Bonjour.
Je suis tombé sur une explication provenant d'une thèse de microbiologie, ici page 22 :
https://www.google.com/url?sa=t&rct=...h&opi=89978449
Issu de cette discussion https://forums.futura-sciences.com/a...ml#post7133094.
Du coup je me suis renseigné un peu plus sur le sujet et j'ai trouvé un article provenant de l'ANSES qui traite très exactement du même sujet et j'ai compris qu'il est question de ce qu'on appelle le DTo.
Le DTo étant censé correspondre à la Durée à la température To (enfin j'imagine) pour laquelle la population bactérienne est divisée par 10.
Cette valeur est accompagnée d'une variabilité Zo, en température, qui correspond à cette notion :
https://www.anses.fr/fr/system/files/GBPH2017SA0154.pdfDans la pratique, cela signifie que lorsque la température est augmentée de z°C, le temps nécessaire pour obtenir le même résultat en termes de destruction bactérienne est divisé par 10.
Lorsque la température est réduite de z°C, le temps nécessaire pour obtenir le même résultat en termes de destruction bactérienne est multiplié par 10
Comme je me suis fait traiter de microbiologiste amateur autoproclamé par un microbiologiste lorsque j'ai expliqué que les bactérie sont tuées statistiquement avec une décroissance de style décroissance radiactive, à peu près, et qu'on peut DONC se retrouver statistiquement avec une bactérie dans un aliment quoi qu'on fasse (c'est comme pour le loto), j'aurai aimé connaitre la pertinence de cette explication provenant de l'ANSES:
https://www.anses.fr/fr/system/files/GBPH2017SA0154.pdf2) Relation entre deux valeurs de D à des températures différentes
Si l'on connaît le z et une valeur DTo, à la température T0, il est possible de calculer pour chaque température létale la valeur DT correspondante :
DT = DTréf x 10 (To -T)/z (équation 2)
Exemple pour Clostridium botulinum type A :
D121 = 0,21 min et z= 10 °C
D111 = 2,1 min
D131 = 0,021 min
D115 = D121 x 10(121-115)/10 = 0,21 x 10 (6/10) = 0.21x 3,98 = 0,84 min = 50 s
Il est important de noter que :
- les équations 1 et 2 sont indépendantes du nombre initial de
microorganismes ;
- la courbe de survie peut être prolongée aux logarithmes négatifs :
par exemple log10 (10-2 ufc/g) = -2 correspond à 1 micro-organisme survivant dans 100 g, log10 (10-3 ufc/g)= -3 correspond à 1 survivant dans 1000 g, etc.
De ce fait, la population bactérienne tend vers zéro, sans jamais
l'atteindre.
Imaginons 1000 boîtes de conserve contenant chacune une spore thermorésistante avant traitement : le lot comporte 1000 spores.
Après un traitement assurant 3 réductions décimales, il reste seulement une spore survivante, qui se trouve dans l’une des boîtes. Après traitement, on a donc une boîte non stérile (elle
contient encore une spore), et 999 boîtes stériles (elles ne contiennent pas de spore survivante).
Lorsqu’on considère une boîte isolément, elle est stérile ou pas. Lorsqu’on considère un lot, il contient une proportion de boîtes non stériles.
Dans l’exemple ci-dessus, la proportion est 10-3. Si on avait poursuivi le traitement pour obtenir une réduction décimale de plus, elle serait passée à 10-4 : il y aurait encore une boîte non stérile, mais dans dix lots de 1000 boîtes.
Ce qui veut dire qu'on a au final une boite stérile ou pas, statistiquement, une seule bactérie pouvant toujours s'y retrouver, par malchance (enfin ça dépend pour qui).
Ma question : L'ANSES a-t-elle tord ?
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