Dissolution de l'or en vu de placage par electrolyse

[AdadaD35]

Bonjour,

Je me permets d'écrire car j'ai un doute sur quelque chose que j'ai démarré..

J'ai dissous environ 0.5gr d'or, pas tout à fait pur, dans de l'eau régale. Tout s'est bien passé, en dehors d'un petit dépôt blanchâtre j'ai une solution de couleur jaune/verte. J'ai chauffé pour évacuer un maximum d'acide mais ayant peur d’assécher de trop, je me suis arrêté lorsqu'il me restait environ 20ml de solution. J'ai ensuite dilué en y ajoutant 100ml d'eau distillée.

Mais voilà, j'ai un doute sur l'aspect "suffisant" de cette dilution.. J'ai peur que la solution soit toujours trop acide pour permettre l'électrolyse sans soucis. J'ai besoin de vous pour savoir si cette peur est fondée ou non..
Sachant que je compte plaquer de minuscules index d'une montre à restaurer, j'aimerais ne pas les voire disparaitre

De l'autre côté, je n'ose pas non plus essayer de neutraliser car j'ai peur que ça cause la précipitation de l'or, ce que je ne souhaite pas du tout! (mais là dessus, j'ai peut-être mal lu/compris).

Merci à qui pourra m'aider
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[40CDV20]

Bjr,
Quand on souhaite faire une dorure électrolytique à très petit volume, le plus pertinent est d'acheter un électrolyte cyanuré toute préparé.
Il est peu probable que cette tambouille conduise à un électrodépot viable. En électrochimie ce qui pose problème ce n'est pas tant les propriétés d'acide fort, mais les propriétés oxydantes de l'ion NO3-.
La meilleure option est de poursuivre jusqu'à l'obtention de cyanure d'or ou de cyanure double or et potassium.
Cdt.

[moco]

Si tu électrolyses une solution de chlorure d'or, comme cette solution que tu as obtenue, tu obtiendras un dépôt pulvérulent, qui n'adhèrera pass la cathode. la seule façon d'obtenir un dépôt lisse et adhérent est de complexer l'or avec du cyanure comme le dit 40CDV20. Mais on peut aussi utiliser du ferrocyanure d'or. C'est moins toxique, mais cela va aussi.

[AdadaD35]

Merci à tous les deux. Bon, ca confirme qu'il ne suffit pas d'espérer pour que ça marche!

Je viens de tenter rapidement, en dehors de la qualité de la chose l'autre soucis est que mon électrode en graphite semble trop attaquée, il faut que je trouve autre chose..

Si le dépôt était au minimum adhérant ça m'irait, s'il faut polir ensuite ce n'est pas un soucis. Mais s'il suffit d'ajouter du ferrocyanure de potassium c'est jouable, ça se trouve facilement il me semble.
Moco, pourrais-tu me dire comment m'y prendre? (si c'est pas trop compliqué..)

[A voir en vidéo sur Futura]

[moco]

Le problème, c'est qu'il faut rajouter à la solution d'eau régale du ferrocyanure en quantité ni trop faible ni trop grande, et qu'il ne faut pas que la solution soit trop acide. Et je ne me souviens plus bien comment on fabrique ce ferrocyanure d'or. Moi j'ai une bouteille contenant mon ferrocyanure d'or qui date d'au moins trente ans. Et je l'utilise pour faire dorer des clés toutes les fois qu'il me tombe un oeil. Le hic, c'est que cette solution n'est pas du tout belle à voir. Le ferrocyanure d'or est insoluble dans l'eau. Et il a une couleur brun sale peu attirante. Il se dissout extrêmement peu dans l'eau. Mais c'est là la clé du succès. Il faut que la concentration en ion or soit la plus faible possible, pour avoir un dépôt lisse et adhérent par électrolyse. D'habitude on réalise cette nécessité en complexant l'or avec du cyanure. La quantité d'ion or libre est alors extrêmement faible en solution. Ici, c'est pareil. Le ferrocyanure d'or étant insoluble, il laisse une concentration d'ion or en solution qui est peut-être un milliardième de milliardième de mole par litre. On l'élimine par électrolyse, mais elle se reforme au fur et à mesure par redissolution du précipité. Et l'électrolyse doit être lente, avec un courant de quelques milliampères par clé. Un dépôt d'or visible prend entre 15 et 30 minutes.

[40CDV20]

Bjr,
Je zappe sur la façon de procéder vers la conversion cyanurée, je n'en ai plus aucun souvenir.

Il me semble que le chlorure d'or cristallisé "chimiquement pur" tire sur le brun, mais l'orfèvrerie utilise très rarement de l'or à 24 carats.
A cette couleur verte observée, il peut y avoir trois explications,
-soit il s'agit d'électrum (alliage naturel à l'état natif d'or et d'argent) qui possède des "reflets verts", il s'agit majoritairement de bijoux anciens,
-ou bien de "l'or vert de joaillerie" (alliages métallurgiques)plus nettement "vert",
-ou une pollution.
Dans les deux cas le titre doit être de l'ordre de 14-18 carats.
En ce qui concerne les conditions d'électrolyse, qui plus est si elle est conduite en milieu acide (hors cas d'espèce d'une électrolyse au tampon), le graphite ne convient pas. L'idéal est le titane platiné sous forme d'un grillage type métal déployé ou à la rigueur pour une opération ponctuelle un inox. Il faut savoir également que quand on travaille sur des surfaces extrèmement réduites, il est fréquent de devoir augmenter la surface cathodique par des "voleurs de courant", ne serait ce que pour pouvoir afficher une ddp significative.
Ici, à minima il faudrait disposer d'une alim de labo.
Mais ça, c'est dans les bons films avec un gros budget
Cdt.