Bonjour,
D'abord dsl pour les accents, il n'y en a pas sur les claviers suedois (je vis a Goteborg)
J'aimerai avoir des renseignements sur le degre de purete qui peut etre atteint en utilisant les techniques d'ultrafiltration et de microfiltration.
J'aimerai purifier une solution qui contient 40ppm de composes organiques et je voudrais atteindre 8 ppm. Puis je utiliser ces techniques?
Merci
Bjr,
Ces techniques ont recours à des membranes permsélectives. La microfiltration tangentielle peut être définie comme une simple séparation solide-liquide, les diamètres de pores sont compris entre 0.1 et 10 micromètres. Plage utile des émulsions, les bactéries, certains virus, pigments et colloïdes.
L'ultrafiltration c'est de 1 à 100 nanomètres, plage des protéines et de certains antibiotiques. A la différence de la précédente l'efficacité est ici caractérisée par le seuil de coupure (le cut-off), défini comme la masse molaire M (g/mol), qui correspond à une rétention quasi totale >/= 95%
Au delà, la nanofiltration > 1 nm qui est un cas particulier et l'osmose inverse 0.1 nm.
Donc, tout dépend de ce que sont ces "composés organiques".
Cdt
Merci pour votre reponse!
Oui en effet tout depend des composes organiques (a priori ce sont de petit organiques qui ne sont pas retenus quand filtres avec un media ayant des pores de 0.45 micrometres).
En automne dernier, j'ai participe a une sorte d'exposition ou des fabriquants de membranes permselectives etaient representes et il me semble avoir compris qu'un tel niveau de purete (8 ppm) n'etait pas facile a atteindre avec ces technologies. L utilisation des charbons actifs etant peut etre plus appropriee.
Qu'en pensez vous?
Merci
Bjr,
Oui, si on considère que le soluté est formé d'un constituant ultra majoritaire qui est le solvant, et d'un ou plusieurs constituants en faible concentration, ça relève de l'adsorption en phase liquide et reste à définir le choix d'un adsorbant. Mais sans disposer d'un tableau d'adsorbabilité où figurent les composés chimiques présents ou suspectés de s'y trouver (ce qui pourrait conduire faute de sélectivité suffisante à un constat d'impossibilité), ça risque d'engager de longs et fastidieux essais, tout comme pour l'ultrafiltration.
De façon générale les charbons actifs sont des adsorbants hydrophobes et organophiles, le caractère hydrophile variant de façon importante selon l'origine du charbon et les procédés d'activation. A défaut de CA les candidats sont peu nombreux, les gels de silice, l'alumine activée, les tamis moléculaires, les trois ayant une grande affinité pour l'eau et les composés organiques polaires.
Attendons de voir ce qu'en pensent les membres du forum
Cdt.
D’accord intéressant, merci beaucoup pour votre réponse!
Il se peut que les organiques soient un peu polaires donc peut être que les alumines activés (zéolites?) valent la peine d’être testés.
Pour ce qui est de l’ultrafiltration et de la microfiltration, est il possible de conclure que en général, ces procédés sont moins robustes que l’utilisation de charbons actifs? je pense aux risques de bloquage des pores des membranes ou du déchirement de celles ci.
Merci
Dernière modification par Julie Goteborg ; 07/05/2019 à 19h12.
Bjr,
Je serais plus nuancé, les techniques à membranes présentent des avantages indiscutables (on opère à l'ambiante, nul besoin de produits chimiques,...) mais aussi des inconvénients dont les principaux sont le colmatage et une sélectivité imparfaite.
L'ultrafiltration (UF)/la micro-filtration (MF) sont des procédés très industrialisés mais d'application très ciblée. Je ne sais pas ce qu'il en est aujourd'hui, mais quand je m’y intéressais c'était l'agroalimentaire et en particulier l'industrie laitière qui était à la pointe. Dans les années 80, au niveau mondial on estimait la surface des membranes d'UF mise en oeuvre à près de 25 ha (250 000 m²). Ça suppose la maîtrise totale du process allant du choix de la membrane, à sa mise en oeuvre et aux conditions de fonctionnement.
Ici, l'idée de recourir à l'UF se tient, si on considère les valeurs usuelles des masses moléculaires et dimensions (l'eau M=18 g/mol^-1, D 0.2 nm, les ions minéraux M de 10 à 100, D 0,2 à 0.4, les molécules organiques M de 30 à 500, D 0.2 à 0.8, les protéines, M de 10^4 à 10^6, D 2 à 10,....), il n'en demeure pas moins que 0.2-0.8 nm demeure une "belle fenêtre" à explorer, à condition de disposer des équipements requis ou d'un budget le permettant.
Cdt
D’accord merci beaucoup pour votre réponse!
