Bonjour,
Je viens sur ce forum car je voulais vous demander si vous saviez est-ce que les gaz nobles (tous sans exceptions) peuvent exister sous la forme de solides?
Merci d'avance pour votre réponse!
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Bonjour,
Je viens sur ce forum car je voulais vous demander si vous saviez est-ce que les gaz nobles (tous sans exceptions) peuvent exister sous la forme de solides?
Merci d'avance pour votre réponse!
Bonjour,
Les gaz nobles se condensent à l'état solide, sous la pression normale, en-dessous d'une température suffisamment basse - tous à l'exception de l'hélium, à cause de l'apparition de l'état superfluide, qui ne laisse apparaître les cristaux qu'au-delà d'un seuil de pression, de l'ordre de 25 bar.
D'accord, donc ils ont tout simplement des conditions extrêmes à appliquer pour les avoir à l'état solide, mais il existe.
Merci beaucoup pour votre réponse rapide!
Bonne journée
Question: Quel type de force maintien la cohésion d'un gaz à l'état solide ? (van der Waals ?)
Je pense que c'est ça car honnêtement pour un gaz pur (entendons: qui n'est composé que d'un seul type d'atomes), je ne vois pas d'aure type d'interaction possible.
Les forces d'attraction de Van der Waals, effectivement, par l'effet de dispersion qui est ici lié à la polarisabilité (α) des atomes.Quel type de force maintien la cohésion d'un gaz à l'état solide ? (van der Waals ?)
Cette grandeur représente l'aptitude du nuage électronique à se déformer dans un champ électrique; dans une série isoélectronique donnée, elle augmente avec le volume atomique, donc avec le nombre total d'électrons présents dans le nuage:
αHe = 0.206 ; αNe = 0.397 ; αAr = 1.66 ; αKr = 2.52 ; αXe = 4.11 uα
(l'unité de polarisabilité (uα) vaut ici 4πε0 Å3 soit 1.11E-40 C2m2/J ).
Ainsi s'explique l'augmentation observée pour les températures de changement d'état, et pour les enthalpies correspondantes.
Le cristal résulte de l'empilement dans l'espace des atomes assimilables à des sphères dans un réseau tridimensionnel de type cubique à faces centrées.Je pense que c'est ça car honnêtement pour un gaz pur (entendons: qui n'est composé que d'un seul type d'atomes), je ne vois pas d'autre type d'interaction possible.
Le diamètre de Van der Waals représente alors la distance minimale séparant les noyaux atomiques; c'est la distance entre les centres des sphères en contact auxquelles on peut assimiler les atomes, et pour laquelle s'équilibrent:
a) les forces d'attraction dues à l'effet de dispersion, de portée moyenne (~50 Å) et variant selon une loi en (1/r7),
b) les forces de répulsion agissant à très courte distance (quelques angströms) - pratiquement entre atomes en contact.
Ces dernières sont dues à l'incompressibilité des nuages électroniques, et suivent en fonction de l'éloignement une loi de décroissance beaucoup plus rapide (par ex. en 1/r13).
Dans la famille des gaz nobles, on observe pour les rayons de Van der Waals une série de valeurs croissantes - à l'exception de l'hélium, dont l'anomalie est liée à la masse relativement de ses atomes (le phénomène, d'origine quantique, se manifeste aussi dans l'apparition de l'état superfluide).
Rayon (Å): rHe = 1.8 ; rNe = 1.60 ; rAr = 1.90 ; rKr = 2.00 ; rXe = 2.20 .
Bonjour,
Très interessant, merci de nous avoir éclairé sur ce sujet Vous n'auriez pas des articles auquel je pourrais me référer pour en savoir un peu plus par hasard?
Merci!
Le sujet est vaste, et il n'est pas facile de faire le bon choix entre les textes indigents ou incompréhensibles ...... Vous n'auriez pas des articles auxquels je pourrais me référer pour en savoir un peu plus ... ?
# L'article de Wikipédia (Forces de Van der Waals) laisse de côté les répulsions à courte distance, mais décrit bien les attractions intervenant entre deux molécules; on peut approfondir le sujet par des recherches sur les 3 effets en cause:
- l'effet d'orientation (Keesom), qui seul dépend de la température - l'agitation thermique tendant à détruire l'orientation favorable entre molécules polaires proches;
- l'effet d'induction (Debye), dépendant à la fois du moment dipolaire (µ) et de la polarisabilité (α) des molécules;
- l'effet de dispersion (London), d'origine quantique, qui intervient systématiquement entre toutes molécules - polaires ou non.
# La consultation de l'Université en Ligne peut être intéressante malgré l'extrême découpage de des rubriques; l'article Liaison de Van der Waals présente sous sa forme la plus concise le potentiel de Lennard-Jones, qui intervient entre deux molécules monoatomiques (He, Ne, Hg) et dont dérivent les lois de forces citées auparavant:
E = 4ε[(σ/r)12 - (σ/r)6) = E1 + E2 ;il vient en effet pour l'expression de la force dérivant de l'énergie potentielle (E):
F = -(dE/dr).u = 4ε[12σ12/r13 - 6σ6/r7]u = F1 + F2 ,d'où celle de la force de répulsion: F1 = -(dE1/dr).u = (K1/r13).u ,
et celle de la force d'attraction: F2= -(dE2/dr).u = -(K2/r7).u .
# Pour ce qui concerne les gaz nobles, on peut lire le mémoire récemment publié par le Bulletin de l'Union des Physiciens: les Elements de la colonne 18.
# Un bonne mise au point concernant l'organisation des solides cristallins: Structure de la matière
J'ai oublié de citer un livre publié par le CNRS (1995, InterEditions et CNRS Editions):
Liaisons intermoléculaires
Les forces en jeu dans la matière condensée
Alain Gerschel / Coll Savoirs Actuels
Merci beaucoup pour cette réponse très complète, j'irais consulter les articles que vou m'avez conseiller.
Merci encore et bonne journée!