Norme Chrome VI eau industrie

[Louis F]

Bonjour je vais réaliser mon TIPE sur la technique de dosage par spectrophotométrie du Chrome Hexavalent pour évaluer sa concentration massique dans une eau pollué. Mon problème est le suivant : dans l’eau potable la norme iso précise que cette concentration ne doit pas excéder 50μg/L or je ne cherche pas la norme pour les eaux potables mais pour les eaux de sortie de l’industrie, auriez vous une idée de où je pourrai trouver la valeur de cette concentration à respecter ?
Merci de votre aide.
Louis
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[40CDV20]

Bjr,
Effectivement ce sont des situations distinctes.
Pour la France le premier texte d'ordre règlementaire date de 1972, c'est une circulaire. Ensuite on trouve l'essentiel là dedans :
https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00526578/document
La demande est forte pour les activités de traitements de surface d'aller vers le fameux le zéro rejet. Il y a bien entendu quantités de situations et de dérogations qui vont avec. Tel l'exemple "du tube" de 120 mm en acier chromé dur dit Rh 120L/44, ou de tel train d'atterrissage qu'il s'agisse d'aéronef de combat ou commercial
Cdt

[Louis F]

Merci de votre réponse, je vais regarder ceci attentivement.

[Louis F]

Bonjour 40CDV20, j'ai attentivement lu le document que vous m'aviez gracieusement transmis (je vous en remercie encore). J'ai trouvé cette information concernant la teneur en chrome hexavalent "15mg/kg", elle concerne les "boues", de ce que j'ai compris ce sont les eaux que l'industriel stock en son usine, dois-je comprendre qu'aujourd'hui (heureusement mais je le découvre) il n'existe plus d'usine qui rejette de polluant dans les eaux fluviales ?

[A voir en vidéo sur Futura]

[FC05]

En Europe, il n'y a plus grand monde qui utilise de CrVI.
Je connais une installation de chromage qui conserve un bain pour des raisons historiques.
Le tout fonctionne en circuit fermé avec des filtrations diverse.
Donc aucun rejet autorisé et tout part vers une entreprise de traitement.

Normalement l'entreprise de traitement est sensée tout réduire en CrIII ...

[40CDV20]

Bsr,
J'ai quitté le circuit pro depuis trop longtemps pour être formel. Pour avancer l'avis d'Ecolami serait intéressant.
Sur le papier, il convient de distinguer les activités légales de traitements de surface, qui peuvent être intégrées à une activité industrielle dont l'APE principale est toute autre (ex. sté de façonnage mécanique quelconque et qui dispose d'un atelier de TS intégré (permettant de livrer un produit fini). Il va donc s'agir d'activités soumises à déclaration ou à autorisation, par ex. encadrées par le STTIC en RP. La dépollution peut être totalement intégrée en interne ou externalisée dans un centre de dépollution agréé.
Le danger principal viendra des petits ateliers plus ou moins déclarés dont les activités sont plus ou moins flottantes qui ne disposent ni de la surface ni des finances pour s'équiper d'une véritable dépollution interne. Ils ont toujours la possibilité de stocker les déchets et de les faire traiter en centre agréé, mais c'est un coût significatif, sans compter qu'ils seraient de fait identifiés par les autorités.
Le Cr6 étant en baisse continue hors cas très particuliers ( trains d'atterrissage, canons, obusier,...), il ne constitue plus de mon avis le polluant dominant qu'il était dans les années 70. Qui plus est pour exercer un contrôle rapide il suffit de disposer d'un bloc colorimétrique Hazen (tel Aquaquant de Merck), dont l'usage ne nécessite pas la mise en œuvre d'une colorimétrie ou photométrie à réactifs.
Cdt

[Louis F]

Bonsoir, je pense m'orienter vers le dosage du Cr(VI) lors du contrôle qualité de l'eau. Sa concentration massique doit-être comprise en 2µg/L et 50µg/l, le Chrome hexavalent est toujours utilisé dans les tanneries pour le traitement des cuirs. Merci de votre aide apporter.
L.

[40CDV20]

Bsr,
Pour ceux qui sont fans de la 24 et des opérations de tunning et/ou de restauration des véhicules très prisées aux USA, on constate que le Cr6 ou plus exactement l'anhydride chromique est incontournable pour la restauration des chromes (Cu+Ni+Cr). On note néanmoins des actions qui vont dans le bon sens, les pièces sont rincées au dessus du bain ce qui participe à compenser l'évaporation (bains à 56/55°C).
On parlait également des applications obligées telle le chromage dur (> 1100 HV) de l'intérieur du canon de 120 mm de Rheinmétal (Léopard 2, Abrams, Merkava,..)qui à ce jour est inégalé en terme de performance, le dépôt de chrome permettant un gain d'exploitation > 30% ce qui est énorme. Il ne faut pas perdre de vue que l'acier constitutif du tube doit être capable d'encaisser les contraintes retransmises par le dépôt de chrome
Il y a eu quantité d'essais de substitution par Cr3 et même Cr2, car en coût d'exploitation le gain est conséquent. Sans grand succès pour le Cr3 et de complication technique pour le Cr2 (Cr2 est obtenu par une réduction de Cr3 sur amalgame de zinc. Ca fonctionne très bien mais on introduit un toxique difficile à gérer, le mercure.
Par contre, et c'est à souligner, la réduction de Cr6 en Cr3 s'opère très facilement (par ex réduction au bisulfite de soude en milieu acidifié). Par contre, ce qui reste assez lourd est le traitement des jus de Cr3 à la chaux, décanteur, filtre presse,...et in fine il faut trouver une zone contrôlée d'épandage.
Autant les inox sont une alternative aux pièces d'acier chromées à des fins décoratives, autant on ne dispose pas d'option équivalente pour le chromage dur et en particulier dans l'exemple du canon à obus flèche. Aussi dur que 1100 HV on sait faire avec des carbures et nitrures en matrice Ni/Co, mais ça ne fonctionne pas dans la configuration du canon alors qu'en motorisation thermique ça fait l'affaire.
Cdt

[ecolami]

Bonjour,
Il me semblait que le tannage du cuir soit avec du Cr III. Le Cr VI étant un oxydant il tendrait a dégrader la peau a tanner.
La réduction du chrome 6 est possible a n'importe que ph avec du Sulfate de Fer II. La solution la plus avantageuse pour un industriel est de réduire son Cr VI au préalable puis d'envoyer a traiter son déchet minéral dans LE centre de traitement physicochimique SARP A Limay. En effet le cout de traitement des effluents chromatés est comparable a celui des cyanurés qui sont bien plus difficiles a traiter.
Le centre de Limay est capable de traiter pratiquement TOUS les déchets chimiques.organiques ou minéraux.