Corrosion ou passivation du nickel
Bonjour à tous,
Une question me turlupine depuis quelques jours. J’entends tout et n'importe quoi sur le sujet et j'aimerais avoir votre avis.
Le nickel à l'air ambiant a tendance à être corrodé ou passivé??
Merci pour votre aide. Si vous avez besoin de plus de détail, dites le moi
@+
Ciao
Motmot25
Bjr,
Si on considère le "véritable nickel" celui des métallurgistes et non celui des chimistes, c'est un alliage à 99.5% de Ni, le solde Co (0.5%) + Cu + Fe+ Si + C. c'est le Ni 01 ou Ni 02 bas carbone. Il ne s'agit pas d'alliages
Côté résistance, il fait bonne figure grâce à un film naturel d'oxyde continu, homogène et adhérent.
En atmosphère oxydante en absence de soufre il tient +1100°C et est apte au service continu au delà de +350°C
Il résiste aux bases, aux acides oxydants à l'exception de l'acide nitrique, résiste au chlore, à l'acide chlorhydrique à plus de 500°C,...
C'est le métal de base des alliages de type Inconel, Incoloy, Hastelloy,....qui résistent à quasi tous les milieux chimiques industriels
Cdt.
Hello,
Merci pour la réponse. Pour ma part, je travaille sur du nickel électrodéposé soit donc du nickel galvanique donc on va dire environ 99.99% de Ni (le reste ça doit être des impuretés). Donc d'après ta réponse, on se dirigerait plutôt sur une passivation du nickel à l'air ambiant. Pour la résistance aux acides, effectivement le nickel sera attaqué par l'acide nitrique concentré. Pour dépassiver ce Nickel "pur", une attaque à l'acide chlorhydrique devrait donc faire l'affaire pour enlever cet oxyde de nickel, non?
@+
Ciao
Motmot25
Bjr,
Oui une simple attaque acide fait l'affaire. Un temps du moins, le nickel électrolytique de haute pureté (résultant de NiCl2) donc sous forme de cathodes titrait >99.95% et était destiné aux chimistes et aux galvanoplastes, pour ces derniers les cathodes devenaient anodes. Dans les années 80, on trouvait également du très haute pureté >99.97%, les dites cathodes étaient déshydrogénées et destinées aux applications particulières (superalliages, armement, aérospatial,...) mais également en galvano high tech pour l'électroformage conduit en bains sulfamates. Par la suite, je n'ai plus suivi ça de très près mais je ne souviens de publications anglaises faisant état de nickel dopé au soufre pour applications galvaniques standards, sous forme de pellets (hors électroformage), le principal avantage était une dissolution plus homogène des anodes
Cdt.
Dernière modification par 40CDV20 ; 24/01/2018 à 17h41.
C'est parfois la même chose non ? Une fois oxydé le métal concerné est protégé de toute oxydation subséquente, comme l'alu par exemple.Envoyé par motmot25
Et puis si vous enlevez cet oxyde protecteur, vous le dépassivez, puis il se ré oxyde, se repassive etc.
C'était cela votre question ?
Bjr,
Si on s'intéresse de près à la chose, la terminologie est importante car elle va permettre dans l'étude fine d'un système, à partir d'un diagramme de Pourbaix, de distinguer des domaines d'immunité, de corrosion et de passivité
Cdt
Bonjour,
Merci pour vos réponses! Effectivement ma questions portent sur les anodes de nickel dans des bains galvaniques de nickel. Il est conseillé de les activer avant de les mettre dans le bain. Je me demandait si avant de mettre mes anodes de nickel dans la cuve, il fallait les activant dans l'acide. Mais à priori le nickel se passive à l'air ambiant donc oui c'est mieux de les passer à l'acide avant de les mettre dans le bain.
Encore merci
Ciao
motmot25
