Est-ce que tous les gènes codent comme resultats des protéines??...car je penses non.... vu qu'on a aussi ARN polymérase comme exemple qui est d'origine de transcription d'une géne mais son "destiny" n'est pas une proteine
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Est-ce que tous les gènes codent comme resultats des protéines??...car je penses non.... vu qu'on a aussi ARN polymérase comme exemple qui est d'origine de transcription d'une géne mais son "destiny" n'est pas une proteine
Hello wafik99,
La réponse à ton post est un grand NON, tous les gènes ne codent pas pour des protéines .
En revanche, je me permets de te rappeler que tous les messages postés ici doivent coder pour une sélection minimum de "bonjour / merci / svp" .
Tu connais les ARN ribosomiques, les ARN de transfert, les petits ARN nucléaires et tous leurs potes qu'on appelle ARN non codants ? Eh bien tout ce petit monde vient de la transcription de gènes dont le produit final est bien un ARN et pas une protéine.
Je t'invite à aller farfouiller sur le net pour t'illustrer cela avec des chiffres et des pourcentages. Pour t'en donner un, on dit qu'en moyenne, seuls 5% des ARN totaux d'une cellule correspondent à des ARNm qui seront donc traduits. Tout le reste ne l'est pas ! (ARNr, ARNt...)
Dalmia
PS : j'ai trouvé en deux minutes un autre post qui répondait déjà à ta question. Un minimum de prospection est également la bienvenue avant de poster !
https://forums.futura-sciences.com/b...proteines.html
Ta question est mal posé, car tous les gènes codes pour des protéines, mais cela vient de la définition du mot "gène"
Je n'ai pas compris ton exemple de l'ARN polymérase qui est une protéine (c'est une enzyme) ?
Après le rôle de l'ADN ne se résume pas qu'aux protéines, mais il faut être très claire dans le fait qu'on ignore le rôle exact d'une grande parti de notre code génétique, on a en parti compris pour les gènes mais on fera certainement d'autres découverte.
Il me semble qu'on parle de gènes pour les séquences codant les ARN ribosomiques par exemple.
Peut-être que pour rester neutres on pourrait dire que toutes les séquences ne sont pas transcrites et tous les transcrits ne sont pas traduits en protéines.
C'est faux. Plusieurs définitions ont été données à terme "gène" au cours de l'histoire. On peut dire que c'est une unité de transmission héréditaire, mais la définition la plus largement utilisée est qu'un gène est une séquence nucléotidique (et plus spécifiquement, d'ADN) qui sert de matrice pour la transcription d'un ARN. C'est la définition la plus large, mais il faut noter que certains virus (qui, il faut rappeler, ne sont pas des entités vivantes) ont un génome purement ARN. On peut donc généraliser la définition d'un gène à une séquence nucléotidique susceptible d'être transcrit (toutes les cellules n'expriment pas tous leurs gènes).
Tout l'ADN ne contient pas uniquement des gènes : les séquences qui correspondent à des gènes sont dites des séquences d'ADN codantes. L'ADN non-codant est alors qualifié d'"ADN intergénomique" ou "ADN poubelle" (junk DNA). Il a longtemps été sous-estimé: on sait aujourd'hui que de nombreuses séquences autrefois qualifiées de non-codantes sont en fait de l'ADN codant pour des petits ARN qui restent dans le noyau. Dans les séquences codantes, seule une petite partie des transcrits ARNs sont voués à quitter le noyau et être traduit en protéine : ce sont les ARN messagers. Il existe ainsi d'autres ARN non-messagers, tels que les ARN ribosomiques (à activité catalytique), les ARN interférants, les ARN petits nucléaires, les ARNt (de transfert, impliqué également dans la synthèse des protéines)... Ceci est bien évidemment chez les eucaryotes : chez les procaryotes, la situation est plus "primitive", mais on retrouve des transcrits polycistroniques qui servent à la synthèse de plusieurs gènes en "cluster".
Dernière modification par Pterygoidien ; 21/12/2018 à 18h00.
Hello,
Bon, euh, je vais sûrement paraître un peu désagréable, mais c'est quoi ton background scientifique Shyroki pour nous répondre une chose aussi affreuse ?
Par contre je te rejoins sur l'histoire de l'ARN polymérase : que vient-elle faire dans le débat ? Il s'agit d'un complexe enzymatique dont le rôle est de transcrire l'ADN en ARN (comme son nom le laisse deviner). C'est bien une structure protéique donc je ne comprends pas non plus ta remarque wafik.
Hey,
Oui tout les gènes ne codent pas des protéines comme c'est le cas pour les RNAt, RNAr, RNAi ... mais tout les ARNm codent pour une protéine. Après pour le cas des RNA pol.... ce sont bien des protéines (il faut bien qu'elles catalysent l'élongation de la chaine nucléotidique...).
Par définition, un gène est une séquence nucléotidique qui induit une séquence d'RNA fonctionnelle, qu'elle soit destinée à la traduction ou non.
Et juste une petite remarque DarkSatan, les virus peuvent être considérés comme des entités vivantes -ou non-, cela dépends du point de vue auquel tu te places, il n'y a pas de définition propre. Et aussi, tout les virus n'ont pas un génome à ARN, exemple des siphoviridae qui sont double brin (phage lambda) ou encore les parvoviridaes qui sont simple brin.
Yep, pour les virus, beaucoup de combinaisons de génome et leur classification repose également sur ce critère (ARN ou ADN, monocaténaire ou bicaténaire, polarité de l'ARN). Maintenant, pour le fait d'entrer dans la définition du vivant, c'est vrai que c'est un terme qui est souvent discuté mais si on prend la définition la plus courante dans le domaine de biologie, c'est à dire telle qu'expliquée par la Théorie Cellulaire de Schwann, le virus n'entre pas dans les critères du vivant (ça n'est pas composé de cellule(s), ça n'a pas de métabolisme, pas d'auto-reproductibilité, parasite obligatoire). Outre le fait de contenir un génome et sa composition (capside protéique et parfois une membrane externe dite péplos), les points communs entre un virus et un organisme vivant s'arrêtent à ces caractéristiques structurales. Sur le plan fonctionnel, un viroïde est une entité tout à fait inerte en l'absence d'une cellule hôte, qui se voit incapable de tout métabolisme, ou de toute forme d'activité biologique.Et juste une petite remarque DarkSatan, les virus peuvent être considérés comme des entités vivantes -ou non-, cela dépends du point de vue auquel tu te places, il n'y a pas de définition propre. Et aussi, tout les virus n'ont pas un génome à ARN, exemple des siphoviridae qui sont double brin (phage lambda) ou encore les parvoviridaes qui sont simple brin.
Toutes les activités biologiques sont donc liées à la présence obligatoire d'une cellule qui se charge du travail : donc selon moi, ça n'entre pas vraiment dans la catégorie du vivant, mais si tu as d'autres définitions qui justement intègrent la notion de particule virale dans la définition du vivant, ça m'intéresse (mon but n'est pas d'être obstiné, je ne suis pas non plus biologiste mais étudiant en médecine, donc ma formation en biologie générale n'est pas non plus la plus complète).
Dernière modification par Pterygoidien ; 22/12/2018 à 13h48.
"les points communs entre un virus et un organisme vivant s'arrêtent à ces caractéristiques structurales."
Aller je vais aussi ajouter mon grain de sel à cette conversation car je ne suis pas tout à fait d'accord avec cette affirmation : virus et (reste du) vivant(s) partagent une autre propriété fondamentale: ils sont sujet à l'évolution ! Cette définition de la vie (basé sur l'évolution) posé par les généticiens et les évolutionnistes s'opposent souvent à la définition des physiologistes basé sur le métabolisme (que tu sembles accepter). D'ailleurs, si tu définis le métabolisme comme un flux de matière et d'énergie régulés, alors les écosystèmes forment un organisme vivant en tant quel tel. Certains éco-physiologistes prennent cela très au sérieux, et un écosystème est un organisme vivant, tout autant qu'un humain ! Bref tout ça pour dire que les deux ne partagent pas que des caractéristiques structurales, quant à savoir si les virus sont vivants, je crois que c'est une question qui révèle notre essentialisme viscéral, et donc cela n'a peut être pas de sens, la nature ne s'encombre pas de ce genre de définition
Je m'attendais à cette remarque ahaha, j'y ai juste repensé à postériori mais je ne pouvais plus modifier mon message. Maintenant, toute entité qui est capable de se reproduire et de muter, vivante ou non, et qui est sujette à une sélection face aux contraintes de son milieu extérieur par conséquent évolue. Tu peux retrouver des exemples d'évolution pour des systèmes non vivant (même des systèmes mécaniques), même si ces systèmes sont loin d'êtres aussi élaborés que l'évolution chez le vivant. Ta remarque est tout à fait intéressante au sujet des écosystèmes, mais pour la théorie cellulaire de Schwann, est admis comme organisme vivant l'entité qui répond à l'ensemble les critères, pas uniquement un : donc le fait d'avoir un métabolisme ne suffit pas d'être admis comme un vivant selon la définition que j'ai donnée. Mais je ne suis pas en désaccord avec ce que tu dis (je précise sur base de la définition du vivant selon Schwann, qui est une définition assez couramment utilisée en biologie) ."les points communs entre un virus et un organisme vivant s'arrêtent à ces caractéristiques structurales."
Aller je vais aussi ajouter mon grain de sel à cette conversation car je ne suis pas tout à fait d'accord avec cette affirmation : virus et (reste du) vivant(s) partagent une autre propriété fondamentale: ils sont sujet à l'évolution ! Cette définition de la vie (basé sur l'évolution) posé par les généticiens et les évolutionnistes s'opposent souvent à la définition des physiologistes basé sur le métabolisme (que tu sembles accepter). D'ailleurs, si tu définis le métabolisme comme un flux de matière et d'énergie régulés, alors les écosystèmes forment un organisme vivant en tant quel tel. Certains éco-physiologistes prennent cela très au sérieux, et un écosystème est un organisme vivant, tout autant qu'un humain ! Bref tout ça pour dire que les deux ne partagent pas que des caractéristiques structurales, quant à savoir si les virus sont vivants, je crois que c'est une question qui révèle notre essentialisme viscéral, et donc cela n'a peut être pas de sens, la nature ne s'encombre pas de ce genre de définition
Dernière modification par Pterygoidien ; 22/12/2018 à 14h28.
D'ailleurs, un exemple courant d'évolution chez le non vivant est en informatique : ils résultent alors le plus souvent de phénomènes de distribution statistique et de sélection. Beaucoup d'algorithmes d'IA répondent aux critères de l'évolution, et peuvent se reproduire et changer certaines caractéristiques qui seront tantôt favorables, tantôt défavorables, et être ainsi amené à un processus de sélection à postériori.
Le meme , qui est unité culturelle d'information, est également un exemple d'évolution. Maintenant, est-ce qu'on peut alors conceptualiser ces entités comme vivant sur base du principe qu'ils évoluent ?
Dernière modification par Pterygoidien ; 22/12/2018 à 14h38.
Je crois que la définition cellulaire souffre d'un problème significatif: c'est une totologie.
Qu'est-ce que le vivant ? Des entités organisées en cellules
Qu'est-ce qu'une cellule ? L'unité du vivant
Le chat se mord la queue ! On peut essayer de définir la cellule avec une membrane, etc mais vous allez vite vous apercevoir qu'il y a des cas qui vont vous mettre mal à l'aise. En particulier si on se base sur la présence d'une membrane, certains virus, la mitochondrie et les organites sont vivants.
Je suis d'accord avec vous, ces exemples mettent dans l'embarras les tenants de cette définition (que je n'essaye pas de vendre).
Néanmoins je crois qu'il y a une différence fondamentale entre une bactérie et une IA: l'origine de la variabilité nécessaire a toute évolution. Pour une IA ou tout système d'apprentissage, l'origine de la variabilité repose en son sein, dans son code. Alors que pour un système biologique, l'origine de la variabilité est extérieure et vient du second principe de la thermodynamique, l'entropie ne peut qu'augmenter !
Pour les mèmes, faudrait-il encore qu'il ait une réalité propre. Je crois que c'est ce qu'on a beaucoup reproché à cette approche, tombé en désuétude...
Bonjour,
Il s’agit là d’une question véritablement passionnante !
Depuis une quinzaine d’années, en complément de l’étude toujours plus poussée du génome humain, on est passé au recensement et à l’étude du transcriptome humain, c'est-à-dire la part des séquences d’ADN qui est effectivement transcrite en brins d’ARN. Pour donner un ordre de grandeur, On a recensé environ 207.000 brins d’ARN différents jusqu’ici, qui composent le transcriptome humain connu, contre à peu près 20.400 gènes codants pour des protéines dans le génome humain.
Or, une part substantielle de tous ces brins d’ARN ne code pas pour des protéines, mais, en restant sous la forme de brins d’ARN, cette part à en revanche la capacité de réguler l’expression des gènes.
De plus, on sait depuis longtemps que la part du transcriptome qui ne code pas pour des protéines est justement beaucoup plus élevée, en règle générale, pas seulement chez les humains mais chez les organismes eucaryotes.
En d’autres termes, cela semble révéler un potentiel de modulation de l’expression des gènes beaucoup plus important chez les eucaryotes que dans les deux autres domaines du vivant, grâce justement à ces fameux brins d’ARN qui ne sont jamais traduits en protéines.
Cordialement.