Bonjour,
Ma question vous paraitra peut être stupide, mais qq peut il me dire si le cuivre peut être attaqué par des vapeurs de souffre ?
Merci
DD
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Bonjour,
Ma question vous paraitra peut être stupide, mais qq peut il me dire si le cuivre peut être attaqué par des vapeurs de souffre ?
Merci
DD
je pense que à haute température le cuivre en surface peut donner CuS avec les vapeurs de souffre....
mais je ne me base que sur mon instinct je n'en sais rien du tout en fait...
Merci.
En fait, la température du cuivre peut varier de -20 à +55 °C environ.
Bon. Je peux être catégorique. Le cuivre et le soufre s'unissent en formant du sulfure de cuivre. En laboratoire, on procède en général ainsi. On mélange des grains de cuivre et de la poudre de soufre en excès. On chauffe le tout dans un creuset en porcelaine. Le soufre fond, et peu à peu réagit avec le cuivre pour former du sulfure de cuivre qui est noir. Quand la réaction est terminée, on pousse le chauffage jusqu'à ce que l'excès de soufre fondu s'évapore. Il faut faire attention à ce qu'il ne s'enflamme pas, car alors on court le risque d'oxyder aussi CuS qui deviendra CuO. On couvre donc le tout avec un entonnoir, qui protège de l'air. Quand tout le soufre a disparu, on laisse refoidir. On pèse le creuset. On peut constater que 63.5 grammes de cuivre est devenu maintenant 63.5 + 32 = 95.5 grammes de produit noir, qui a donc bien la formule CuS. C'est une bone preuve qu'il s'est formé CuS et non Cu2S ou CuS2 ou que sais-je encore.
s'il s'agit d'un gros morceau de cuivre et de vapeurs de souffre, la réaction pourra peut-être se produire en surface à condition que l'on aie traité le cuivre pour le désoxyder juste avant? et dans ce cas on aura une couche de quelques atomes au maximum en surface du morceau du morceau de cuivre qui réagira, et qui protégera finalement le reste du morceau de cuivre ?
Excellente réaction, acx01b !
Mais, bon, cela ne se passe pas comme cela. Quand les premiers atomes de cuivre d'un grain de cuivre ont réagi et sont transformés en sulfure de cuivre, leur masse volumique est beaucoup plus grande. Cela crée une sorte de boursouflure de CuS qui éclate en libérant derrière elle de nouveaux atomes de cuivre métallique non encore combinés.
C'est un peu comme la rouille sur le fer, qui forme des grains beaucoup plus volumineux et encombrants que le morceau de fer sur lequel cette rouille est apparue.
Je tombe par hazrd sur votre conversation. Elle coincide avec un de mes problèmes actuels. sur la base d'un sulfure de cuivre est-il possible de "passiver" la zone corrodée de manière à rejoindre la solution de acx01b ?
Bonjour
Juste une petite variante à MOCO puisqu'il fait cette expérience à l'air libre lors du chauffage Là c'est noir dites-vous!
J'ai assisté des élèves en sciences Physiques de 2ème secondaire Lors du thème de la "Chaleur et Energie Chimique" il y avait cette expérience faite in vitro cette fois-là.
Dans une éprouvette 20 X 150 mm, on met une certaine quantité de Soufre, deux fois moins qu'avec le Cuivre je crois. On bouche l'éprouvette avec une membrane de caoutchouc serrée fortement avec une élastique.
Au chauffage avec un simple brûleur à alcool Ethylique, après quelques secondes, une fumée blanchâtre se met à tourbillonner, puis un liquide rouge vin apparaît sur la paroi de l'éprouvette. À la fin du chauffage, c'est un solide foncé que l'on retrouve dans le fond de l'éprouvette.
Aussi j'ai toujours remarqué qu'effectivement c'est très foncé mais avec de très beaux reflets bleutés. Cela ressemble à un gros cristal ou minéral et je ne me souviens plus exactement si c'était d'aspect cubique car je voyais en superficie de cette masse comme des arêtes vives. Peut-être la configuration des petits grains de cuivre à l'origine. Mais il faudrait que je consulte une panoplie de cristaux pour en être sur.
Une chose est certaine, c'est toujours un résidu solide que l'on obtient. À part si l'élève a mis un peu trop de Soufre, on verra alors des traces de cet élément collées sur la paroi de l'éprouvette.
Parfois la membrane de caoutchouc éclate. On réalisait cette expérience dans un local non ventilé. Cela ne devait donc pas selon les responsables du module du programme ou des maîtres être nocif et dangereux. Mais il vaut mieux se renseigner avant de réaliser cette expérience. Dans un groupes de 18 postes de travail ça pue vraiment dans le local après cette expérience. Pour un seul essai les dangers son minimisés sous une hotte absorbante.
Bref, moi aussi je suis catégorique, j'ai vu du BLEU, vous du NOIR, sans doute un excès de cuivre dans l'éprouvette. Car c'est plus méthodique chez vous. Mais comme dans la nature il peut y avoir de nombreuses nuances de couleurs selon les proportions des éléments constituant des composés ou minéraux.
Aussi si vous avez décidé chimiquement que ce soit noir, ce sera noir et moi si bleu ce sera bleu. Question de goût ou de nécessité. Mais je plaisante. Y a-t-il toujours des reflets bleutés ou parfois est ce vraiment noir, absolument dans les bonnes proportions en établissant le balancement de l'équation?
Au revoir
Andythaï