Bonjour messieurs les physiciens,
J'ai exploré les discussions précédentes (107 discussions sur la vitesse de la lumière. Faut le faire !) Et je n'en ai pas trouvé une seule qui réponde à mes interrogations.
Je suis au stade de la relecture finale d'un roman de S&F et j'aimerais bien éprouver un des concepts que j'ai mis en cause (mieux vaut tard que jamais). J'espère seulement que je ne me suis pas "planté" dans les grandes largeurs, ça voudrait dire un méchant gros ouvrage de corrections (insérez ici un smiley se tordant les mains fébrilement en jetant des regards angoissés dans toutes les directions). Mes touches de clavier sont toutes mouillées tellement j'ai les index moites… Mais comme je tiens à respecter au maximum les règles de la rectitude scientifique, je me lance donc dans l'arène aux lions.
Lors de sa sortie de l'hyperespace1, notre vaisseau se retrouve donc à nouveau soumis aux lois einsteiniennes de notre univers. Il s'agit d'un vaisseau-arche destiné à coloniser un autre monde (l'humanité essaime). Les passagers se sont embarqués, en toute connaissance de cause, dans un voyage sans aucune possibilité de retour. Donc :La vitesse qu'il doit "casser" est extrêmement élevée (la vitesse de la lumière moins la valeur d'une promesse de politicien). Cependant il profite des bienfaits des effets relativistes.
- Par sa réinsertion dans notre univers, la vélocité originale du véhicule est ramenée à la vitesse limite de notre univers : Juste en dessous de la vitesse de la lumière (c-1chouia).
- Relativement au reste de l'univers, le temps du pilote est ralenti à l'extrême presque figé. Si un observateur [s]sur terre[/s], voyant arriver ce vaisseau très rapide, braque un télescope et regarde le pilote au travers son cockpit, il verra le pilote figé sur son siège.
- Du point de vue de ce même pilote, l'univers qu'il observe semble pris de démence, Les planètes tourbillonnent follement autour de leur soleils. Les étoiles sont toutes très brillantes.
- À l'aide d'équipements spécialement conçus pour décoder ce genre d'informations, l'équipage est à même d'analyser les données qui lui parviennent de l'univers environnant.
- Ayant repéré une planète prometteuse, il est possible de faire dévier le vaisseau de sa course à l'aide de corrections de trajectoire.
- Lorsqu'il approche de sa destination il allume ses moteurs et freine.
[DÉBUT d'un court aparté]
Ce qui nous empêche d'accélérer un vaisseau à une vitesse proche de la lumière est ce phénomène qui fait que plus notre vitesse augmente, plus notre inertie (ou masse) augmente en conséquence. Nous devons donc utiliser du carburant d'une masse plus modeste pour vaincre la force d'inertie d'un vaisseau (et de son carburant non utilisé). L'accélération ainsi obtenue à pour effet d'augmenter encore plus cette inertie (ou masse). Intuitivement on voit bien qu'il y a une limite à cette façon de faire (intuition démontrée mathématiquement par nos matheux physiciens).
[FIN d'un court aparté]
Ceci étant convenu (du moins je l'espère) notre astronef de course profite des avantages de ces conditions. Lorsqu'il met en route ses moteurs, le carburant qu'il éjecte possède une inertie (ou masse) très élevée, il utilise donc un matériau d'une masse plus élevée [s]avant[/s] son action [s]qu'après[/s]. C'est du moteur ça môssieu !
Voilà voilà.
J'attends le diagnostique, est-ce que ça se tient ?
André
Note1 : Ne nous appesantissons pas sur la méthode par laquelle mon vaisseau est entré dans l'hyperespace, il s'agit là d'un secret bien gardé, connu seulement par le concepteur de cette histoire…
-----