Bonjour a tous,
Je suis joaillier et je souhaiterai en savoir plus sur le rhodium.
J'aimerai dissoudre la couche de rhodium sur une bague en or .
Pensez vous que cela est réalisable ?
Je vous remercie pour vos lumières .
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Bonjour a tous,
Je suis joaillier et je souhaiterai en savoir plus sur le rhodium.
J'aimerai dissoudre la couche de rhodium sur une bague en or .
Pensez vous que cela est réalisable ?
Je vous remercie pour vos lumières .
Bjr,
C'est un vague souvenir, donc à vérifier, l'acide sulfurique concentrée fait le job sur un substrat d'or pur, par contre ça ne fonctionne pas sur le substrat usuel du rhodium qui est l'argent. Ici j'imagine qu'il doit s'agir d'or blanc, Rh assurant une fonction de meilleure résistance à l'usure ? Auquel cas, il est peu probable que ça fonctionne
Vous trouverez toutes ces formulations sur les sites dédiés au travail des métaux précieux, genre comptoir Lyon L,...
Cdt
Merci pour votre retour.
Effectivement, c'est pour supprimer la fine couche de Rh sur une bague en or blanc déposée par électrolyse.
La technique existe en Suisse mais impossible d'obtenir des renseignements sur le produit utilisé.
Bjr,
Il n'y a pas de secret métallurgique, il existe des protocoles parfaitement sûrs(*). Et tout se trouve sur le marché, par ex.
https://www.cookson-clal.com/materie...earch=y&show=N
Il est exact que dans des secteurs d'activité telle la bijouterie il est principalement fait appel à des techniques électrolytiques, car elles sont simples et fiables. Il en existe d'autres
Dans votre cas, il serait avantageux de connaître la formulation du substrat d'or blanc (en relation avec la suppression progressive nickel), base argent, palladium ou nickel (bijoux ancien par ex)
Le bain de rhodiage est un bain sulfate simple de composition et de conduite. Sur le papier, s'il est possible de le l'électro déposer il sera également possible de l'éliminer par voie électrolytique (le bijou en anode avec une cathode de platine ou de titane platiné par ex.). Le point dur est et demeure la connaissance de la composition du substrat, le taux de perte de matière acceptable en situation sous-idéale et également dans ce cas; le risque d'attaque préférentielle.
(*) il en va du rhodium comme du reste, la clef c'est le savoir faire. Ici il s'agit d'une dé métallisation sélective, ce qui est une quasi spécialité dans la sphère de l'électrodéposition. Le protocole ne se trouvera pas sur YouTube.
Vous disposez également des techniques d'électrodéposition hors cuve, qui permettent une dé métallisation locale d'aire réduite. Par ex, ce peut être suffisant pour pouvoir identifier visuellement s'il s'agit d'un substrat or-argent ou or-nickel.
Cdt
Bonjour 40CDV20,
Merci pour ta réponse.
Effectivement c'est un savoir faire. A notre niveau en tant que joaillier, nous utilisons une solution de Rhodium (sulfate de rhodium III et acide sulfurique dilué dans l'eau déminéralisée) 1gr de solution par litre.
Nous réalisons des rhodiages depuis des années sans savoir ce qu'il se passe chimiquement dans notre bain. Je suis entrain d'étudier cela
Un chose est sure, notre pièce en or blanc 18 carat ne contient pas de nickel. 753/00 d'or fin 13% de palladium fin et pour le reste de l'argent fin je suppose. Je me renseigne.
Le but de cette expérience serait d’éliminer la couche de rhodium en conservant la brillance du bijou.
Inverser l'electro déposition ok mais dans quelle solution acide ou non. Tu m'as mis sur la voie, je continue mes recherches.
Bien à toi
Bjr,
La règle dans l'industrie, dès lors que le matériau mis en œuvre est de cout élevé est la valorisation des "déchets", je suppose qu'il en est de même dans la joaillerie. Si c'est un or blanc sans nickel c'est effectivement palladium+argent.
Si on retient une dé métallisation électrolytique (plus ou moins sélective), ici le bon sens conduit à retenir un électrolyte sulfurique. Le Rhodium est relativement soluble dans l'acide sulfurique, l'argent l'est également, le palladium également mais très peu à t°C ambiante
Un électrolyte sulfurique constitue une solution acide très conductrice, ce qui est toujours un plus. Concernant les électrodes le choix est celui de la situation et pour le reste imposé par la cinétique de transport des ions en solution (conductivité) et des réactions d'électrodes (surtensions).
s'agissant de métaux nobles il est usuel de retenir une cathode en métal déployé de platine ou de titane platiné. Mais en toute rigueur si le "jus" ne fait pas l'objet de récupération, une cathode en acier, en plomb ou en graphite fait également l'affaire. Ce qui les différentie est la valeur de la surtension (-0.05V pour Pt, -0.24V pour le fer et environ -0.75V pour C et Pb. Cet aspect est très important dans une opération industrielle, ici il s'agit ici d'un point de détail
D'une façon générale tout électro dépôt dégrade sensiblement la qualité de surface du substrat. C'est quasi neutre pour un nickelage élaboré mais très important pour un chromage direct
Si on opère avec un équipement minimal (source de tension ajustable et agitation de l'électrolyte, contrôle de T°C) et une surveillance, il devrait être possible de retrouver l'état de surface du substrat avec pour seul inconvénient un état de surface passif (le bijou étant anode). C'est à considérer si on souhaite re-métalliser (dégraissage électro, activation acide désoxydante et électrolyse
Ce qui doit être pris en compte est la non sélectivité de la dé métallisation du Rh, d'où une surveillance active pour ne pas entamer exagérément le substrat.
Je n'ai aucune compétence en bijouterie, mais pour avoir rhodié des centaines d'alliances (collègues travaillant au contact du mercure), je crois me souvenir que le reflet jaunâtre de l'or blanc au nickel (années 70), permettait de distinguer avec une source lumineuse adaptée la présence ou non de rhodium. Par contre, avec l'alliage actuel Au/Pd/Ag je ne saurais pas dire.
Cdt
Merci pour ta réflexion.
Je retiens l’électrolyte sulfurique. Je vais tester avec le bijou en anode.
L'or blanc jaunâtre est toujours utilisé. Dans le métier, nous l'appelons or gris 800 ou or gris dur. C'est un or surtitré 800/00 pour obtenir davantage de malléabilité que du 750/00.
L’inconvénient est son coté jaunâtre une fois la couche de rhodium usée.
Aujourd'hui, nous utilisons principalement de l'or gris palladié, plus malléable et nettement moins jaune mais beaucoup plus cher.
Je te fais un retour de mes tests et recherches.
merci encore