le sens qu'elle respecte la relativité (forcément, sinon on n'aurait pas su formuler la mécanique quantique relativiste, qu'aucune communication à distance ne peut se produire.
Je parle respectivement de non séparabilité et localité pour bien faire la distinction.
Ceci dit une interprétation respectant tout çà n'a rien de trivial et est assez difficile à manipuler. Je ne le conseille pas car cette interprétation est fort peu pratique sauf si vous commencez à potasser la cosmologie quantique par exemple
Copenhague est bien souvent suffisant
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Que pensez vous du principe holographique qui dit que l'ultime particule indivisible si un bit d'information soit 1 soit 0.
SAlut,
Pour moi, c'est juste une reformulation mathématique astucieuse (qui ne marche pas toujours d'ailleurs). Elle peut être utile en gravitation quantique.
Mais je ne suis pas spécialiste de ce principe.
Ce principe dit ça ???? A ma connaissance le principe holographique dit que la physique dans un volume est équivalente à une physique sur une surface entourant ce volume (l'idée est venue initialement de l'horizon des trous noirs).
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C'est écrit sur wikipidia chapitre limite à la densité d'information.
"Le principe holographique finalement revient à dire que les subdivisions doivent s'arrêter à un certain niveau et que l'ultime particule est un bit d'information (1 ou 0)."
http://fr.m.wikipedia.org/wiki/Principe_holographique
Ah oui, ok. Hé bien, écoute, je savais pas
Attendons, quelqu'un connaissant bien ce principe va peut-être passer par ici.
"Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)
En fait, ça revient à une théorie globale déterministe, non ?
N'importe qu'elle théorie globale déterministe peut se coder sur un ordinateur. Non ?
Ça reviens a dire que tout est information, puisque le particule ultime si une bit d'information 0 ou 1.
Salut,
Voir le dernier La Recherche. Il y a justement un article sur cette approche "tout est information".
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salut , dans le lien
je n'ai pas compris pourquoi La quantité maximale d'informations contenues dans un volume d'espace ne peut être plus importante que celle qui est emmagasinée à la surface de ce volume ?« La quantité maximale d'informations contenues dans un volume d'espace ne peut être plus importante que celle qui est emmagasinée à la surface de ce volume, où une quantité élémentaire ou « bit » d'informations occupe un quart de la surface dite de Planck. »
en principe un volume peut contenir plusieurs couches de surfaces , donc sa quantité d'information doit être supérieur à la quantité d'information de la seule surface de ce volume .
Salut,
C'est une bonne remarque. Je ne suis pas sûr d'avoir la réponse.je n'ai pas compris pourquoi La quantité maximale d'informations contenues dans un volume d'espace ne peut être plus importante que celle qui est emmagasinée à la surface de ce volume ?
en principe un volume peut contenir plusieurs couches de surfaces , donc sa quantité d'information doit être supérieur à la quantité d'information de la seule surface de ce volume .
Raisonnement :
cette entropie d'un bit par Lp²/4 est tirée de l'entropie des trous noirs. Celle-ci est maximale (aucune matière à volume égal ne peut avoir une telle entropie et si il y a assez de matière, boum, on a un trou noir.
Donc, je suppose qu'on le pose alors en principe.
A confirmer par un connaisseur de ce principe.
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Mais l'information de tout un volume peux être coder sur une partie de sa surface, ex ADN et corps humain.salut , dans le lien
je n'ai pas compris pourquoi La quantité maximale d'informations contenues dans un volume d'espace ne peut être plus importante que celle qui est emmagasinée à la surface de ce volume ?
en principe un volume peut contenir plusieurs couches de surfaces , donc sa quantité d'information doit être supérieur à la quantité d'information de la seule surface de ce volume .
Bonsoir,
Je ne comprends pas la démarche qui consiste à dire que tout est information.
L'information n'est-t-elle pas un aspect de l'énergie ?
Dans un ordinateur, le bit 0 et 1 sont véhiculés par l'énergie, si tant est que le rapport signal/bruit permet de les distinguer.
Cordialement
Bonsoir,
S'il existe une intrication globale dans l'univers, il ne me semble pas erroné de dire, qu'une grande partie de l'information de l'univers nous est définitivement inaccessible, puisqu'elle opère de manière non-locale,
et donc en dehors du cadre causal, de l'espace-temps, où le transfert d'information ne peut dépasser le vitesse de la lumière.
Ne faudrait-il pas introduire le concept d'information sombre, au même tire qu'il existe de la matière noire, et de l'énergie sombre.
Cordialement,
Bonjour,
Je pense que l'intrication est globale dans notre univers, et que cela garanti la cohérence des lois physiques. Si l'état présent du monde n'était pas intriqué à son état passé, la causalité ne pourrait opérer, et l'histoire du monde pourrait
être complètement chaotique.
Dans l'expérience de l'intrication de 2 photons distants, la mesure sur un photon détermine automatiquement le résultat de la mesure effectué sur l'autre, quelque-soit la distance. Il y a là un principe de cohérence opérant de manière non-locale
que ce soit dans l'espace ou dans le temps. (Voir expériences à choix retardé)
Il y a donc à l’œuvre un principe de cohérence entre l'état présent et l'état passé, et entre l'état présent et l'état futur garanti par l 'intrication et la non-localité temporelle qui en découle.
De même si notre vie à un sens, c'est parce-que notre passé est intriqué à notre présent, et c'est ce qui donne le sens, que nous donnons à notre existence. Les cohérences des lois physiques à travers le temps,
repose sur l'intrication c'est à dire la persistance d'un lien non-locale entre le passé et le présent.
Cordialement,
Il y a ici quelque explication sur le principe holographique.
http://www.gurumed.org/2014/08/28/le...ramme-a-dmarr/
Une publication sur l'intrication à l'échelle cosmologique, qui serait à l'origine de l'"énergie noire".
Franchement, ça dépasse mon niveau, mais si des gens plus compétents veulent commenter ...
http://arxiv.org/abs/1405.7834
Bonjour,
Le principe holographique ne revient pas à dire ça. Il implique en effet que l'entropie contenue dans une certaine région finie d'espace et donc qu'il n'y a pas de tour infinie de structures emboîtées les unes dans les autres mais il dit beaucoup plus que ça: que l'entropie est bornée par l'aire, mesurée en unités de Planck, de la surface délimitant la région d'espace."Le principe holographique finalement revient à dire que les subdivisions doivent s'arrêter à un certain niveau et que l'ultime particule est un bit d'information (1 ou 0)."
Je ne sais pas ce que veut dire : "l'ultime particule est un bit d'information (1 ou 0)."
Le raisonnement cité par Dedee81 est correct. C'est un argument essentiellement trivial si on connait l'entropie d'un trou noir. Ce qui est non-trivial est qu'on connait l'entropie d'un trou noir et que le résultat est proportionnel à l'aire du trou noir. Comme le remarque noureddine2, c'est extrêmement contre-intuitif: pour tous les systèmes physiques "ordinaires", l'entropie est proportionnelle au volume.Citation Envoyé par noureddine2 Voir le message
je n'ai pas compris pourquoi La quantité maximale d'informations contenues dans un volume d'espace ne peut être plus importante que celle qui est emmagasinée à la surface de ce volume ?
en principe un volume peut contenir plusieurs couches de surfaces , donc sa quantité d'information doit être supérieur à la quantité d'information de la seule surface de ce volume .
C'est une bonne remarque. Je ne suis pas sûr d'avoir la réponse.
Raisonnement :
cette entropie d'un bit par Lp²/4 est tirée de l'entropie des trous noirs. Celle-ci est maximale (aucune matière à volume égal ne peut avoir une telle entropie et si il y a assez de matière, boum, on a un trou noir.
Donc, je suppose qu'on le pose alors en principe.
Ce que dit le principe holographique est qu'une théorie quantique de la gravité a beaucoup moins de degrés de liberté qu'une théorie "ordinaire", comme une théorie quantique des champs ou n'importe quelle théorie essayant de quantifier naïvement l'espace-temps, qui aurait une entropie proportionnelle au volume. En fait, le principe holographique suggère qu'il est possible de décrire une théorie quantique de la gravité par une théorie "ordinaire" mais avec une dimension d'espace en moins.