Bonjour,
En m'intéressant aux nucléotides, j'ai lu que leurs bases pyrimidique ou purique pouvaient être associées par paires. Mais toutes les paires sont-elles possibles ? Des associations ne seraient-elles pas privilégiées, ou carrément exclusives (par complémentarité par exemple) ?
Merci par avance.
Bravo tu viens de découvrir le principe de la structure de l'ADNDommage le Nobel a été déjà attribué à Watson, Crick et Wilkins il y a longtemps.
Tout repose sur la complémentarité des liaisons hydrogènes qui ne permet en effet que deux types de paires : A-T et C-G.
Rien ne sert de penser, il faut réfléchir avant - Pierre Dac
Et moi qui avais déjà réservé 2 billets allers-retours pour Stockholm ! A naïveté quand tu nous tiens !
Non plus sérieusement, ok pour l'ADN, mais je doute qu'il n'y ait que des assemblages en paire pour décrire la structure de l'ADN. Ceux sont les seules solutions ?
Dans le cas de l'ADN 4 bases sont proposées (2 pyri et 2 puri), or j'ai lu qu'il y avait une 3ème pyri : l'Uracile, et une autre également puri : l'Hypoxanthine. Je me doute que la finalité doit se trouver dans leur domaine d'intervention lors de synthétisations.
De mémoire si les 4 autres interviennent pour l'ADN, il me semble que l'uracile intervient pour l'ARN, mais l'hypoxanthine je n'en ai aucun souvenir...
Les deux paires que j'ai données sont en effet les seules possibles pour l'ADN (à moins qu'il y ait quelques bizarreries que je ne connais pas pour quelques ADN viraux par exemple). Pour les ARN la thymine est remplacée par l'uracile. Mais on trouve aussi des bases plus exotiques (dont l'hypoxanthine) dans certains ARN. C'est par exemple le cas au niveau des boucles des ARN de transferts.
Rien ne sert de penser, il faut réfléchir avant - Pierre Dac
Ok, merci pour vos réponses !
Bonsoir,
De mauvaises incorporations de bases sont possibles. Par exemple l'association de l’adénine avec la cytosine => ici
H u m a n i t y
Bonjour,
Est-ce toujours des liaisons hydrogènes qui interviennent d'ailleurs, ou d'autres types de liaisons peuvent intervenir lors de ces appariements ?Envoyé par JPL
Merci encore.
Pour la complémentarité des paires de base oui, mais pour leur empilement dans l'ADN des interactions hydrophobes interviennent. En outre pour les paires dans l'ADN intervient une contrainte supplémentaire : il faut que les deux types de paire aient le même "largeur" sinon le diamètre de la double hélice ne serait pas constant et sa structure régulière serait perturbée.
Rien ne sert de penser, il faut réfléchir avant - Pierre Dac
Bonjour,
Pour compléter ce que JPL disait, il y a apparemment des exemples relativement courant d'appariements dits "bancals" dans l'ARN messager :
Wobble base pair
Il s'agit d'appariements différents de ceux dits "de Watson-Crick" (c'est-à-dire A-U et G-C dans l'ARN).
Cordialement.
Dernière modification par Geb ; 24/09/2014 à 15h48.
Il faut comprendre que les paires de bases classiquement citées correspondent à un appariement optimum mais que celui-ci, reposant selon le cas sur deux ou trois liaisons hydrogènes, est relativement lâche vu que ces liaisons sont des liaisons de faible énergie. La stabilité de l'ADN ne repose donc pas sur des appariements forts mais sur une multitude de paires de base dont les liaisons ne sont pas très solides, un peu comme une fermeture éclair qui est très résistante (sauf accident) bien que chaque composant soit faiblement accroché à celui d'en face.
Il peut donc y avoir localement des appariements incongrus et c'est pour cela qu'il existe divers mécanismes de correction. Mais comme ces mécanismes ne sont pas, eux non plus, infaillibles ils laissent parfois subsister des erreurs.
Rien ne sert de penser, il faut réfléchir avant - Pierre Dac
