Salut,
Ce n'est pas la température du vide qu'on mesure (cela n'a d'ailleurs pa de sens) mais la température équivalent corps noir du rayonnement.
A noter que le rayonnement cosmologique a été émis par (essentiellement) de l'hydrogène. Il ne présente pas de raie car il est en grande partie un rayonnement de translation (*) (déplacement des protons et électrons, chocs et émission/absorption de rayonnement) plus le rayonnement de recombinaison qui est en partie un spectre de raie (les particules étant initialement libre, la composante continue est très importante) mais étant donné l'agitation thermique énorme, les effets Doppler (**) provoquent un fort recouvrement des raies. Le spectre final est continu.
Deux précisions :
(*) le rayonnement dû aux translations est aussi un spectre de raie, mais la séparation des raies est inversement proportionnel à la taille de la "boite" qui contient le rayonnement. Ici c'est l'univers. Donc, les raies sont hyper méga serrées. Etant donné leur largeur naturelle, on a un recouvrement complet des raies donnant un spectre continu.
(**) Je parle ici des effets Doppler au sein du gaz dû à l'agitation thermique et non pas l'effet Doppler = redshift cosmologique.
Largeurs naturelles et largeur doppler des raies + une composante continue, résultat, un spectre continu.
Notons qu'on a quelque chose de semblable pour les étoiles. Le spectre thermique est continu. Les raies d'émission et d'absorption sont produites dans les couches les plus externes, moins dense. Et évidemment dans l'univers, au départ, vu l'homogénéité du gaz primordial, il n'y a avait pas de zones susceptibles de provoquer un tel spectre de raie. Ce qui est bien dommage d'ailleurs, on aurait une image directe de la composition du gaz primordial. Enfin, bon, les connaissances en nucléosynthèse et la composition des nuages froids dans l'univers sont en excellent accord, alors on ne va pas trop se plaindre
-----