Le problème est double :
1. Les connaissances sont encore bien insuffisantes pour affirmer qu’une partie du cerveau ne serait pas fonctionnelle. Ce serait de toutes façons très étonnant étant donné qu’on observe en général au cours de l’évolution une régression des organes inutilisés. Ainsi pendant des millions d’années le bassin et les membres inférieurs des baleines, hérités de leurs ancêtres terrestres, ont régressé et ont fini par disparaitre sans laisser de trace. À l’inverse le cerveau des homo n’a cessé de croitre au cours de l’évolution, les deux dernières espèces ayant émergé, Neandertal et sapiens, ayant les plus gros ce qui tendrait à montrer l’avantage sélectif que ça représente.
Comme le dit Glast un organe qui ne fonctionne pas dégénère rapidement. À ma connaissance on n’a pas observé en imagerie de zones du cerveau qui resteraient constamment silencieuses.
Cette idée non seulement ne repose sur rien de sérieux mais est plutôt en contradiction avec ce qu’on sait.
2. Nous ne choisissons pas consciemment les zones du cerveau qui entrent en fonction. D’ailleurs les découvertes dans ce domaine n’ont pas cessé de surprendre depuis le début, sans compter qu’il était loin d’être évident pour tout le monde que le cerveau était le siège aussi bien des fonctions cognitives qu’émotionnelles, végétatives, etc. Il est donc totalement absurde de dire qu’on pourrait décider d’utiliser notre cerveau de quelle que manière que ce soit.
Pour ce qui est de l’âme, la science ne peut parler que de qu’elle observe or l’âme n’a pas encore été observée .
Ce qui milite définitivement en sa défaveur est que les fonctions cognitives, émotionnelles, etc. reposent nécessairement sur un système d’information. Or un postulat qui n’a encore jamais été mis en défaut veut que toute information ne peut exister que sur un support physique. Le génome, en tant qu’information génétique, ne peut se transmettre et organiser la croissance d’un être vivant puis sa survie que dans le matériel génétique. Dans un ordinateur, l’information ne subsiste que sur un disque dur, un CD, une mémoire, etc. Il y avait dans la bibliothèque d’Alexandrie des ouvrages uniques, leur contenu est perdu à jamais.
Si information il y a, ça ne peut pas être sur un objet immatériel comme l’âme. Il y a d’ailleurs une contradiction à dire d’une entité immatérielle qu’elle existe.
En ce qui concerne l’intelligence des hommes préhistoriques, on ne peut rien en dire puisqu’on ne sait pratiquement rien d’eux. Les indices archéologiques ne disent rien sur ce sujet, pas plus que sur leurs cultures, leurs organisations sociales, etc.
Quant aux hommes actuels, vivant dans des sociétés sans écriture et donc sans histoire, il a été démontré que leurs capacités intellectuelles sont identiques aux autres.
Il semble qu’homo sapiens n’ait pratiquement plus évolué depuis sa sortie d’Afrique, qui a eu lieu il y a quelques minutes
ND
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