Bonjour à tous et à toutes,
Après des semaines à chercher des réponses en vain sur différents sites, je viens solliciter votre aide.
1. J'ai bien compris que le codage d'un message nerveux passe par la modulation d'une seule variable : la fréquence de décharge d'un potentiel d'action ; lequel est, à ce que j'ai lu, absolument le même d'un neurone à l'autre pour ce qui est des autres paramètres électriques. Mais quant à savoir ce qui, dans ces conditions, permet de distinguer un message nerveux de tout autre, la littérature que j'ai consultée n'évoque que l'intensité de l'information (par exemple : l'intensité d'une douleur, qui sera d'autant plus forte que la fréquence des décharges correspondantes sera élevée). Or que fait-on ici de la nature même de l'information ? c'est-à-dire : qu'est-ce qui va différencier un signal de couleur rouge, par exemple, d'un signal de couleur verte, d'un signal d'odeur de jacinthe, de douleur au genou, de joie printanière, ou encore du visage de ma tante Roselyne ? Est-ce que cette infinie variété d'informations (l'infinie variété des phénomènes !) peut raisonnablement être considérée comme codable uniquement par la variation de fréquence d'une même entité (un potentiel d'action toujours identique), et ce, qui plus est, dans les limites d'une durée de quelques millisecondes ?!
2. Ma deuxième interrogation est liée à la première : elle concerne l'intégration des différents potentiels post-synaptiques en un seul potentiel d'action. J'aimerais bien comprendre concrètement en quoi cette opération consiste. Pour simplifier et grossir le trait à l'extrême : si trois PPSE (dont la sommation permet de dépasser le fameux seuil activateur de PA) ont respectivement :
[1] --> une fréquence de 1 Hz ;
[2] --> une fréquence de 2 Hz ;
[3] --> une fréquence de 3 Hz ;
...(chaque fréquence correspondant, donc, à une information différente), alors la fréquence du potentiel d'action résultant sera, mettons, de 6 Hz (1+2+3), c'est ça ? et ces 6 Hz correspondront à une nouvelle information combinant les trois qui lui auront donné naissance ? J'ai bien conscience que c'est extrêmement grossier comme schéma, mais est-ce que je touche, même de loin, au principe à l'œuvre dans l'intégration neuronale ? La question, là encore, est celle de la singularité d'un message nerveux ; et plus particulièrement : comment différentes singularités de signal synthétisent une nouvelle singularité de signal.
3. Enfin, est-ce que la fréquence de décharge d'un neurone est absolument régulière (en un parfait signal carré) ? ou bien, si tel n'est pas le cas, qu'est-ce qui interdirait de considérer cette irrégularité comme un levier supplémentaire de codage du message nerveux ? Autrement dit, une fréquence de 3 Hz peut recouvrir une variété de successions différentes, selon que les décharges sont plus ou moins régulièrement rapprochées les unes des autres dans une même durée. (Oui, c'est une tentative désespérée de rentrer par la fenêtre.)
Merci d'avoir eu la patience de me lire et, d'avance, ma gratitude éternelle pour les éventuelles réponses, même incertaines !
Prenez soin de vous.
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