Bonjour,
Etudiante en design je travaille sur un projet artistique qui consistera a envoyer quatre graines dans l'espace.
L'objectif est de conserver le plus longtemps possible ces graines. A quelle température? Comment? Faut-il créer une capsule à part entière pour les envoyer?
(En fait je bloque vraiment sur la façon dont on va pouvoir les envoyer et les conserver la haut étant donné que le milieu physique n'est pas le même, je manque de connaissances...)
Merci d'avance pour votre aide!
je suis pas expert mais http://www.bulletins-electroniques.c...ites/71572.htm
vu qu'a cause des rayons cosmiques les graines subissent des mutation il faudrait les en protéger, en fait les mêmes conditions que l'on donne sur l'emballage des graines sur terre :
obscurité, température fraîche 15-20°C et sans humidité mais l'espace ajoute des rayons cosmiques a cela.
Winter is coming...
Je ferais 3+1 couches : polymère - eau - métal (+ revêtement)Envoyé par booooouuuuum
Couler les graines au sein d'une bonne épaisseur d'un matériau non toxique, malléable mais pas trop, absolument anhydre et étanche, pour éviter de faire germer les graines, soit un polymère organique non chimiquement agressif : résine, bitume, latex...
L'emballage est suspendu par un réseau de fils au centre d'un récipient cylindrique en acier inoxydable ou autre matériau non oxydable et facile à souder, de telle sorte que quelle que soit l'orientation prise par le récipient, la boule de résine reste bien au centre.
On remplit le récipient d'eau distillée dégazée (mise à ébullition et refroidie sous une couche d'huile) pour former une barrière contre le rayonnement cosmique, et qui gèle sans former de bulle.
On place l'ensemble au congélateur à -18°C.
On scelle hermétiquement l'ensemble (dans cet ordre là, car la glace va prendre du volume), par soudure à l'arc, de sorte que même si la glace fond, le retrait du volume ne fasse pas rentrer d'air à l'intérieur, et que sous vide, si la température passe au dessus de -60°C, la vapeur d'eau sublimée ne sorte pas de l'enveloppe.
On applique un traitement réfléchissant, par exemple une peinture au blanc de zinc pour minimiser le ratio absorptivité/émissivité thermiqu. On veut une surface qui absorbe mal et qui émette bien la chaleur, de sorte que sous l'intense rayonnement solaire en orbite, le bilan radiatif conserve de basse température (nettement inférieure à zéro, -60°C mini serait pas mal car à cette température la glace ne se sublime plus dans le vide) en surface et donc à l'intérieur du cylindre. Mais attention : la peinture ne doit pas s'écailler dans l'espace (sous un rayonnement solaire chimiquement très agressif car riche en UV), sinon cela participe à la pollution orbitale. Il faut se renseigner à fond sur la nature du revêtement.
Voir ici : http://thesesups.ups-tlse.fr/702/3/Beigbeder_Joana.pdf
Pour bien faire, il faudrait faire plusieurs tubes témoins et vérifier après un temps suffisant au congélo que les graines ainsi traitées à un froid fortement négatif ne perdent pas leur pouvoir germinatif (bien choisir ses graines, aussi)
Le poids de l'ensemble dépend ensuite simplement du budget, car le kg mis en orbite coûte évidemment très cher. Si un tel projet est mis en oeuvre, il dépendra de la masse et du volume que laisseront les satellites commerciaux sous la coiffe.
Dernière modification par Gilgamesh ; 08/10/2014 à 11h04.
Parcours Etranges
Bonsoir,
Merci beaucoup pour vos réponses très enrichissantes je vais pouvoir bien faire évoluer le projet!
On a bon espoir que le projet se réalise des astronautes viennent nous voir la semaine prochaine!
Bonne soirée!
Je rajouterais un élément : un tel projet, revient à envoyer pour la beauté du geste un nouveau polluant orbital, dans un espace déjà bien encombré... Evidemment, l'idéal (même par rapport au projet artistique) serait de lui donner la 2e voire mieux encore la 3e vitesse cosmique, cad la vitesse de libération de la Terre, voire du Système solaire, de sorte qu'il aille voguer au loin dans le système solaire voire dans la Galaxie, où il ne gênerait plus personne tout en poursuivant son glorieux destin de manière bien plus symbolique qu'en restant autours de la Terre.
Mais cela suppose d'embarquer avec une sonde qui fasse le trajet : elles se comptent à l'année sur les doigt d'une seule main et cela demande une collaboration étroite avec les équipes internationales en charge du projet, qui travaillent dessus depuis des années, sans aucun droit à l'erreur. Quand à motoriser le tube lui même, il ne faut pas y compter : cela devient un projet d'ingénierie franchement coûteux, demandant des compétences de très haut niveau, pour adapter un moteur existant, un réservoir de carburant et le système de contrôle d'attitude et de guidage.
Donc, si on reste un petit peu réaliste, ce sera un projet en orbite, donc, navré, mais un polluant de plus. Aussi, pour augmenter l’acceptabilité du projet, il faudrait je pense prévoir un réflecteur radar, cad un petit dispositif passif qui le rendre très repérable par les radar de suivis au sol. Il en existe tout fait pour les navires de plaisance. Et le mieux en fait serait que tous le dispositif décrit prenne place dans le tube central du réflecteur.
Reste un point bien délicat : si le projet vise "à l'immortalité", cela implique de le placer en orbite haute (>2000 km). Et s'il embarque sur une mission commerciale, cela implique avec une bonne proba qu'on le place sur une orbite d'intérêt économique. Là où précisément il sera le plus nuisible. La raison voudrait qu'on le place en orbite basse, où les frottements atmosphérique le feront retomber au sol dans une durée raisonnable.
Dernière modification par Gilgamesh ; 08/10/2014 à 11h11.
Parcours Etranges
Je serais aussi curieux de savoir les buts de la manips : faire séjourner des graines (de quoi?) dans l'espace ? puis les récupérer ou les laisser en orbite ?
Comment les envoyer ? trouver une petite place sur un lanceur ? Gratuitement ?
Plus difficile encore : comment les faire revenir sur le plancher des vaches ?
Pour en faire quoi ?
Ça me laisse fort perplexe.
Nico
idem, totalement perplexe...
Effectivement, vu que je ne vois pas l'intérêt de laisser les graines la haut, il faudrait les redescendre pour les étudier a posteriori.
Donc disposer aussi une capsule de rentrée atmosphérique...
Ce projet n'a pas le début de commencement d'une infime chance d'être concrétisé.
Sauf coup de bol extraordinaire et éloquence absolument fantastique des promoteurs du projet (il faut un sacré bagou là...) qui réussiraient a "s'incruster" sur une mission existante remplissant déjà toutes les spécifications nécessaires (dont la rentrée puis la récupération en vue d'analyse), en trouvant une petite place pour y caser les graines.
Bon courage !
Restons superficiel pour ne pas fâcher
ca c'est lol gilgamesh !
ils sont gros et pas compacts, pas du tout adaptés a une mission spatiale, même si ça doit être très simple d'en fabriquer pour (c'est juste deux pièces de métal croisées entre elles).
J'imagine bien un micro satellite avec son gros losange tout laid de réflecteur radar de navire de plaisance.
Mais de toute façon, dans le cas ou on les laisse la haut, je ne vois absolument pas l'intérêt du truc, vu qu'il ne peut y avoir d'analyse in situ sans dépenser quelques millions d'euros au strict minimum.
Et la rentrée atmosphérique, si c'est très facile de la provoquer (quelques dizaines de m/s de Dv, 200 m/s maxi, seulement a partir d'une orbite basse), c'est cependant très difficile d'y résister (on ne sait pas faire sans bouclier ablatif a plusieurs millions d'euros, là aussi).
L'espace, ce n'est pas une petite balade, c'est un voyage forcément absolument HORS de prix.
Ça se compte généralement en centaines de millions d'euros, au minimum en dizaine de millions.
Sauf a avoir la chance de disposer d'un peu de place au sein de mission de promotion de science éducative, et les places sont très rares et très convoitées.
Peut être, et même probablement, le lancement de micro satellites sera-t-il facilité et bien plus économique d'ici quelques temps : de nombreuses agences travaillent sur le concept de fusée aéroportée lancée a haute altitude pour micro charges utiles, certaines même proposent déjà des solutions commerciales.
Mais aujourd'hui, il faut disposer d'un budget considérable pour faire une expérience spatiale, ne rêvons pas.
Restons superficiel pour ne pas fâcher
Je ne pense pas qu'il y ait une utilité technique / scientifique, c'est censé être un projet artistique.Etudiante en design je travaille sur un projet artistique qui consistera a envoyer quatre graines dans l'espace.
je ne sais pas si c'est juste la création d'un projet sur le papier ou sa réalisation. Dans ce cas, effectivement je n'en voit pas vraiment l' intérêt ni les moyens financiers se degager.
Non, mais depuis le départ il est clair que le projet ne répond qu'à une "geste" artistique, du type j'imagine, envoyer de la vie dans l'espace. L'inconvénient est effectivement une utilité discutable, mais l'avantage est que le dispositif peut réellement être minimal : pas de moteur, de panneau solaire, de pièce mobile, de telecom, de contrôle d'attitude, etc. Et il ne se conçoit bien évidemment que comme passager d'une mission existante, à coût marginal.
Parcours Etranges
J'avais bien compris qu'il s'agissait d'un geste artistique, donc “inutile“, mais j'aimerais en savoir plus. Est-ce pour les laisser en orbite, les envoyer dans l'espace interstellaire, ou au contraire les faire revenir sur terre, et alors les exposer ou les planter ?
Nico
Bonjour
Et qui se souvient du projet "KEO" ?
http://www.keo.org/
Le "promoteur" a tenté de concrétiser l'envoi d'un "message" pendant un bonne quinzaine d'années...puis il est mort...
Je ne me rappelle pas en avoir entendu parler.
Encore un qui vit (ou rêve de vivre) dans le monde des bisounours.
Paix à son âme.
Nico
En quoi est ce artistique ?
Hé lui, il en a de ces questions !
Nico
