Actu - Diamond Princess : un seul passager serait à l'origine des 700 contaminations à la Covid-19
Le paquebot de croisière Diamond Princess fut l’un des premiers foyers de l’épidémie de coronavirus SARS-CoV-2 en février. Sur les 3.711 passagers et membres d’équipage à bord, 697*ont été...
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Pas la peine pour cela de nous ressortir la thèse à la mode des super-contaminateurs : avec un taux de reproduction certainement supérieur à 3 dans un tel milieu confiné, pendant les 5 à 6 semaines où les passagers sont restés présents à bord du Diamond Princess ce n'est pas surprenant que le nombre de cas soit passé de 1 à 700. Il aurait même pu être bien plus élevé (la mise en quarantaine des passagers dans leurs cabines et le transport à l'hôpital des plus malades ont quand-même dû avoir un effet; sinon c'est plutôt à 2000 cas qu'il aurait fallu s'attendre avant que l'immunité de groupe fasse effet).
Il suffit pour cela que le premier patient ait été assez contagieux pour en contaminer 3 ou 4 autres, et ainsi de suite. Bref une contamination "normale" dans un milieu confiné avec beaucoup d'occasions de contact proches et prolongés, sans mesures de protection faute d'avoir connaissance de la présence du virus à bord au moins les 2 premières semaines - au bout desquelles il y avait déjà plusieurs dizaines de personnes infectées (testées positives) et sans-doute autant en période d'incubation.
C'est plutôt l'absence de progression exponentielle de l'épidémie qui aurait constitué une exception : il aurait fallu pour cela que le patient zéro ne contamine personne (ce qui en soi n'est pas improbable, mais en l'occurrence il toussait déjà lors de son embarquement et n'a quitté le navire que 5 jours plus tard), ou qu'aucune des premières personnes contaminées n'en contamine d'autres (ce qui est déjà plus improbable); et avec un taux de reproduction très supérieur à 1, un arrêt naturel de l'épidémie devient de plus en plus improbable à chaque "génération" de patients infectés.
Je suis d'accord Yves95210, on peut même remarquer que s'il y avait eu 2 ou 3 contaminateurs au début, ça n'aurait pas forcément changé grand chose à la dynamique de la contagion à bord.
Ou même que le premier (un passager sans famille par ex) n'en contamine qu'un seul autre (un membre d'équipage en contact avec les passagers) qui lui a mieux "distribué"...Envoyé par yves95210
Jusqu'ici tout va bien...
Il suffit que le seul contaminé "initial" présente un comportement similaire à un hub social (facilité de contact, beaucoup de rencontres...).
"Deviens ce que tu es", Friedrich W. Nietzsche
Voilà. Toutes choses que doivent partager la majorité des passagers d'un bateau de croisière (faut pas être un ours pour envisager la cohabitation pendant des semaines dans un endroit aussi peuplé), ou les participants à des événements regroupant de nombreuses personnes dans une salle (que ce soit un rassemblement religieux comme à Mulhouse ou à Daegu, ou des soirées en boîte de nuit comme par exemple à Séoul début mai. Ou même des fêtes à plusieurs dizaines de personnes en famille ou entre amis).
Pas besoin que l'un d'entre eux soit plus contagieux que la moyenne, ni plus contaminant par son comportement que le seraient d'autres personnes infectées participant aux mêmes événements pour qu'il soit à l'origine d'une flambée épidémique - d'autant plus visible que le taux d'incidence est faible au moment où elle se produit (et dans le cas du Diamond Princess, il n'était que de 1 pour 3000 si comme l'étude l'indique on peut faire remonter toutes les chaînes de contamination à un seul patient initial).
Enquête de NHK world sur la gestion du problème, en anglais à voir avant le 23 février 2021.
Dans les villages gaulois, ils ne sont jamais tous d'accord. Jules César
