Bonjour,
L'universalité du code génétique stipule que n'importe quel organisme de vivant (à quelques exceptions près) peut lire les codons.
Par exemple, si on met dans le chromosome d'un végétal, le gène permettant de fabrique l'insuline humaine, le végétal en question fabriquera cette insuline.
De même, la présence d'un gène ayant pour conséquence la fabrication d'une oreille humaine peut avoir pour conséquence une oreille humaine sur n'importe quel individu non humain.
Vrai ou faux ?
Bonjour,
Il s'agit d'une mauvaise compréhension de la génétique
Il faut bien souvent plus d'un gène pour fabriquer une protéine (finalisée) alors l'organe je n'en parle même pas
il faut donc l'intégralité des gènes mais aussi qu'ils s'expriment ensemble dans la meme localisation, le bon ordre ...
c'est bien plus compliqué que juste ajouter un gène
Pour exemple, une fois une protéine synthétisée, avant d'avoir la forme de la protéine fonctionnelle elle va être coupée en certains endroits (nécéssites des enzymes donc des gènes spécifiques) puis repliée comme elle devrait l'etre (le folding, car une protéine peut avoir plusieurs conformation et parfois ce n'est pas la conformation naturelle qui est la bonne) elle peut nécessiter l'addition de groupements (acétylations, methylations, phosphorylations....) a des endroits spécifiques et ajoutés par certaines enzymes (nécessite d'autres gènes)
Il y a aussi les glycosylations, très très très importantes et les glycosylations sont pas les memes d'un organisme a un autre, c'est pourquoi fabriquer de l'EPO ou desanticorps par d'autres organismes est risqué car ils n'ajouterons pas les meme motifs de glycosylation et pas aux memes endroits... (une glycosylation particulièrenécéssite pusieurs enzymes (une20aine je crois) a action successives)
et au bout on obtiens juste "une" protéine finale,
pour la formation d'un organe c'est bien plus compliqué que "un gène = un organe"
PS : rien a voir,mais je doute que vous ayez 53 ans
Vrai et Faux !
Le code génétique est éffectivement universel. Le gène de l'insuline humaine, combiné avec un promoteur efficace, sera effectivement transcrit dans des cellules végétales pour produire des ARNm puis ces ARNm seront traduits par les ribosomes de la plante pour produire des protéines. Le problème, notemment dans le cas de l'insuline, c'est que le polypeptide obtenu à l'issu de la traduction n'est pas fonctionnel. Pour devenir fonctionnel, le polypeptide doit subir des modifications post-traductionnelle. C'est-à-dire dans le cas présent, il doit être coupé par des enzymes en certains cites spécifiques. Il y a toutes les chances pour que ces modifications se passent mal dans une cellule végétale et qu'on aboutisse à une protéine non fonctionnelle. Mais dans certains cas, ça marche. C'est ce qu'on appelle la transgénèse, du maïs avec un gène de bactérie, des drosophiles avec un gène de méduse, des souris avec un gène humain...
Pour ce qui est de transférer un gène qui a pour conséquence le développement d'un organe entier. Aussi étonnant que cela puisse paraître, cela existe. On parle de gène maître. En étudiant le développement de l'oeil chez la drosophile, on a découvert qu'un certain gène, appelé "Eyeless" s'exprimait au tout début. Lorsqu'il est mutant perte de fonction, on obtient des mouches sans yeux. Si on l'exprime, dans les pattes ou dans les antennes, des yeux se développent sur ces organes. Ensuite, on a découvert un gène homologue chez les mammifères. C'est le gène Pax 6. Et on a pris le gène Pax 6 de la souris, on l'a exprimé dans les antennes de la drosophile, et là, se sont formé sur la mouche... des yeux... de mouche.
Donc, l'expression du gène maître qui joue le même rôle chez la droso et chez l'homme déclanche le développement d'un oeuil, de droso chez la droso, d'homme chez l'homme. Si on voulait former un oeil humain chez la drosophile, il faudrait transférer tous les gènes impliqués dans le développement de l'oeil humain, chez la drosophile. Autant dire des centaines, voire quelques milliers, en espérant que tous s'expriment correctement. Mission impossible !
Salut,
Un petit détail mais qui a son importance dans la conception des OGM. Un gène inséré dans un génome ne va pas nécessairement être exprimé. On doit souvent jouer sur la régulation en ajoutant des séquences promoteurs. Une explication simple ici : http://www.natura-sciences.com/agric...n-des-ogm.html
On peut même faire en sorte que le gène ne s'exprime que dans certaines circonstances très particulière (en présence de lumière, en présence d'un antibiotique,...)
"Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)
Même si tu le précise à la fin, je préfère lever le doute qui peut persiter en lisant le début de ton message, car vu qu'il/elle imagine que l'on puisse faire pousser une oreille sur une plante ou une bactérie... il pourrait interpréter ca comme un "oui"Aussi étonnant que cela puisse paraître, cela existe. On parle de gène maître. En étudiant le développement de l'oeil chez la drosophile, on a découvert qu'un certain gène, appelé "Eyeless" s'exprimait au tout début. Lorsqu'il est mutant perte de fonction, on obtient des mouches sans yeux. Si on l'exprime, dans les pattes ou dans les antennes, des yeux se développent sur ces organes
Je rajouterai donc que comme pour tout gène maitre, il s'agit d'un régulateur d'autres gène (présent et dans un contexte transcriptomique particulier), en aucun cas ajouter ce gène chez une plante fera pousser des yeux a la plante car elle ne possède pas tous gènes nécéssaire dans la fabrication de l'oeil
On ne peut donc pas transférer un organe juste en ajoutant un gène, c'est un ensemble de gènes, de régulations et de timing finement précis qui permet le développement d'un organe
Et il est clair que faire cela de l'homme à la plante ou même à l'insecte est tout bonnement en dehors de ce qu'on sait faire actuellement.Envoyé par Loupsio
Même la fameuse photo de la souris avec une oreille sur le dos, ce n'est pas une oreille qui a poussé mais une greffe
Un des trucs les plus complexes qui a été fait dans la construction d'un système génétique complexe est : https://fr.wikipedia.org/wiki/Craig_...ome_artificiel
Et encore !!!! Là, pas d'organe, Venter et son équipe se sont essentiellement inspiré du code génétique Mycoplasma genitalium et ils ont insérés le code dans une bactérie (sans son ADN) voisine (une mycoplasma aussi). Cela reste une avancée très importante et un travail formidable. Mais on est à des année-lumière de faire pousser une oreille sur un Bégonia.
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