Moi (lisant un bouquin de Pascal Picq à un ami handicapé visuel) : On sait depuis Darwin, que l’environnement ne crée jamais rien. La fonction ne crée pas l’organe. La bipédie n’est pas apparue parce que nos ancêtres avaient besoin de voir l’horizon. L’environnement sélectionne les individus en fonction de ce qui les avantage, ou alors il les élimine. C’est aussi simple que cela. quand les individus affrontent des changements d’environnement, soit ils possèdent des caractères favorables, soit ils ne les possèdent pas. L’environnement ne fait que sélectionner parmi ce qui existe déjà. Les sources d’innovation proviennent de ce qu’on appelle les « facteurs internes » de l’évolution : les gènes, hoc est la génétique au sens large et ses potentialités. Ses jeux des possibles qui sont énormes, bien que nous soyons avec les grands singes, des espèces complexes dont le génome contient peu de gènes : 28000 seulement ! la principale source d’innovation (l’émergence de nouveaux traits) vient de la formidable plasticité de l’expression, de la régulation et de la combinaison des gènes. Quand les gènes mutent, de nouveaux caractères apparaissent : S’ils sont délétères, ils sont éliminés ; sinon, ils ont de bonnes chances d’être conservés. J’aime à dire : dans l’évolution, les facteurs internes (les gènes) proposent, et les facteurs externes (l’environnement) disposent.
Mon ami : Je ne suis pas d’accord. C’est la vie qui choisit. L’environnement ne fait qu’influencer et la vie et le ‘comment’ de l’adaptation d’icelle à celui-ci. La nature ne fait pas beaucoup d’erreurs, elle essaye des concepts différents, les meilleurs survivent. Pour choisir, il faut être capable de réfléchir. L’environnement est prédit par les conditions planétaires (Hasard et Emplacement).
Comment lui répondre ? Qui a raison, Pascal Picq ou mon ami ?
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