Bonjour,
Des fêtes extérieures sans masques sont parfois évoquées : carnaval de Marseille le dimanche 21 mars dernier, fête sauvage d'hier aux Buttes-Chaumont.
Peut-on évaluer les incidences ?
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Bonjour,
Des fêtes extérieures sans masques sont parfois évoquées : carnaval de Marseille le dimanche 21 mars dernier, fête sauvage d'hier aux Buttes-Chaumont.
Peut-on évaluer les incidences ?
Bonjour,
De manière générale, les contaminations à l'extérieur ne semblent représenter qu'une petite partie du total. Cf. par exemple les explications (références de publications à l'appui) données dans ce thread par une spécialiste des maladies infectieuses.
Effectivement le risque est certainement plus élevé lors de rassemblement festifs, comme le dit cette spécialiste. Mais beaucoup moins que si, faute d'être plus ou moins tolérés (ou faiblement réprimés) en plein air, ils étaient organisés clandestinement dans des salles bondées, ce qui semble inévitable après plus d'un an de restrictions.
Oui enfin faut quand même nuancer: vu le faible nombre de réunion en extérieur comparé aux réunions en intérieur, je ne sais pas si on peut se fier à des statistiques uniquement ...
C'est principalement le risque aérosol qui est diminué en extérieur, si tu chantes, postillonnes et danses sans masque à 10 cm de centaines d'inconnus, même en plein air, je pense que le risque est loin d'être nul en comparaison d'une petite promenade avec quelques personnes en respectant les gestes barrières.
FabiFlam
Je suis d'accord avec ça, mais on est quand-même rarement à 10 cm de centaines d'inconnus au cours de la même fête... Dans une fête en plein air réunissant quelques centaines de personnes dont par exemple 1% sont infectées (ce qui suppose déjà une incidence élevée, surtout que les gens qui se savent malades ont quand-même moins tendance à fréquenter ce genre d'événements), au pire celles-ci vont en contaminer chacune 2 ou 3 autres (parmi les quelques-unes qui auront passé assez de temps à proximité immédiate), au total peut-être une dizaine ou une vingtaine.Oui enfin faut quand même nuancer: vu le faible nombre de réunion en extérieur comparé aux réunions en intérieur, je ne sais pas si on peut se fier à des statistiques uniquement ...
C'est principalement le risque aérosol qui est diminué en extérieur, si tu chantes, postillonnes et danses sans masque à 10 cm de centaines d'inconnus, même en plein air, je pense que le risque est loin d'être nul en comparaison d'une petite promenade avec quelques personnes en respectant les gestes barrières.
C'est pas bien (surtout pour les personnes contaminées...) mais, s'il ne s'agit pas d'événements trop fréquents, dans une période où l'incidence est élevée l'impact sur l'évolution de l'épidémie est probablement limité. Et quand l'incidence est plus faible (par ex. 1/1000 au lieu de 1%), ça réduit d'autant le risque de contamination.
Bon, après, ça ne veut pas dire que j'encourage ce type de pratique... Pouvoir se réunir avec quelques proches pour une balade ou un pique-nique, c'est déjà pas mal (et toujours mieux que de le faire à l'occasion d'une bouffe chez les uns ou les autres). Mais je n'ai plus 20 ans...
Un toubib n'a pas trop apprécié :
Jamme Matthieu
@matjamme
15h
Voir ça quand tu sors de garde où tu as signé 3 certif de décès (59, 62 et 63), rempli aussitôt les lits laissés vides et que tu as passé 1h avec le mari d’une femme de 34 ans sans atcdts à lui expliquer l’ECMO parce qu’elle ne répond plus à rien
#COVID19 #butteschaumont
Et je le comprends. Mais d'une certaine façon le regard des toubibs est biaisé : derrière les risques de contamination, ils voient des patients, éventuellement (ou toujours pour un médecin hospitalier) dans un état grave, et des lits de réa occupés. Leur boulot ne les incite pas à comparer statistiquement les risques que font courir telle ou telle situations où les gens se rencontrent et à se satisfaire de la moins pire, par ex. pour une fête ou concert, plutôt en plein air (et de jour parce que couvre-feu) que clandestinement (et la nuit) dans une salle, mais plutôt à dire qu'il faut éviter toutes ces situations (autrement dit, vivre confinés) jusqu'à la fin hypothétique de l'épidémie.
Mais pour la société dans son ensemble, face à l'épidémie mais aussi au besoin de trouver quelques échappatoires après 14 mois de restrictions, c'est plutôt cet aspect statistique qui devrait guider les compromis, par exemple en autorisant les rassemblements en plein air (ce qui accessoirement permet de les contrôler plus facilement que des rassemblements clandestins; par ex. la fête improvisée aux Buttes-Chaumont a été dispersée sans problème à l'heure du couvre-feu), avec un nombre de participants limité qui pourrait être fixé, y compris localement, en fonction du taux d'incidence (et là, je reconnais que plusieurs centaines de personnes qui font la fête à Paris en ce moment, c'est pas top).
Ce médecin n'a pas du lire les études faites sur la contamination (et qui ne mène pas forcement, comme rappelé, en réa ou décès) en extérieur, un autre médecin, moins axé sur la peur, aurait pu dire le gain psychologique, en regard au risques (statistiques) de faire une covid grave.
https://www.medrxiv.org/content/10.1...0188417v2.full
https://academic.oup.com/jid/article/223/4/550/6009483
(liste non exhaustive, il y en a une (la dernière?) faites sur 25000 personnes, pas trouvé, pas trop cherché non plus, juste lu dans des médias que c'était la même tendance).
Dernière modification par Avatar10 ; 26/04/2021 à 15h12.