Bonjour
Comment est né le multivers?
Au revoir
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Bonjour
Comment est né le multivers?
Au revoir
D'un multiœufs ?
Pour toute question, il y a une réponse simple, évidente, et fausse.
ça veut dire :
1 / je sais pas et je m'en tape?
ou
2 / Aucune hypothèse scientifique n'est émise concernant le sujet?
Cela veut dire que ta question est très imprécise. Parce que :
- on ne sait pas si le multivers existe
- que ce terme recouvre une variété de concepts/théories
- que multivers ou pas, on ne sait pas si le concept de "naissance" a un sens
et j'en passe.
Ok
juste par curiosité , si on découvrait l' ensemble qui contient l'hypothétique multivers comment l’appellerions nous ?
Bonjour,
Croyez vous qu'il est possible de découvrir l'origine de l'univers ? Être capable de l'expliquer et de la comprendre . On ne pourra jamais voir plus loins et plus tôt que 14. quelques milliard d'année . Univers holographique , univers bulle ( vide haute et basse énergie ) , univers à l'intérieur d'un horizon des événements à 3 dimension , univers tesseract (hypercube ) .etc . Autant de possibilités...
Merci
Il faut déjà préciser de quel multivers on parle. On va prendre la classification de Max Tegmark.
Le multivers de niveau 1 de niveau désigne le simple prolongement de l'univers observable (délimité par l'horizon des particules, ce qu'on va désigner comme un volume de Hubble), de nature toute à fait semblable à celle de l'univers observable, tant au niveau des lois (constante physique, masse des particules élémentaires...) que de la densité d'énergie (poussière, rayonnement, densité d'énergie du vide), de la courbure, de la structure (amas de galaxie, galaxie, système stellaire...) et de la composition chimique (même histoire thermique depuis la nucléosynthèse primordiale jusqu'aux nucléosynthèses stellaires). L'existence de ce multivers tombe sous le sens et ne peut guère être mis en doute. Seule la validation de l'hypothèse d'une géométrie multiplement connexe avec une maille élémentaire plus petite que l'univers observable (l'univers chiffonné de Luminet & al.) invaliderait l'existence du niveau 1, mais ça semble peu probable.
Le multivers de niveau 2 désigne l'ensemble des multivers de niveau 1 ou pocket universes, dans lequel il est possible d'envisager une grande diversité de lois physiques :
nombre de dimensions spatiales étendues
constante de couplage des forces
masse des particules
valeur de la constante cosmologique
...
Ensuite Tegmark envisage encore deux niveaux que je ne détaillerais pas : le multivers niveau 3, celui de l'interprétation des monde multiples d'Everett et un niveau 4 ultime (hypothèse platonicienne) constitué par l'ensemble des monde possibles engendrés par les mathématiques.
Si on en reste au deux premier, on a donc une vision d'ensemble assez simple, un Multivers global (niveau 2) au sein duquel prolifèrent les pockets universes (niveau 1) contenant un grand nombre de volume de Hubble (univers observables).
La théorie la plus consensuelle aujourd'hui pour décrire le processus d'engendrement est celle de l'inflation chaotique éternelle. L'idée est la suivante : on part d'un vide de densité d'énergie élevée, et de ce fait en inflation. Ce vide possède un état d'énergie plus bas, et il va décroître spontanément dans ce nouvel état, à la manière d'un atome ou d'un noyau qui se désexcite pour rejoindre son état fondamental.
On modélise ça par un champs ϕ (une constante cosmologique survitaminée) qui descend une colline de potentiel. Prenons un intervalle de temps, pris durant la descente, d'une durée Δt = H-1 (un temps de Hubble). On rappelle que H est le taux d'expansion.
Dans ce régime inflationnaire (cad drivé par une constante cosmo), la croissance d'une région de taille a est :
a(t) = exp(Ht)
Considérons ce qui se passe dans une région de la taille d'un rayon de Hubble c/H. Supposons que ϕ0 soit la valeur moyenne de ϕ dans cette région, au début de l'intervalle de temps. Par définition de ce qu'est un temps de Hubble, on sait par que cette région va grandir durant cette durée exactement un facteur e (le nombre de Néper). Cela implique que son volume se développera lui d'un facteur e3 ~ 20. Puisque les corrélations s'étendent typiquement sur environ une longueur de Hubble, à la fin d'un temps de Hubble, un région d'une taille initiale un rayon de Hubble va se développer et se subdiviser en 20 régions indépendantes de rayon c/H. Quelle est la valeur du champs dans ces 20 régions ? On va dire que le champs varie d'une quantité ∆ϕ qui est la somme de deux termes : celui que donne le taux moyen de descente, qu'on va qualifier de "classique" ∆ϕc, le même dans les 20 régions et une fluctuation quantique, qui peut aller à la hausse ou à la baisse d'une valeur ∆ϕq et qui varie dans chacune des 20 régions. Les valeurs de ∆ϕq se distribuent selon une classique loi de Gauss, avec une largeur de l'ordre H/2π. Avec cette largeur de distribution, il y a alors une certaine probabilité pour que la somme ∆ϕc+∆ϕq soit positive c'est à dire que dans une région, le champ fluctue vers le haut et non vers le bas. Si cette probabilité est supérieure à 1/20e, alors le nombre de régions en expansion avec ϕ ≥ ϕ0 sera plus grand à la fin de l'intervalle de temps Δt qu'il ne l'était au début. Dans ce cas, le processus se répétera a chaque pas de temps, de sorte que l'inflation ne finira jamais.
source : Eternal inflation and its implications
Ce qui signifie qu'au départ, on n'a besoin que d'un volume élémentaire, planckien, de vide. Cela signifie également que le processus est forcément borné dans le passé : il y a un début.
Dernière modification par Gilgamesh ; 16/06/2017 à 06h50.
Parcours Etranges
Salut,
Les conventions varient quelque peu. Histoire de rajouter une couche de confusion, pour bien s'amuser
J'ai déjà vu effectivement certains auteurs parler d'univers pour les multivers et Univers pour l'ensemble.
Et j'ai déjà vu aussi parler de "mondes" pour les multivers et univers pour l'ensemble (j'ai trouvé ça chez des tenant de la théorie des mondes multiples d'Everett).
Sans compter qu'on a aussi "univers observable" et même là, quand on parle du passé, on peut très bien parler de l'univers observable à cette époque ou de la partie de l'univers correspondant maintenant à l'univers observable.
Notre langue est trop pauvre pour parler de l'univers.
Bon, l'important (dans un article par exemple) est de préciser la terminologie qu'on emploie. Ce n'est jamais que du vocabulaire. Et le plus utile est de savoir si tout cela a un sens..... et à vrai dire, on ne sait pas. Le seul cas étant pratiquement sûr est le multivers de niveau 1 (voir le message de Gilgamesh).
"Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)
Bof...
Au contraire, le langage est tellement flexible et riche qu'on peut parler de trucs totalement imaginaires sans difficulté. Que ce soit du contrafactuel, de mythes, de constructions intellectuelles basées sur du sable (ou moins), on trouve toujours moyen de l'exprimer. Et il y a toujours des gens qui le «comprennent».
Le langage n'est pas, ne l'a jamais été, et ne le sera jamais, fait pour la rigueur. Une grande partie de ses applications sont bien le mensonge, le rêve, l'idéalisation, les mythes, le contrafactuel, etc.
Bref, le langage a permis, et permet, de parler de l'Univers depuis des millénaires, de poser des questions, d'en obtenir des réponses. Mais pas avec rigueur.
Dernière modification par Amanuensis ; 16/06/2017 à 09h13.
Pour toute question, il y a une réponse simple, évidente, et fausse.
C'est vrai, bien sûr, mais en fait, c'est du vocabulaire dont je voulais parler. Il y a plus de choses différentes dans l'univers que de mots dans le dictionnaire.
"Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)
C'est sans doute dû au fait qu'on crée de nouveaux mots pour de nouvelles applications concrètes, au contraire de ce qui est imaginé.
Les météorites ne peuvent exister car il n'y a pas de pierres dans le ciel. Lavoisier.
Rien n'est jamais simple. Les néologismes sont utiles pour éviter que certains mots aient trop de significations. Mais d'un autre côté, ça donne à une science (quelle qu'elle soit) un côté "jargon". Pour la vulgarisation, ce n'est pas facile.
"Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)
Bonjour à tous merci pour votre intérêt sur la question
Gilgamesh t'es vraiment un furieux du cerveau c'est pas possible t'es pas humain ^^
Tu dis :
La théorie la plus consensuelle aujourd'hui pour décrire le processus d'engendrement est celle de l'inflation chaotique éternelle. L'idée est la suivante : on part d'un vide de densité d'énergie élevée, et de ce fait en inflation. Ce vide possède un état d'énergie plus bas, et il va décroître spontanément dans ce nouvel état, à la manière d'un atome ou d'un noyau qui se désexcite pour rejoindre son état fondamental.
Donc l'Univers , les multivers , les pockets universes et les univers naissent tous d'un big bang ?
Qui dit multivers dit multi-vie? Eternel recommencement, Sysiphe dans un jour sans fin, Gilgamesh réitérant indéfiniment la totalité de ses écrits sur le forum Futura? Je sais la philo n'a pas sa place ici mais...
Oui, enfin non. Du coup il faut bien distinguer les deux phases du processus :
- la phase dominée par ϕ grand (univers vide) : inflation, le facteur d'échelle augmente exponentiellement avec le temps : a ~ et
- la phase dominée par ϕ petit (univers de matière/rayonnement) : expansion le facteur d'échelle augmente selon un fonction puissance du temps : a ~ tb avec b ~ 1/2 (dominé par le rayonnement) ou 3/2 (dominé par les poussières)
C'est le passage de la première phase à la seconde, avec libération d'une énorme quantité d'énergie qui va être convertie en matière et rayonnement, qu'on appelle un "Big Bang", c'est à dire le changement de phase d'un vide inflationnaire en un plasma chaud et dense en expansion "classique".
Dernière modification par Gilgamesh ; 18/06/2017 à 10h31.
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