« Protégeons aujourd'hui ce que l'on nous a confié hier
pour mieux le restituer demain »
L’AEROBIE
La terre est en état aérobie (1).
Les êtres vivants qui la peuplent- y compris les unicellulaires, les
procaryotes, les bactéries - sont aérobies.
Les organismes anaérobies (2), vestiges d'un monde disparu il y a plus d'un milliard d'années, réfugiés dans des milieux anoxiques défavorables à toute autre forme de vie, font partie de la famille des « extrémophiles », ces bactéries qui supportent des conditions que la Terre a connue à ses débuts, lorsqu'elle était intensément bombardée de radiations cosmiques, d'ultraviolets, de météorites, lorsqu'il faisait plusieurs centaines de degrés le jour et qu'il gelait à pierre fendre la nuit, lorsque l'atmosphère n'avait que 1 à 3% d'oxygène, au lieu des 21% d’aujourd'hui, lorsque le gaz carbonique, le méthane, l'ammoniac et les composés soufrés dominaient,
lorsque la lave était partout.
Puis la photosynthèse, activité de bactéries à chlorophylle, ancêtres des chloroplastes de nos plantes, a produit de l'oxygène, qui est devenue le comburant naturel de toutes les autres formes de vie apparues depuis, et qui n'auraient pas pu se développer sans ces bactéries oxygénantes.
C'est ainsi que la vie, il y a plus d'un milliard d'années, est devenue
aérobie.
De par cette métamorphose ont pu apparaître les eucaryotes (cellules à noyau, comme les nôtres), les pluricellulaires (comme nous), la sexualité, l'oeil, le coeur, le cerveau, le poumon, la patte, l'oeuf à coquille, le poil, la plume, l'aile, l'outil, l'art, la science et la conquête de l'espace.
C'est donc la VIE – aérobie - qui a fabriqué l'atmosphère d’oxygène qui baigne aujourd’hui notre planète, rend bleus nos océans, rouille le fer oxydable. C’est aussi celle que nous respirons tous actuellement.
L'atmosphère, dynamique, reste toujours active sous l’effet des
phénomènes suivants :
La pression atmosphérique :
Elle a une valeur moyenne de 1013 millibars (ou hectopascals).
Elle comprend ses dépressions, ses hautes pressions et ses vents.
Cet ensemble crée un mouvement tournant permanent : aspiration d’un coté, comblement de l’autre. Ces mouvements ont un sens : de la pression la plus élevée vers la pression la plus faible.
La vie a horreur du vide ? L'atmosphère aussi !
La dépression :
Elle fait un travail de bas en haut;
La dépression plus communément appelée basse pression ou cyclone, provoque une montée de l'air du sol vers le ciel, ce qui détend et refroidit les masses d'air, favorisant la condensation en nuages, de la vapeur d'eau. La dépression « appelle à elle » les vents provenant de masses d'air plus denses ainsi que l'air glacé de la haute atmosphère (« oeil » du cyclone).
La haute pression
Elle fait un travail inverse, de haut en bas;
Plus communément appelée anticyclone, elle provoque une descente de l'air de la haute atmosphère vers le sol, ce qui comprime et réchauffe les masses d'air, empêchant la condensation en nuages de la vapeur d'eau.
Elle « chasse d'elle » les vents vers des masses d'air moins denses.
Démonstration :
Une porte de maison est entrebâillée, l’air de l'extérieur s’engouffre vers l’intérieur de la pièce ouverte. Cet air, en passant sur la façade de la porte, va créer une dépression sur cette façade ventée, occasionnant une chute de la pression atmosphérique à cet endroit ;
pour exemple, 1012 millibars sur la face ventée de la porte, 1013
millibars de l'autre coté; cette différence va tendre à refermer la porte.
Telle est la force de l'air : un millibar de différence suffit pour claquer une porte. Plus la chute de la pression atmosphérique est importante et plus fortement claque la porte.
Les cyclones et anticyclones, tels le ying et le yang, ont pour conséquence de créer un flux d’air permanent : le vent. Les gaz, les fumées ainsi que l’expiration des êtres vivants de notre planète, toutes ces émissions sont ainsi redistribuées, à l'instar de la chaleur, de la fraîcheur, de la vapeur d'eau et de l'oxygène, à travers la terre entière.
Le vent
Il résulte de cet antagonisme et se caractérise par sa vitesse.
C'est la conséquence directe des différences de pression atmosphérique provoquées par tous les phénomènes météorologiques qui sévissent sur notre terre.
En milieu aérien, la pression atmosphérique chute sur une surface ventée.
Qu’en est-il sur l’eau ?
C’est le même phénomène: la pression atmosphérique baisse sur la
surface de l’eau, entraînant une différence d'état entre la surface de l’eau et les couches sous-jacentes. Cela entraîne un phénomène d’aspiration de l’eau, du fond vers la surface, ce qui amorce un phénomène circulatoire nommé ‘‘convection’’ (4).
En surface, il y a éjection dans l’air de fines gouttelettes d’eau, et des
bulles d’air ou de gaz qu’elle contient.
Démonstration :
Prenons l’exemple des grottes où le même phénomène s'y produit. Un courant d'air extérieur, qui passe devant l'auvent ou à l'entrée d’une grotte terrestre, fait chuter la pression atmosphérique à ce niveau créant ainsi une aspiration de l'air du fond de la grotte vers l'entrée.
Dans le cas d’une grotte maritime, dans les grandes étendues d’eau, mer ou océan, un courant marin qui passe devant l’entrée de celle-ci, va créer par son passage, une dépression qui va aspirer l’eau de la grotte de l'entrée jusqu’au fond de celle ci. Dans les deux cas, la quantité d’eau ou d’air aspirée par la dépression d’un coté, se voit aussitôt compensée d’un autre coté par la même quantité que celle aspirée, (principe d’Archimède).
Par la ‘‘convection’’ ainsi créée, dans le fond des grottes, aériennes ou maritimes, du moment qu'il y a une communication à l'entrée, l’air ou l'eau est oxygénée par une circulation permanente.
La réinitialisation permanente de l’oxygène
Tous ces phénomènes météorologiques, du plus grand au plus petit, du plus faible au plus violent, (les tornades, les ouragans, les tempêtes, les marées) rétablissent donc la présence de l’oxygène en tout lieu de notre planète.
Application :
Ce phénomène de ‘‘convection’’ se retrouve aussi bien dans les petites étendues d’eau de terre que dans une fosse dite septique ;
Les eaux stagnantes et les eaux usées sont toujours aérobies.
Lorsqu'il pleut ou que le ciel est couvert, la basse pression s’installe. Elle aspire tous les gaz (méthane, ammoniac) présents dans ces eaux, et cette aspiration initie dans ces dernières, des courants de ‘‘convection’’ par lesquels l’oxygène remplace le méthane.
Synthèse
Dans la nature, l’état anaérobie ne peut exister que dans des milieux très particuliers sans oxygène; effluents volcaniques; fonds marins ou lacustres euxiniques et donc azoïques (bassins les plus profonds des Mers Noire, Baltique et Morte); la fermentation de certains fromages ou saucissons que tous les nutritionnistes déconseillent.
Tout cela ne peut représenter, qu'une infime partie des milieux naturels de notre terre, tout au plus 0,01% !
L’état aérobie constitue donc les 99,99% des milieux naturels de
notre planète.
Question
Qu’en est-il de la zone frontière entre les deux états aérobie et
anaérobie ?
Existe-t-il une frontière entre ces deux états, un état intermédiaire?
Comment fluctue cette frontière en cas d’apport d’oxygène important?
Est-ce le milieu aérobie qui se substitue à l'anaérobie, ou le contraire ?
L’état aérobie meurt dans un univers sans oxygène mais que devient
l’anaérobie infime au contact de l’aérobie immense?
Approche scientifique
La notion même d'état anaérobie reste donc floue.
En fait, il n'existe pas sur notre planète de milieu strictement et
totalement anaérobie.
Il s’agit d’une définition conventionnelle et non d'une notion scientifique,
selon laquelle un milieu est défini comme « anaérobie » en fonction de la proportion d'oxygène qu’il contient.
Cette assertion est contradictoire puisque ce milieu contient de l’oxygène. L’état anaérobie peut donc être considéré comme un état d’hibernation léthargique en milieu d’oxygène minimum?
Ce milieu « anaérobie » - mystérieux et rare - suscite pourtant davantage d'études et de recherches que le milieu aérobie, alors que ce dernier présente pourtant un potentiel -encore inexploité- très supérieur à celui des milieux peu oxygénés.
En effet :
- Le milieu aérobie contient infiniment plus de bactéries de
biodégradation que le milieu peu oxygéné.
- l’activité des bactéries aérobies est nettement supérieure à celle,
des soit disant ‘‘anaérobies’’, donc l’activité est d’ailleurs dite lente.
« La fosse septique en pré traitement anaérobie » :
Qu’en est-il vraiment d’une telle affirmation ?
1- La notion de « septique » (3) n’existe pas, puisqu’il n’y a pas de
bactéries en nombre suffisant pour assurer une biodégradation de la
matière, par suite de l’existence des résidus boueux très importants qui restent stockés dans la fosse.
2- l’anaérobie n’existe pas non plus, puisque les effluents qui entrent dans cette fosse provoquent un courant qui en brasse le contenu de façon permanente. Ces effluents restent ainsi oxygénés dans ce type de fosse.
« La station d’épuration génère de la boue par pré traitement
anaérobie » :
Qu’en est-il vraiment d’une telle affirmation?
Les effluents d’eaux usées acheminés vers une station d’épuration,
s’écoulent à l’intérieur de conduites aérées. Ils subissent dès leur arrivée à la station un brassage en bac d’aération.
1- Ces effluents contiennent très peu d’éléments bactériens du fait de l’utilisation de produits d’entretien chimiques et désinfectants.
2- Ces effluents d’eaux usées sont en permanence en circulation.
3- En sortie de traitement on se retrouve toujours avec une quantité plus importante de résidus boueux.
Déduction :
Le brassage permanent de ces eaux usées ne permet pas à un milieu sans oxygène de s’installer. Le milieu est donc AEROBIE.
Conclusion
La fosse du commerce, dite « septique », supposée abriter et développer la fermentation des matières organiques par l’action des micro organismes n’abrite et ne développe en réalité que des boues en quantités importantes.
Même constat - à plus grande échelle - pour le « travail » des stations d’épuration
L’homme en son corps est totalement aérobie pour deux raisons
- L’eau composée de deux molécules d’oxygène circule en
permanence dans l’organisme.
- Le corps humain n’échappe pas aux conditions atmosphériques
précédemment détaillées (la réinitialisation permanente de
l’oxygène)
Alors, posons-nous la question :
Comment a-t-on pu en arriver à commettre cette erreur d’analyse?
Comment la science a-t-elle pu s’en tenir à une conclusion aussi hâtive ?
Existe-t-il réellement une vie anaérobie ?
De nombreuses recherches se sont tenues sur ce sujet pour aboutir à une impasse.
(Cf. Comptes-rendus des « 5èmes Assises de l’ANC », Lons le Saunier, Octobre 2008, § « Recherche et travaux »).
Le 4 février 2009
(1) Aérobie. Biol. Adj.= qui a besoin pour vivre d’oxygène gazeux à l’état libre.
(2) Anaérobie. Biol. Adj.=qui ne peut vivre au contact de l’oxygène de l’air.
(3) Septique. Adj.= se rapportant à la fermentation provoquée par
l’action des micro-organismes dans une fosse.
(4) Travail. Nom. = phénomène circulatoire provoqué par une énergie Eau Air Chaleur Froid
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