Bonjour à tous !
J'espère que vous allez bien !
Ancien étudiant en biologie ( ça commence à remonter tout de même), je m'intéresse naturellement d'assez près à ce nouveau coronavirus, et surtout à la mise en place des premiers vaccins, notamment à ARN.
Je suis tombé hier, et ce n'est guère étonnant vu tout le battage médiatique autour de cette personne, sur la fameuse lettre du Docteur Perronne et sa mise en garde contre ce nouveau type de vaccin.
Je vous donne le lien de l'article en question : http://www.francesoir.fr/opinions-so...du-pr-perronne
J'ai tout d'abord été assez estomaqué par certaines énormités dites avec aplomb, notamment en ce qui concerne la présentation de ce nouveau vaccin comme une thérapie génique qui ne dit pas son nom, ou encore sa comparaison assez hasardeuse entre les futurs vaccinés et les....plants de maïs transgéniques. Ce spécialiste semble jongler avec les approximations en s'écartant assez dangereusement de la rigueur scientifique, ce qui est assez étonnant.
Ceci étant dit, un passage de sa lettre m'a interpellé et j'aimerais vous le soumettre.
Ainsi, le M. Perronne affirme :
"Les premières thérapies géniques seront à ARN, mais il existe des projets avec l'ADN. Normalement, dans nos cellules, le message se fait de l'ADN vers l'ARN, mais l'inverse est possible dans certaines circonstances, d'autant que nos cellules humaines contiennent depuis la nuit des temps des rétrovirus dits « endogènes » intégrés dans l'ADN de nos chromosomes. Ces rétrovirus « domestiqués » qui nous habitent sont habituellement inoffensifs (contrairement au VIH, rétrovirus du sida par exemple), mais ils peuvent produire une enzyme, la transcriptase inverse, capable de transcrire à l'envers, de l'ARN vers l'ADN."
Je connais le principe de la transciptase inverse et son importance chez certains rétrovirus, comme le VIH. Je sais également que SRAS-COV 2 ne possède pas une telle enzyme dans sa machinerie moléculaire.
Mais ce passage suscite chez moi une interrogation, et mes souvenirs de cours sont trop lointains pour que je puisse y répondre moi-même.
Qu'est-ce qui empêcherait, techniquement, une transciptase inverse provenant d'un AUTRE virus (endogène par exemple) de s'attaquer à l'ARN d'un coronavirus ? J'imagine bien que cela ne doit pas être possible, sinon une grande partie des malades auraient dans leur génome de l'ADN de coronavirus. Mais enfin, je sais également que 10% de notre génôme est d'origine viral, suite à des rétro-transciption et à des intégrations au sein du genôme nucléaire, et provenant principalement de rétrovirus.
Les transciptases sont elles spécifiques au matériel génétique des virus auxquelles elles sont associés ? Se dégradent-elles rapidement après avoir catalysé la réaction ?
J'aimerais tout simplement pouvoir comprendre. Et cela me paraît primordial à l'heure où la défiance vaccinale va probablement atteindre des sommets en France.
Merci beaucoup pour votre aide, bonne journée !
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