Contraction musculaire isométrique et travail

[Gnocchi2]

Bonjour,
en physique le travail est défini par le produit de la force par la distance. W = F.d
Mais cette formule est contre intuitive car elle indique que s'il n'y a pas de déplacement alors il n'y a pas de travail et pas de transfert d'énergie. Pourtant on sent bien qu'une contraction isométrique, donc sans déplacement, nécessite de l'énergie.

Pourquoi une telle contraction nécessite de l'énergie dans le cadre de la contraction d'un muscle strié humain ? Autrement dit, où est le travail ?
Y a t-il des muscles qui ne nécessitent pas d'énergie ou très peu pour une contraction isométrique ?
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[yvon l]

Bonjour,
en physique le travail est défini par le produit de la force par la distance. W = F.d
Mais cette formule est contre intuitive car elle indique que s'il n'y a pas de déplacement alors il n'y a pas de travail et pas de transfert d'énergie. Pourtant on sent bien qu'une contraction isométrique, donc sans déplacement, nécessite de l'énergie.

Pourquoi une telle contraction nécessite de l'énergie dans le cadre de la contraction d'un muscle strié humain ? Autrement dit, où est le travail ?
Y a t-il des muscles qui ne nécessitent pas d'énergie ou très peu pour une contraction isométrique ?

As-tu pensé dans une situation ou il n'y a pas de déplacement à un transfert thermique. (tu peux avoir vite chaud)

[Gnocchi2]

Mais est-on certain qu'il n'y a pas de déplacement ?

[yvon l]

Mais est-on certain qu'il n'y a pas de déplacement ?

Pour une réponse tu peux regarder la discussion suivante
https://forums.futura-sciences.com/p...ml#post6553369

[A voir en vidéo sur Futura]

[Gnocchi2]

La réponse se rapprochant le plus de ce qui m'intrigue est là

L’erreur est que tu ne connais pas la physiologie musculaire au niveau moléculaire. La liaison de la myosine sur l’actine qui permet la contraction musculaire est instable. Elle passe son temps à se défaire, ce qui nécessite une consommation d’énergie, sous la forme d’une consommation d’ATP pour se maintenir. Or comme les muscles ne contiennent pratiquement aucune réserve d’ATP, donc il faut oxyder continuellement du glucose, donc consommer de l’oxygène pour resynthétiser l’ATP consommé. Si la liaison entre l’ATP et l’actine était stable il n’y aurait aucune consommation d’énergie. Le problème serait alors de savoir rompre cette liaison lorsque le muscle a besoin de se relâcher.

Le paradoxe apparent ne résulte pas de la violation d’une loi élémentaire de la physique mais d’une particularité de la physiologie musculaire.

"Elle passe son temps à se défaire, ce qui nécessite une consommation d’énergie, sous la forme d’une consommation d’ATP pour se maintenir." Et cette énergie chimique fournit donc bien un travail, non ? Les réponses parlent de dissipation sous forme de chaleur mais à ma connaissance, l'activité ATPasique au niveau de la myosine ne peut pas conduire à la seule augmentation de chaleur, il y a une réaction chimique qui ne peut "que" fournir du travail par fixation des têtes de myosine et changement de conformation.
Certes, à l'échelle du muscle il n'y a pas de déplacement et il y a dégagement de chaleur et donc pas de travail.
Mais à l'échelle moléculaire, il est tout à fait envisageable qu'il y ait du travail qui soit invisible à plus grande échelle. En fait je ne vois pas comment il est biologiquement possible d'avoir une activité ATPasique au niveau du complexe actine myosine sans avoir de travail.