Bonsoir,
je me demandais candidement pourquoi les poules pondaient-elles des oeufs ?
Cela me semble une sacrée dépense d'énergie d'un point de vue strictement darwinien...
Une idée ?
A bientôt,
MAcnoel
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Bonsoir,
je me demandais candidement pourquoi les poules pondaient-elles des oeufs ?
Cela me semble une sacrée dépense d'énergie d'un point de vue strictement darwinien...
Une idée ?
A bientôt,
MAcnoel
En comparant avec quelle autre approche au problème du renouvellement des générations ?
Dépense d'énergie par rapport à quelle référence ?
Les vivipares nécessitent tout un système complexe et couteux en énergie pour faire grandir le foetus à l'intérieur de leur corps, ajoutant des risques supplémentaires pour la mère d'être victime de prédateurs...
oui, enfin une femelle de mammifère gravide n'est pas forcément plus vulnérable qu'un oiseau qui couve.
Macnoel doit certainement parler de la ponte des oeufs non fécondés. La dépense d'énergie à ce niveau là est, a priori, un gaspillage.
mais en termes de valeur sélective, la survie de la descendance est importante: si l'oiselle fuit mais que la fouine mange l'oeuf c'est pas bon! cela dit, les deux stratégies sont validées par l'existence même de ceux qui les pratiquent.
Importante mais pas le seul critère important: perdre une couvée quand on en a plusieurs par an ou que la maturité sexuelle de l'oiseau nécessite plusieurs années, c'est moins gênant que de perdre un adulte.
Tout à fait !cela dit, les deux stratégies sont validées par l'existence même de ceux qui les pratiquent.
Ah oui, effectivement ce cas est plus intéressant !
Quelques idées:
- les oeufs non fécondés peuvent servir "d'offrande" aux prédateurs: si une fouine mange un oeuf non-fécondé, peu importe. la ponte d'oeuf non fécondés protège donc, dans une certaine mesure, ceux qui sont fécondés.
- le mécanisme biologique interdisant la ponte sans fécondation est peut-être complexe et couteux (aucune idée précise, mais ça nécessite peut-être des hormones et récepteurs particuliers)
- la ponte systématique peut permettre de "roder" le processus en éliminant les femelles qui ont un problème de ce coté là (obstruction de canaux, etc). J'ai un doute sur l'importance de ce point.
ce n'est pas propre aux poules, les mammifères (dont les humains!) produisent beaucoup de gamètes inutiles.
pas si peu coûteux que ça. Il y a eu pas mal d'études sur les carences en fer des jeunes filles dans les pays du tiers-monde, et une raison plausible pour laquelle ces carences touchent les femmes et moins les hommes est la perte de sang due à la menstruation.
Question : Ces oeufs non fécondés sont-ils une occurrence usuel "dans la nature", à l'état "sauvage" ? Ou est-ce une possibilité sur laquelle il n'y a aucune pression de sélection "dans la nature" (ou même une pression s'y opposant) et que les humains ont développé pour exploiter les poules ?
Dans le second cas, ela pourrait être comme chercher "l'avantage adaptatif" des courtes pattes des teckels, ou du museau écrasé des chats persans.
Pas si justement, c'est l'Homme qui a induit ce caractère à force de croisement et de sélection.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Persan_...ent_de_la_race
Etant donné que ce sont des espèces créées par l'homme selon certains critères utilitaires ou bêtement esthétiques, l'exemple est assez mauvais. Et nous avons modifié leur physiologie par croisement, pas leur système reproductif.
Est ce vraiment bon pour les poules d'être avec nous ? Certes nous nous en occupons, les protégeons des prédateurs, mais les gardons en captivité et leur piquons leurs poussins. Et de plus nous les mangeons. Si elles sont en liberté, elles se débrouillent par elles même pour survivre. Dans ce cas, dans quelques milliers d'années, tous les gros félins n'auront plus de dents ni de griffes pour vivre avec nous en tant que peluche géante.
Pour la question de l'avantage adaptatif de pondre tout le temps, si on regarde sur Wikipedia
Mais là, je dirais qu'on déplace juste la question : ça ne sera plus "le premier est l'oeuf ou la poule" mais "le premier est la domestication ou cette mutation"Grâce au séquençage du génome du coq Bankiva, dernier ancêtre sauvage des poules domestiques, on a trouvé une mutation du récepteur de l'hormone thyréostimuline. Cette mutation a libéré la poule de sa dépendance (pour la reproduction et de ponte) à la durée du cycle jour-nuit. Cette mutation semble dater de plusieurs milliers d'années et elle a permis aux poules domestiques de pondre presque toute l'année, ou toute l'année quand on les éclaire artificiellement