Bonjour,
J’ai regardé récemment une conférence relativement ancienne de Bill McClain à l’Université Yale, datée du 24 mars 2016 :
William McClain - Origins of the Genetic Code and Transfer RNA Were Inextricably Linked (31 minutes)
Le début du discours de Bill McClain vend un peu du rêve :
J’ai regardé la conférence une deuxième fois et pourtant, même s’il nous dit qu’il espère nous convaincre, au cours de sa conférence, que le processus ou le mécanisme par lequel le code génétique est apparu est "extrêmement simple", je ne pense pas avoir tout compris en quoi sa conférence démontre cela. Quelqu’un pourrait-il m’éclairer ?Envoyé par Bill McClain
Maintenant, en adoptant une perspective plus large, qui fait davantage écho au titre de cette discussion… Si je me limite aux 25 dernières années, on a probablement aujourd’hui des centaines de conférences "grand public" et autres podcasts audio, sur YouTube ou ailleurs, qui tentent (avec plus ou moins de réussite) de vulgariser des expériences scientifiques dites "bottom-up" sur les origines de la vie sur la Terre.
Quant à la recherche dite "top-down" dans le même domaine, je serais intéressé de savoir si d’autres parmi les membres de ce Forum font le même constat que moi, mais elle me paraît, et je le déplore, beaucoup moins souvent vulgarisée.
Ci-après, je vous livre trois autres exemples de conférences que j’ai eu le plaisir de regarder ces derniers mois. Elles sont certes relativement anciennes, mais elles illustrent bien ce deuxième cas de figure :
George Fox - Ribosome Origins and Evolution (37 minutes)
Loren Williams - RNA and Protein: Molecules in Mutualism (74 minutes)
Massimo Di Giulio - What is Evolution? (32 minutes)
À ma connaissance, il y a quelques autres conférences de ce type, qui concernent souvent les spéculations à propos des origines de l’appareil cellulaire de traduction. Mais comme je le disais, elles sont relativement peu courantes.
Dans la courte liste ci-dessus, les conférences de George Fox et Loren Williams sont à la fois fascinantes et tout à fait compréhensibles, même pour moi. Ce sont les deux autres conférences (en particulier celle de Bill McClain citées en première) qui ont motivé la création de cette discussion.
L’exemple de Massimo Di Giulio est assez dramatique, parce que, malgré une production scientifique absolument impressionnante, et les débats épiques (un plaisir à lire !) qu’il a pu mener avec des collègues présentant des hypothèses concurrentes aux siennes, son accent italien très prononcé en anglais le déssert complètement dans cette conférence.
Cordialement.
-----