Bonjour
Ma question concerne plus la biochimie que la chimie mais je n'ai pas trouvé de topic correspondant donc je la pose ici,
Lors de la métaphase de la mitose, l'ADN atteint un stade de compaction maximal.
Seulement je n'arrive plus à me souvenir si cette compaction est dû à une déphosphorylation ou une phosphorylation de la séquence Nterminale des histones formant le nucléosome ...
en espérant que quelqu'un puisse m'aider,
Bonne soirée.
Je me réponds après avoir retrouvé quelques données dans mes cours, en espérant que cela puisse servir à quelqu'un d'autre (et moi-même à retenir mon cours).
L'ADN est donc sujet à différents niveaux de compactions lorsqu'il est en condition interphasique.
Son premier niveau de compaction est caractérisé par le nucléofilament ou fibre de 11 nm. On y attribut la "formation" d'un nucléosome qui se répètera tous les 200 Pb d'ADN.
Ce nucléosome se subdivise lui-même en 8 histones qui sont des protéines. Ces protéines sont donc caractérisées par une séquence Nterminale qui peut-être :
- Phosphorylé
- Acétylé
- Méthylé
Ce que j'ai compris bien que ce ne soit pas explicitement dit dans mon cours (Je suis preneuse si une information est inexacte) est :
La phosphorylation des histones va provoquer un niveau supplémentaire de compaction.
L'acétylation et la méthylation vont provoquer un relâchement de l'ADN ce qui permettra sa transcription, ou réplication.
il me semble que la phosphorylation des histones n'est pas une modification typique intervenant dans la régulation des niveaux de compaction. C'est assez peu décrit.
La vie trouve toujours un chemin
Retour à la case départ snif...
Est ce que cette histoire de "relâchement" de l'ADN par la méthylation et l'acétylation des histones est correcte ?
Je reviendrais avec des quotes de mon cours à propos de cette histoire de phosphorylation...
Merci pour votre réponse, bonne soirée
oui pour la méthylation et l'acétylation, c'est classique et bien décrit.
La vie trouve toujours un chemin
Mais en l'occurence, c'est bien la phosphorylation des histones H1 (par le MPF) qui est responsable de l'augmentation de la compaction.
Et je tiens à préciser que l'effet de la méthylation des histones est encore sujet à discussion : notamment parce-que l'effet de la méthylation dépend du résidu affecté, on peut avoir soit une compaction ou décompaction en fonction de l'emplacement de cette méthylation.
Je m'auto-cite pour compléter la réponse.Envoyé par Mysterios
En gros, l'acétylation des histones conduit systématiquement à de la décompaction.
La méthylation des histones, quant à elle, a un effet variable en fonction du résidu de l'histone considéré.
Et la phosphorylation de l'Histone H1 (par le MPF : complexe cycline B/CDK1) conduit à de la compaction.
Merci pour votre réponse,
je pense qu'à mon niveau d'étude, ce sont des détails qui ne nous serons pas demandés.
Bonne journée !
Sans doute, mais comme vous n'avez pas précisé votre niveau d'étude, il était difficile d'adapter la réponse à vos besoins.
Néanmoins, l'épigénétique et les processus de compaction sont vus en post-bac : j'ai donc pris soin de formuler une réponse niveau licence de biologie...
Bonjour
Après quelques recherches supplémentaires, le rôle de la phosphorylation des histones dans la dynamique de la chromatine est définitivement peu clair
Une bonne synthèse ici :
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3469451/
J'avoue que je n'ai pas trouvé de données franches concernant l'histone H1. Je me demande si ce n'est pas une interprétation hasardeuse de données utilisant le H1 kinase assay... qui n'est qu'un outil !
Un avis, Mysterios ?
La vie trouve toujours un chemin
Dans le carcan universitaire, en tout cas, il est bien admis que la compaction de l'ADN lors de la mitose est dûe à la phosphorylation des histones internucleosomiques (H1) par le MPF. C'est quelque chose que j'ai régulièrement entendu durant mes études par différents professeurs dans différents domaines. Du côté de l'enseignement, ça n'a pas l'air d'être un fait contesté ! Ce qui ne veut pas dire que c'est un fait immuable, malheureusement l'enseignement et la recherche sont encore très cloisonnés...
Après de ce qu'il en est réellement, j'avoue que je ne sais pas, je n'ai pas encore lu le lien que tu as donné.
En revanche, ce dont je suis sûr c'est que le rôle de la phosphorylation des histones hors mitose est quelque chose de très marginal (ce qui rejoint ta précédente intervention)
