bonjour
j'ai une question à propos de la physiologie respiratoire , pouvez vous m'aider svp ? quel est l’intérêt de l’humidification de l'air inspiré ?
ett merrciii d'avannceee
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12/05/2019, 17h02
#2
Pterygoidien
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janvier 2013
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Re : physiologie respiratoire
L'humidification de l'air prévient les parois de l'arbre trachéobronchique d'un assèchement et d'une dessiccation qui pourraient les endommager. Si l'air arrivait complètement sec au niveau des alvéolaires ou dans les segments inférieurs de l'arbre bronchique, le film aqueux qui recouvre et protège les parois des bronchioles/alvéoles s'évaporerait plus rapidement. Les parois sont moins souples et plus à risque de lésions structurales et d'infection. De plus, l'humidification de l'air jour un rôle au des échanges thermiques et la thermorégulation : l'air s'humidifie au niveau des voies aériennes supérieures, au niveau du nez principalement, mais également au niveau des bronches, par l'évaporation du film muqueux qui est constamment régénéré par les cellules caliciformes. En venant au contact de la paroi, l'eau qui s'évapore conduit avec elle de la chaleur, réchauffe l'air inspiré, et est expiré également à saturation (air plus chaud, donc). L'air inspiré est assez rapidement humidifié au maximum (saturé en vapeur d'eau).
Il est absolument important que l'air qui arrive au niveau des alvéoles soit à même température que le sang, pour une raison particulière : la solubilité d'un gaz dans un liquide (sang ou autre), pour une pression partielle donnée dans le milieu gazeux, est variable avec la température. La relation température-solubilité est assez complexe et n'est pas la même pour tous les gaz, mais globalement, si on diminue la température d'un liquide on peut s'attendre en général à ce que sa solubilité augmente (ce pourquoi on garde les sodas bien au froid, pour qu'ils restent gazeux !). Le risque est le suivant : si l'air inspiré est froid et n'est pas réchauffé en chemin vers les alvéoles, cet air va refroidir les voies respiratoires distales ainsi que le sang qui passe dans les capillaires pulmonaires. Il s'en suit que la fraction soluble de l'oxygène dans le sang va augmenter : une fois que le sang quitte les poumons et se réchauffe dans le torrent circulatoire, non seulement il va engendrer des pertes thermiques et avoir des répercussions hémodynamiques assez dangereuses, mais la solubilité de l'oxygène va retourner à la normale et provoquer des précipitations gazeuses (embolies gazeuses). Ce n'est pas une solution idéale.
J'ajoute une petite note : vous dites rarement merci quand on vous répond. Le "merci d'avance" n'est pas vraiment suffisant et vous n'accusez pas réception de la réponse. C'est assez ennuyant car je ne sais pas si je répond dans l'air. Je ne répondrai désormais plus à vos messages à moins d'avoir un retour, ne serait-ce que pour dire que vous avez bien compris.
Dernière modification par Pterygoidien ; 12/05/2019 à 17h07.