Bonjour
Je ne sais pas si tout le monde est au courant, mais il y a une espèce de virus qui circule en ce moment et qui a entrainé quelques désagréments pour certains .
Blague à part, et un peu en marge des discussions "médicales", pour ce qui est des indicateurs pour "la planète" (si tant est que ça veuille dire quelque chose), le Covid-19 est une bénédiction :
https://www.notre-planete.info/actua...ent-climatique
On prévoit que les émissions de CO2 pourraient baisser de 10 % cette année, ce qui serait la plus grosse baisse annuelle de toute l'histoire de l'humanité, en relatif et bien sûr encore plus en absolu. Par ailleurs de nombreux indicateur de pollution, de pêche, de productions agricoles peuvent aussi baisser par baisse des consommations diverses.
Bien sûr avec le déconfinement tout cela risque fort de repartir à la hausse, mais quand meme. Il y aura surement des restrictions sur les voyages, une grave crise financière se prépare, des centainees de millions de gens vont mettre du temps à retrouver du travail, la consommation générale va surement baisser. On peut donc penser que même si les émissions remontent, elles mettront du temps à retrouver leur niveau d'avant crise.
Et encore faut-il que l'offre puisse suivre. Actuellement, c'est le coup de massue chez les producteurs d'énergie. Le baril de WTI a atteint un cours négatif, on peut penser que de nombreuses compagnies américaines feront faillite, en particulier dans le pétrole de schistes, qui avait assuré l'essentiel de la croissance mondiale ces dernières années, bien qu'assis sur des montages financiers assez acrobatiques et sans jamais avoir été rentable. On peut donc supposer sans grand risque que les investisseurs qui espéraient avoir un retour sur investissement vont boire le bouillon et vont y regarder à deux fois avant d'y remettre leurs billes. Une histoire analogue avait eu lieu dans les années 80 avec les schistes bitumineux qui avaient été exploités à un moment aux US avec le 2e choc pétrolier avant se prendre une gamelle avec le contre choc qui a suivi - et ils n'y sont plus jamais revenus.
Bref rien ne dit qu'avec une demande atone pendant quelques années, aucun investissement d'envergure ne soit refait .. et que le temps qu'on s'y remette, la déplétion des champs existants soit telle qu'on ne remonte jamais au niveau actuel ou pas beaucoup plus. La possibilité que le pic pétrolier tant annoncé se soit effectivement produit en 2019 ne peut pas être écartée. Et le pic de production de CO2 pourrait aussi ne pas être loin, la production industrielle et donc les besoins en électricité, en particulier en Chine et aux US, pouvant rester atone pendant des années.
Le Covid-19 pourra-t-il réaliser ce que personne n'attendait aussi tôt ?
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