Selection de groupe multi-échelle : l'Homme et la cellule

[Bartoutatis]

Bonjour,

Je me posais la question suivante sur le sujet relativement controversé de la sélection de groupe : Nous considérons généralement l'organisme comme une unité soumise à la sélection naturelle, que ce soit l'Homme, l'insecte ou de façon moins évidente les organismes de plus petites échelles comme la cellule ou la bactérie. Ces premiers étant des entités émergentes d'un ensemble des seconds, peut-on considérer la sélection naturelle à leur échelle comme de la sélection de groupe sur les organismes qui les constituent ?

Je pense en particulier au fait que les traits des organismes constitués héritent largement de l'interaction entre ces différents organismes, plutôt que de leurs traits individuels.

Merci,
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[Loupsio]

Je ne saisi pas le sens de ta question,
Tu veux dire par là qu'on devrait considérer la selection naturelle d'un "animal" comme la selection naturelle d'une "population de cellules" et non pas comme un individu a part?

Si c'est le sens de ta question, alors de toute façon l'hypothèse de départ est biaisée selon moi, car la selection, que ce soit d'un animal, d'une espece, d'un groupe d'individu etc.... a la base tout reviens à la selection d'un/des gène(s) et c'est ce gènes ou plutôt l'interaction des différents gènes contenu dans l'individu (cellule ou pluricellulaire) qui va donner un "fitness positif" ou un "fitness negatif" dans l'environnement donné

donc ce sont déja des interactionscar c'est l'interaction de ces gènes entre eux qui font que l'individu va réussir a se reproduire ou pas

Si on simplifie, les gènes responsable du fait d'avoir des palmes vont etre bon avec certains autres gènes (ceux qui mènent a la fabrication d'un animal aquatique) mais vont etre plutot contre selectionnés s'ils sont en interaction avec d'autres gènes (tels que ceux responsable de la création d'un prédateur terrestre qui aura plutot besoin de griffes acérées plutot que des pieds palmés)

[noir_ecaille]

La sélection de groupe considère simplement le fait d'une sélection multi-échelle (à la fois génétique, épigénétique et culturelle) au sein d'un groupe/pool d'entités (les porteurs de variants) qui peut être découpé en sous-groupes (en fonction d'un set de variant(s)). Reste qu'on compte toujours des descendants qui subissent une sélection et les occurrences des variants au sein de ces descendants.

Il n'est donc pas pertinent de voir l'organisme comme un "groupe" puisque la quantité de cellule d'un individu n'affecte guère sa fitness -- ce ne sont pas chacune de nos cellules qui produisent une descendante comme dans une population bactérienne, mais bien l'organisme entier qui va produire une cellule germinale qui va être fécondée et donner le descendant en question (soit : un nouvelle organisme à partir d'une seule cellule oeuf = un individu complet plutôt qu'un "groupe d'individus"). Il est bien plus pertinent de voir une sélection de groupe même chez des espèces territoriales (alors qu'on tend à ne calculer qu'en fonction d'une sélection individuelle). Par exemple le fait pour des rossignoles de chanter davantage sur un territoire de qualité, c'est potentiellement à prendre d'un point de vue sélection individuelle pure (recherche de partenaires) mais aussi d'un point de vue groupe (densification d'un peuplement = zone de reproduction).