oxydoréduction en plomberie ;)
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oxydoréduction en plomberie ;)



  1. #1
    DEn

    Question oxydoréduction en plomberie ;)


    ------

    Bonjour,
    plusieurs questions me tourne dans l'esprit concernant l'oxydoréduction en plomberie
    sur un chauffe-eau il faut placer un raccord diélectrique sur la sortie d'eau chaude pour éviter la corrosion entre la cuve en fer (généralement pas inox) et le circuit généralement en cuivre.
    le raccord diélectrique n'est ne fait que deux pièces métalliques séparées par un isolant (normalement du Teflon)

    comme on le voit ici https://www.erminox.com/blog-garde-c...-autres-metaux l'inox se corrode ou corrode suivant s'il est en contact avec un métal plus noble ou moins noble que lui et il faut une différence de potentiel électrochimique de 100mv entre eux
    • si les deux métaux sont en contact alors il peuvent former un pile et se corroder (https://fr.wikipedia.org/wiki/Corrosion_aqueuse) le métal le plus noble amplifiant la corrosion du metal moins noble
    • par contre si les deux métaux sont séparés par un isolant, mais en contact avec un électrolyte (eau) est-ce qu'il peut y avoir électrolyse? je dirais non car il faudrait un circuit fermé, ai-je raison?
    • si les deux métaux sont mis à la terre, je dirais idem, ils ont même potentiel donc ils ne devrait pas y avoir migration d'ion
    • pourquoi le raccord diélectrique se met sur la sortie d'eau chaude et pas sur l'eau froide? certains mettent les deux comme cela pas de jaloux et cela évite de réfléchir et dans le doute.... mais je ne comprends pas trop en quoi la chaleur intervient.... peut-être lié au sens de circulation de l'eau? ou aux décharges électrostatiques?
    • est-ce que le fait d'isoler permet de raccorder des éléments normalement hautement incompatibles? par exemple, raccorder un tuyau en cuivre sur un radiateur aluminium? ou couple inox/aluminium? (dans le premier cas c'est pour éviter la perte d'échange par oxyde de cuivre (vert de gris) et dans le second c'est parce que l'inox n'est pas un bon conducteur thermique et que l'aluminium est pas mal (moins de corrosion à l'air que le cuivre, mais une conductivité thermique assez proche)
    • par contre je pense que faire un radiateur en passant un tube cuivre ou inox dans des plaques d'aluminium est une mauvaise idée, les deux métaux seraient en contact et avec l'humidité, il y aurait formation d'une pile et corrosion....
    • le ph de l'eau ou la présence d'autres ions peut-il avoir un impact? est-ce qu'il est possible de faire une corrosion entre deux métaux séparés par un isolant électrique seulement avec la présence d'ions dans la solution?



    merci!

    -----

  2. #2
    gienas
    Modérateur

    Re : oxydoréduction en plomberie ;)

    Bonsoir DEn et tout le groupe

    Citation Envoyé par DEn Voir le message
    ... plusieurs questions me tourne dans l'esprit concernant l'oxydoréduction en plomberie ...
    Ton choix de poser ta question en technologie n’est pas forcément mauvais, mais tes questions sont tellement pointues, qu’il me semble qu’elles seraient mieux placées en chimie.

    Je déplace.

  3. #3
    titijoy3

    Maaaagnifiiiiique ! tout ça n'a aucune importance..

  4. #4
    40CDV20

    Re : oxydoréduction en plomberie ;)

    Bjr,
    Pour cette question, "déployer toute la toile" n'est pas le bon angle d'attaque, mais le plus sûr moyen de se diluer et de dissuader le contributeur. Ceci, au simple motif que la problématique de l'ECS électrique (ultra-majoritaire, mais avec n configuration, émail, revêtement polymère, inox,...) sera sans rapport avec un dispositif dit à circulation de fluide ou à un dispositif solaire,...etc
    Sans compter les configurations de distributions des réseaux (multi-couche, PVCC, tubes dit fer/raccords fonte malléable, le tout étant galvanisé ou non, ajoutons y le cuivre, le laiton,...
    Et tout ceci ne traitant que de l'ECS au simple motif que l'électrolyte est "strictement encadré" à la différence d'un réseau thermique de chauffage, dans lequel le dit "électrolyte" est multi-ajustable et permet toutes les fantaisies d'associations de matériaux métalliques
    Les associations/conditions problématiques sont parfaitement identifiées depuis près d'un siècle. (travaux d'Evans principalement)


    pourquoi le raccord diélectrique se met sur la sortie d'eau chaude et pas sur l'eau froide? certains mettent les deux comme cela pas de jaloux et cela évite de réfléchir et dans le doute.... mais je ne comprends pas trop en quoi la chaleur intervient.... peut-être lié au sens de circulation de l'eau? ou aux décharges électrostatiques?

    Parce que c'est simple et évident, mais il ne serait pas ridicule d'en mettre 2
    L'eau chaude est sensiblement plus agressive, ceci principalement dû à l'abandon dans le générateur d'une partie de sa charge d'alcalino-terreux (ce que chacun peut constater de visu dans une casserole qui sert à chauffer de l'eau). Il serait abusif de parler de perte d'un effet tampon, mais c'est quand même l'idée.
    La charge ionique de l'eau de distribution doit être également considérée en particulier pour les chlorures.

    Bref, pour faire utile et suivre aisément, c'est configuration type par configuration type.

    Cdt

  5. A voir en vidéo sur Futura
  6. #5
    DEn

    Re : oxydoréduction en plomberie ;)

    "configuration type par configuration type" ce qui ne veut rien dire... vous pouvez me citer une "configuration type" en plomberie? bonne chance! c'est bien là tout le sens de ma question, comprendre les phénomènes pour éviter les associations malencontreuses.... pour qu'il y ait électrolyse, il faut qu'il y ait déplacement d'ions, soit par champ électromagnétique (pile donc circuit fermé) soit par circulation (présence d'ion déjà dissous transportés par le mouvement qui viennent réagir...)
    si l'eau chaude est sensiblement plus agressive, la présence d'un simple découplage par isolant ne ferait rien, l'eau passant d'un côté à l'autre de l'isolant ne perdrait pas son agressivité, sauf via un élément actif.... si je prends de l'acide et le fait circuler, je doute que mon bout de plastique l'empêchera d'aller attaquer plus loin...

  7. #6
    titijoy3

    Re : oxydoréduction en plomberie ;)

    le contact direct de deux métaux en présence d'humidité est plus préjudiciable que le contact à distance via les molécules d'eau,

    si l'eau est plus chaude elle a plus d'énergie et ça favorise les réactions électrochimiques
    Maaaagnifiiiiique ! tout ça n'a aucune importance..

  8. #7
    JeanYves56

    Re : oxydoréduction en plomberie ;)

    Bjr ,

    Si l'eau est douce ( acide ) il faut mettre un raccord dielectrique sur l'eau chaude ET sur l'eau froide
    si vous voulez que votre chauffe eau tienne le coup plusieurs années . ( experience )

    C'est souvent le cas des eaux en Bretagne , surtout si vous etes sur une adduction d'eau privée qu'elle n'est pas traitée en station
    Dernière modification par JeanYves56 ; 28/12/2023 à 09h25.
    Cordialement

  9. #8
    DEn

    Re : oxydoréduction en plomberie ;)

    hummm en effet la température pourrait favoriser la réaction suivant si elle est exothermic ou endothermique.....

    cela me fait me poser une question, dans un module pelletier, on a des métaux différents assemblés, ou si on entoure un métal d'un autre (par exemple pour favoriser la conduction thermique tout en protégeant de la corrosion via une fine couche de métal du même type que celui en contact avec le liquide (ex un radiateur alu avec des conduites en inox mais pas d'eau possible pour une corrosion aqueuse) est-ce qu'il va y avoir corrosion?

    il y a un tableau intéressant des couples galvaniques https://www.vis-express.fr/fr/conten...ectro-chimique
    on y voit que le cuivre corrode l'inox, mais le laiton est compatible avec les deux.... du coup un assemblage de 3 pièces cuivre-laiton-inox ne devrait pas se corroder, vu que le cuivre va essayer de corroder le laiton (mais n'y arrivera pas) et le laiton fera de même avec l'inox... si on suppose bien entendu que la corrosion via ions est négligeable.... ou que comme dit dans le lien, la corrosion s'affaiblit très vite avec la distance, du coup le raccord laiton crée une distance très importante (si on considère qu'une rondelle isolante crée déjà une distance suffisante) entre les deux métaux pouvant se corroder...

    pour le contact direct entre métaux, j'ai, je crois ma réponse, vu que dans le lien ils disent qu'il suffit d'empêcher le contact avec l'électrolyte, par exemple avec une couche de graisse ou de peinture.... cela signifie que si pas de présence d'eau, alors les métaux ne se corrodent pas... donc peuvent rester en contact.

  10. #9
    titijoy3

    Re : oxydoréduction en plomberie ;)

    Citation Envoyé par DEn Voir le message
    hummm en effet la température pourrait favoriser la réaction suivant si elle est exothermic ou endothermique.....

    cela me fait me poser une question, dans un module pelletier, on a des métaux différents assemblés, ou si on entoure un métal d'un autre (par exemple pour favoriser la conduction thermique tout en protégeant de la corrosion via une fine couche de métal du même type que celui en contact avec le liquide (ex un radiateur alu avec des conduites en inox mais pas d'eau possible pour une corrosion aqueuse) est-ce qu'il va y avoir corrosion?

    il y a un tableau intéressant des couples galvaniques https://www.vis-express.fr/fr/conten...ectro-chimique
    on y voit que le cuivre corrode l'inox, mais le laiton est compatible avec les deux.... du coup un assemblage de 3 pièces cuivre-laiton-inox ne devrait pas se corroder, vu que le cuivre va essayer de corroder le laiton (mais n'y arrivera pas) et le laiton fera de même avec l'inox... si on suppose bien entendu que la corrosion via ions est négligeable.... ou que comme dit dans le lien, la corrosion s'affaiblit très vite avec la distance, du coup le raccord laiton crée une distance très importante (si on considère qu'une rondelle isolante crée déjà une distance suffisante) entre les deux métaux pouvant se corroder...

    pour le contact direct entre métaux, j'ai, je crois ma réponse, vu que dans le lien ils disent qu'il suffit d'empêcher le contact avec l'électrolyte, par exemple avec une couche de graisse ou de peinture.... cela signifie que si pas de présence d'eau, alors les métaux ne se corrodent pas... donc peuvent rester en contact.
    quand on relie deux métaux différents on obtient un thermocouple, donc circulation de courant
    Maaaagnifiiiiique ! tout ça n'a aucune importance..

  11. #10
    DEn

    Re : oxydoréduction en plomberie ;)

    oui mais pas corrosion, si? sinon cela signifierait qu'un module pelletier va se désagréger.... vu que l'un des métaux va devenir l'anode sacrificielle....

  12. #11
    titijoy3

    Re : oxydoréduction en plomberie ;)

    ça dépend peut être de la façon dont sont réalisées les jonctions (si de l'eau ou de l'air humide peut s'immiscer entre les métaux ou non)
    Maaaagnifiiiiique ! tout ça n'a aucune importance..

  13. #12
    ecolami

    Re : oxydoréduction en plomberie ;)

    Bonjour,
    En isolant électriquement la séparation entre deux métaux on limite (empêche?) la formation d'un couple Rédox. Le mieux pour vérifier est de mesurer la résistance électrique entre les deux parties.
    Il semble logique d'isoler a la fois l'arrivée et la sortie de l'eau du ballon d'eau chaude.

  14. #13
    40CDV20

    Re : oxydoréduction en plomberie ;)

    [QUOTE=
    pour le contact direct entre métaux, j'ai, je crois ma réponse, vu que dans le lien ils disent qu'il suffit d'empêcher le contact avec l'électrolyte, par exemple avec une couche de graisse ou de peinture.... cela signifie que si pas de présence d'eau, alors les métaux ne se corrodent pas... donc peuvent rester en contact.[/QUOTE]

    Bjr,
    C'est une simplification un peu rapide. On dénombre une demi-douzaine de types de corrosion et l'on en cite généralement deux, lesquels sont les plus nombreux, mais aussi les simples à aborder :
    -la corrosion électrochimique en milieu aqueux
    -la corrosion chimique dite sèche en atmosphère oxydante. On se réfère souvent au périmètre des turbo-moteurs, ou plus simplement, il suffit de considérer une ligne d'échappement de moto, inox ou titane et l'association des matériaux allant de la culasse en alliage 6000 jusqu'au bloc catalytique.
    La corrosion est un phénomène d'interface entre un métal et un milieu agressif lequel pouvant être liquide ou gazeux

    Une idée reçue et hélas bien incrustée prétend que la corrosion par formation de piles locales (donc une corrosion électrochimique), résulte obligatoirement d'une association électrique et électrochimique entres deux métaux (ou alliages). C'est simplement faux car c'est ne pas considérer la situation d'un métal comportant des inclusions étrangères. Dans une telle situation, un tel métal au contact d'un électrolyte constitue avec ses impuretés des piles locales en court-circuit.
    Ces phénomènes particulièrement complexes, ont été mis en évidence et expliqués par les études conduites dans les années 60-70 sur "la lèpre des circulateurs en fonte" des installations de chauffage-central.

    Pour revenir aux aspects pratiques de terrain, ce que suggère Ecolami relève du fameux principe de précaution et c'est ce qui s'observe majoritairement "au pied du cumulus."

    Cdt

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