Bonjour à tous,
C'est ma première apparition sur ce forum, et la question que je me pose est très particulière.
Mon fils de 3 ans a été intoxiqué au monoxyde de carbone. Rien de méchant, mais son ton de carboxyhémoglobine est néanmoins celui d'un fumeur (alors que personne ne fume dans son entourage). Sa mère et sa soeur ont aussi des taux anormaux, mais sans signe clinique. Je suis le seul de la famille à être épargné.
Nous avons évidemment cherché l'origine de ce problème. Ayant fait expertiser notre domicile et celui de la nounou, il est clair que ce n'est pas l'explication : pas la queue d'une molécule de CO à l'horizon, chaudières récentes, bien entretenues, et séparées des pièces d'habitation.
Mes soupçons se sont portés sur le véhicule de ma femme. Nous avons pensé que cela pouvait être dû à un problème de mauvaise combustion, puisque le moteur avait connu des problèmes qui avaient conduit au changement des injecteurs. Mais c'est un diesel récent, et il parait que le phénomène se produit plutôt sur les vieux moteurs à essence. Et de toute façon le problème perdure.
Nous avons d'autre part constaté que le problème se produit en période chaude (tout étant relatif, nous sommes en Lorraine). Nous avons alors incriminé la clim. Notre garagiste nous certifie que la clim fonctionne normalement, ne fuit pas, et que de toute façon il n'y a pas de combustion donc pas de risque de CO.
J'ai donc fait acquisition d'un appareil de mesure du taux de CO utilisé en général par les chauffagistes, et je l'ai installé dans la voiture de ma femme. Les constatations sont intéressantes : lorsque le véhicule roule, clim ou pas clim, pas de problème, toujours 0.
A l'arrêt, quand il ne fait pas chaud, toujours 0.
Mais lorsque la voiture est arrêtée en plein soleil, le taux de CO monte. Il y a une douzaine de jours, première canicule de l'année, il est monté et resté à 33 ppm pendant plus de 2 heures, déclenchant l'alarme de l'appareil. Hier, après une semaine de clame, nouvelle chaleur (plus supportable) : 9 ppm. L'été arrivant, il est probable que par des températures extérieures supérieures à 30 degrés, ces taux vont être largement battus, et arriveront dans des zones dangereuses.
Un membre de ma famille, ingénieur de formation et qui travaille dans la sécurité des centrales à gaz, me dit qu'il est possible que sous l'effet d'une forte chaleur le plastique du tableau de bord ou des garnitures pourrait se dégrader et émettre du CO. J'avoue mon doute, mais l'explication a le mérite d'être conforme aux faits constatés. La voiture est un monospace avec un immense pare-brise sous lequel la température est forcément très élevée (je n'ai pas d'idée précise, il me faudrait trouver un thermomètre assez résistant pour la mesurer, mais 70 ou 80 degrés me semblent réalistes).
Je souhaite mettre en route une action judiciaire afin d'obtenir une explication exhaustive, mais aussi d'épargner des soucis à d'autres personnes. Peut-être ce problème, pas forcément facile à détecter, est-il spécifique à notre voiture, mais il peut aussi concerner un lot de ces véhicules, ou carrément toute la production : dans ce cas, un rappel s'impose. Mais je préfère avoir des certitudes avant de me lancer, et en attendant je ne publie pas la marque et le modèle de ce véhicule, par ailleurs très commun sur nos routes.
L'un d'entre-vous a-t-il une idée sur la question ?
Merci d'avance...
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