Qui peut m'expliquer cette phrase lue dans un bouquin de biologie moléculaire : " le nombre d'enlacement est toujours constant quelles que soient les déformations que l'on fasse subir à un ADN dont les extrémités sont fixes " ...merci bien
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19/12/2009, 19h31
#2
invite02e16773
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Re : Nombre d'enlacement
Imagine un cordon. Tu le tords de sorte qu'il y ait des entrelacements, et tu fixes les extremités sur une table (ou tu le referme sur lui-même s'il est circulaire).
Peu importe ce que tu fais subir à ta corde, si tu maintiens tes extrémités ou que tu la laisse refermée sur lui même, les entrelacements ne s'enlèveront pas.
C'est la même chose avec l'ADN.
J'ai du mal à mieux expliquer, il faut le voir pour bien comprendre...
19/12/2009, 20h05
#3
invite146f106a
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Re : Nombre d'enlacement
En effet, c'est à peut près cela ; c'est un problème que les ADN circulaire des bactéries rencontrent (les deux extrémités sont fixées l'une à l'autre, cela revient au même : elles ne sont pas libres). De fait, si tu tentes de dérouler l'ADN, un phénomène appelé "supercoiling" apparaît. Fait-le avec une corde, tu comprendras. De fait, tu vois apparaître des boucles, certaines allant dans un certain sens (+) et d'autres boucles dans le sens inverse (-). La somme des boucles est neutre, si tu vois ce que je veux dire.
Et c'est pour cela que la cellule a inventé les gyrases (topo 1 et 2) et hélicases.
Aujourd'hui
A voir en vidéo sur Futura
20/12/2009, 09h50
#5
invite146f106a
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Re : Nombre d'enlacement
Tout à fait !
Mais attention, gyrase est le terme bactérien des topoisomérases II.
Aussi, la topoisomérase I ne scinde qu'un des deux brins pour permettre la rotation libre du brin.
La topoisomérase II (ATP-dep) fait passer l'un des brins derrière l'autre.
Chez les bactéries justement, les gyrases sont très utiles après réplication du plasmide ; car sans cela, on se retrouverait avec deux anneaux entrelacés, comme deux maillons d'une chaîne.