Phénomène électrolytique?
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Phénomène électrolytique?



  1. #1
    inviteddb078fe

    Phénomène électrolytique?


    ------

    bonjour à tous
    je viens de me rendre compte d un problème d électrolyse sur mon bateau en aluminium
    afin d isoler mon mouillage(ancre en inox et 10m de chaine galva) de la coque
    j ai depuis 2 ans isoler l intérieur de la baille à mouillage par des plaques en cahoutchouc épaisses d un cm (chutes de tapis roulant).
    ces plaques sont simplement posées sur la tole alu et à l endroit ou appui les angles vifs de l ancre en inox il c est développé une pate blanche (entre la tole et le caoutchouc) et à ces points précis le tole(4mm) est percée.
    il y a t il un composant à base de cuivre dans le caoutchouc?
    pourquoi l électrolyse s est elle faite sur les points d appuis?
    je suis tres deconcerté par ce phénomène et je suis donc preneur de toutes tentatives d explications
    merci

    -----

  2. #2
    invite7a018f1a

    Re : phénomène électrolytique?

    Bonsoir ! Curieux, en effet...
    Si j'ai bien compris, l'ancre en inox est posée sur du caoutchouc, lui même reposant sur une tôle en aluminium - il n'y a donc pas de contact direct entre l'aluminium et l'inox, donc la réaction d'électrolyse parait hors propos. Du moins si tu l'as envisagée, je suppose que c'est parce le tout est humide ; c'est peut-être alors une réaction d'oxydoréduction avec l'eau (donnant du dihydrogène et de l'oxyde d'aluminium blanc) ou même le dioxygène atmosphérique. Mais c'est vrai que c'est quand même curieux (d'autant que l'aluminium s'oxyde généralement en surface, et pas plus...) !

  3. #3
    inviteddb078fe

    Re : phénomène électrolytique?

    bonjour et merci pour la reponse
    je confirme les pointes en inox appuient sur le caoutchouc et seules ces points de contact sont atteints.c est une zone de 2 cm2 attaquee en surface et un trou de diam.3mm au centre; la tole de 4mm est percee...
    de puis j ai retrouve une autre zone j avais isole toujours avec le meme tapis le fond d un coffre, dans ce coffre est posee ma batterie(dans un bac polyethylene etanche) ,la surface de contact de ce bac à batterie sous le tapis est tres attaquee mais pas percee et toujours avec cette pâte translucide qui seche assez vite et donne une poudre blanche
    je reste persuade qu il y a des traces de sels de metaux nobles dans ce caoutchouc
    a bientot

  4. #4
    invite6f6a76f5

    Re : phénomène électrolytique?

    Bonjour,

    Le sujet est ancien mais bon ...
    Je suis propriétaire d'un voilier en alu et donc très intéressé par le phénomène de corrosion de l'aluminium.
    En lisant un excellent article sur la corrosion de l'aluminium de Max REBOUL : http://bbaroux.free.fr/pro/ecole/TPl...ul-alu-rev.pdf, j'ai pu lire dans le paragraphe de la corrosion galvanique que le caoutchouc et certains plastiques étaient stabilisés par le graphite et qu'ils pouvaient devenir dangereux lorsqu'ils sont en contact avec l'aluminium.

    Là j'ai sursauté car tout comme vous, j'ai récemment protégé la baille de mouillage par des plaques de caoutchouc pour la protéger de la chaine et de son ancre ... Ca m'avait pris tout une après-midi ... Donc je suis bon pour me payer un AR Paris - Port-Leucate pour enlever tout le caoutchouc ...

    En espérant que ce post évite que d'autre face la même bêtise que moi.

  5. A voir en vidéo sur Futura
  6. #5
    Gramon

    Re : phénomène électrolytique?

    je crois que c'est simplement que le caoutchouc s'il contient du carbone ne vas pas isoler l'alu de l'acier et l'aluminium va se corroder.

  7. #6
    invite6f6a76f5

    Re : phénomène électrolytique?

    Ici, un lien vers un article qui contient un tableau des potentiels de certains métaux et du graphite :
    http://www.plaisance-pratique.com/la...alvanique-1-le
    On s'aperçoit que le graphite est (très) dangereux pour l'aluminium avec une différence de potentiel de plus de 1V ...

    Dans ce lien, un autre tableau présentant des différences de potentiel entre métaux :
    http://www.getelec.com/fr/images_db/Pages15_16.pdf
    On voit qu'entre l'aluminium et le carbone (BL10000) il y a 0.55V de différence de potentiel. Donc un autre composant à proscrire dans le caoutchouc pour nos bateaux en aluminium ...

    Si, le cas de Stegui mettait en jeu le contact électrique établi entre l'ancre et l'alu à travers le caoutchouc, alors comment expliquer la corrosion observée sous le tapis de caoutchouc sur lequel reposait le bac de polyéthylène étanche de la batterie (Cf le 2ème post de Stegui) ?
    Je continue de penser que le caoutchouc de Stegui possédait un composant néfaste à l'aluminium qui sous la pression d'un objet reposé et situé dans un milieu salin provoque ce que l'on sait ...

    En relisant le post de Stegui il indique qu'il a utilisé des chutes de tapis roulant (qui peuvent aussi être pollués par des poussières de métaux de fer) et que la corrosion était violente (trou de 3 mm de diam sur 2cm²).
    Il pourrait être intéressant de savoir de quel type de corrosion il s'agissait entre la corrosion par piqûre ou galvanique, ou les deux ???
    Et cette pâte translucide qui seche assez vite et donne une poudre blanche sur les dire de Segui, n'était-ce pas un volumineux chapeau d’alumine au dessus de la piqûre qui arrête de se propager et qui sèche une fois que le problème est nettoyé, que le tapis de caoutchouc est supprimé ???

  8. #7
    invite8ae4bb59

    Re : phénomène électrolytique?

    Tous les armateurs du monde le savent : un bateau est une pile !
    On peut faire ce qu'on veut, dès qu'une partie métallique est en contact avec l'eau de mer, il se produit un échange électrique, ne serait-ce qu'en raison de la différence de potentiel entre l'air et l'eau (d'autant que dans l'air humide de surface les charges positives et négatives sont souvent mal réparties, c'est l'un des b-a -ba de la météorologie...).
    C'est en raison de cet effet de "pile" que les coques en métal de quasiment tous les bateaux du monde sont munies d'anodes sacrificielles (pour les navires en acier, la plupart du temps ce sont des sortes de tétons en zinc fixés dans la zone proche de l'hélice ou du gouvernail). Leur rôle est d'être corrodées en premier, et aussi en lieu et place de la coque puisqu'on les choisit volontairement dans un métal dont le potentiel d'électrode est négativement plus élevé que cette denière. La coque devient donc une cathode et n'est plus attaquée. A intervalles réguliers, on remplace les anodes sacrificielles, ce qui constitue l'entretien "de base". Pour mémoire, on utilise également ce principe dans les ballons d'eau chaude sanitaires de nos habitations (les "cumulus").

    L'utilisation de caoutchouc, fut-il parfaitement étanche, n'empêche pas le phénomène de corrosion : pour empêcher ce qui se trouve dessous d'être corrodé, le caoutchouc devrait en théorie être appliqué à chaud, être absolument lisse, et il ne devrait subsister aucune bulle d'air entre caoutchouc et métal, ainsi qu'aucune saleté si petite soit-elle, ce qui est rigoureusement impossible.
    En raison des différences de matériaux, il va se produire un choc thermique entre eux, parce que l'adhérence ne peut pas être parfaite. Ce choc thermique est plus ou moins important selon le type de caoutchouc utilisé et la façon dont il a été posé.
    Dans un premier temps, ce choc thermique commence par créer des microgoutelettes d'eau (pure) entre caoutchouc et coque de métal (condensation de la vapeur contenue dans les micro bulles d'air).
    Dans un second temps, le caoutchouc qui subit également des contraintes mécaniques par son adhésion au métal alors qu'il n'a pas la même densité libère malgré son élasticité des microparticules, tout comme le métal.
    Les microparticules de caoutchouc et de métal forment alors des impuretés qui s'allient à celles qui étaient présentes au moment de la pose, et rendent l'eau pure (celle créée par le choc thermique) conductrice. Expérience pour s'en convaincre : mesurer la conductivité (ou la résistivité) d'un verre d'eau, puis jeter de la poudre fine de caoutchouc dedans, mélanger vigoureusement et re-mesurer avant que le liquide ne soit au repos : la résistance est moindre. En fait, le caoutchouc n'est pas réellement un isolant parfait : il est surtout un moins bon conducteur.
    Dans un troisième temps, les zones où se sont formées des microgoutelettes d'eau chargées d'impuretés se conduisent comme des quasi-condensateurs : elles sont incorporées dans des zones électriquement neutres, mais leur statut de conducteur (même mauvais) leur permet d'emmagasiner un peu d'énergie lorsqu'elles en reçoivent, et de la libérer aussitôt qu'elles sont en contact avec le métal. Ainsi, au gré des micro-mouvements mécaniques entre caoutchouc et coque il se crée des charges, et au gré des différences de températures entre eau de mer et intérieur de la coque ces charges sont encore aggravées.
    (En fait, c'est un peu le principe de la bouteille de Leyde couplée à une batterie)
    Comme le métal est en contact avec d'autres parties en métal , et ainsi de suite, et qu'il y a toujours au final une partie de la coque en contact avec la mer, il en résulte une charge électrique qui est "récupérée" au niveau de la jonction caoutchouc-metal, puis qui traverse le métal pour aller à la mer. Le passage répété de ces charges crée une perforation, orientée vers l'extérieur, d'autant plus grave que le caoutchchouc aura été mal posé.

    On comprend bien sûr que ce problème survient aussi dans le cas inverse : Caoutchouc posé à l'intérieur de la coque. Il peut même être plus grave puisque les températures à l'intérieur du bateau sont plus élevées que celles de l'eau de mer, le caoutchouc n'ayant pas tendance à être mis à la même température que cette dernière. Le choc thermique est donc plus rapide. La seule chose qui changera sera le sens des perforations (dirigées vers l'intérieur).


    On ne le dira jamais assez : une protection efficace de coque en métal doit être constituée par une ou plusieurs anodes sacrificielles. Le reste, c'est de l'argumentaire de vendeur d'accessoires....

  9. #8
    invite8ae4bb59

    Re : phénomène électrolytique?

    Une précision supplémentaire : dans le cas de coques en aluminium, bien entendu les anodes sacrificielles ne doivent pas être plus "nobles", donc sûrement pas en zinc, et elles doivent donc être réalisées dans un métal ayant une "négativité" plus grande. Je crois que c'est du magnésium que l'on utilise pour les a.s des bateaux en alu.

  10. #9
    labouverie

    Smile Re : phénomène électrolytique?

    Bonjour,

    Une petite précision concernant les anodes pour la protection des navires ayant une coque en aluminium.
    Depuis quelques années maintenant , il est conseillé de poser des anodes sacrificielles en alu/indium

    Une question demeure cependant, le PE est-il ou non une solution de protection , plutôt que le fameux caoutchouc utilisé par stegui ?

    Une réponse pourrait nous éclairée , s'il vous plait???

  11. #10
    invite8ae4bb59

    Re : phénomène électrolytique?

    pour ma part, il me semble que c'est l'utilisation du potentiel électrique qui doit être privilégiée : pourquoi les armateurs se sont-ils dirigés depuis des lustres maintenant sur cette solution plutôt que sur une autre ?
    La réponse est évidemment financière !

    Le coût de remplacement d'une (ou plusieurs) anode sacrificielle est certainement bien moindre que celui du prétraitement d'une coque, suivi à intervalles plus ou moins réguliers de l'examen attentif des zones protégées par un revêtement, revêtement qu'il faut en outre éliminer pour être sûr que l'examen visuel est bon.
    Même sur un bateau de plaisance de petite longueur, la différence doit sûrement être de plusieurs dizaines d'heures de travail.

    En outre, les anodes sacrificielles offrent deux avantages supplémentaires :
    - d'une part, comme les phénomènes d'électrolyse se produisent dans la mer, et non dans le navire, même si ses cales sont humides, cela évite les accumulations d'hydrogène au plafond des soutes des dits navires (accumulations qui se produisent sur des navires de plaisance et qui sont parfois à l'origine de certaines explosions dites "inexplicables" ...)
    - d'autre part, la présence d'une charge inhabituelle s'évacuera facilement par le biais d'une A.S qui jouera ainsi le rôle d'un bon parafoudre.

  12. #11
    invite6f6a76f5

    Re : Phénomène électrolytique?

    Le zinc n'est pas plus noble que l'aluminium. C'est la raison pour laquelle ce métal est utilisé pour la protection des coques alu.

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