Bonjour à tous,
Je me demande pourquoi certaines personnes atteintes du Sars-covid19 se sont vues prescrire des antibiotiques, essentiellement amoxicilline (accompagnée d'acide clavulanique, comme souvent) ? De mémoire, c'est un antibio à large spectre.
Mais il s'agit d'un virus, donc je ne comprends pas. Serait-ce pour protéger d'éventuelles infections, à cause des voies respiratoires fragilisées ?
Merci !
tout est expliqué ici : https://www.vidal.fr/actualites/2510...s-du-hcsp.html
Merci.
J'ai bien lu, et constate que l'antibiothérapie est réservée à certaines configurations et tableaux précis. Cela accroît mon doute et mon scepticisme, car je constate autour de moi un recours systématique à la combinaison "amoxicilline + azithromycine".
Donc, si j'ai bien compris, le traitement antibiotique vise surtout à éviter et prévenir les infections possibles auxquelles le sars covid 19 ouvrirait la voie.
Je ne suis bien sûr pas médecin.
si j'ai bien lu il y a deux situations où les antibiotiques sont prescrits alors qu'il n'y a pas d'infection bactérienne avérée: 1) si un patient se présente à l'hôpital dans un état grave (détresse respiratoire?) et en attendant que le test PCR confirme ou infirme le diagnostic de COVID, et 2) préventivement si le patient doit être intubé, sachant que l'intubation provoque souvent des infections bactériennes. Mais je ne suis pas médecin non plus.
On est bon pour une nouvelle campagne "les antibiotiques c'est pas automatique"...
Jusqu'ici tout va bien...
même si tu n' es pas médecin.... tu peux être sûr, comme moi, que l' azithromycine.... c' est une séquelle des âneries de Raoult. Aucun intérêt comme antiviral, ni intérêt comme antibactérien associé à l' amoxicilline. Au contraire il y aurait presque antagonisme entre un bactéricide (amoxicilline) et un bactériostatique (azithromycine). C' est du moins ce qu' on disait durant mes études.....Envoyé par Lucid Lynx
l' article de Vidal: l' essentiel est là:
en plus basique: on peut donner des antibiotiques SI cela semble utile.... (en fonction de symptômes notables) .... mais cela uniquement en attendant le résultat du test. On parie alors que l' infection est due à un vrai microbe (c.a.d une bactérie).... donc on donne l' antibiothérapie probabiliste habituelle.... Après avoir le résultat du test, , si on a la preuve que en fait c' est dû au copain Sars-Cov2, alors on est sûr que..... ça ne sert à rien.. et on arrête l' antibiotiqueAntibiothérapie et COVID-19 en médecine ambulatoire :
Dans tous les cas, 3 situations sont envisageables :
- suspicion de COVID-19 : en attendant le résultat du test, évaluer à partir des signes cliniques l'intérêt d'une antibiothérapie ;
- infection à SARS-CoV-2 confirmée : ne pas prescrire ou poursuivre l'antibiothérapie, sauf en présence d'un foyer infectieux bactérien documenté ;
- infection à SARS-CoV-2 écartée par le test virologique : l'infection bactérienne doit être prise en charge selon les recommandations en vigueur.
Dernière modification par Bounoume ; 26/06/2021 à 18h38.
rien ne sert de penser, il faut réfléchir avant.... (Pierre Dac...)
C'est exactement ce que j'ai compris ! Et précisément ce que je n'ai pas constaté, d'où mon doute, qui persiste. Je parle bien d'une prescription en l'absence de ces conditions et paramètres.en plus basique: on peut donner des antibiotiques SI cela semble utile.... (en fonction de symptômes notables) .... cela uniquement en attendant le résultat du test. On parie alors que l' infection est due à un vrai microbe (c.a.d une bactérie).... donc on donne l' antibiothérapie probabiliste habituelle.... Après avoir le résultat du test, , si on a la preuve que en fait c' est dû au copain Sars-Cov2, alors on est sûr que..... ça ne sert à rien.. et on arrête l' antibiotique
Il est vrai que, dans la partie du monde où je vis, les propos (théories ?) du professeur Raoult semble avoir eu un large écho. Pour ma part, je n'ai pas d'opinion à son sujet, ne connaissant pas son cas (je suis déconnecté de l'actualité et des médias).
Juste comme ça, pour rappel, et pour troller un peu :
Prescrire des antibiotiques à tour de bras n’est pas un problème pour DR, vu que la résistance aux antibiotiques est un mensonge selon lui : https://www.mediterranee-infection.c...tastrophistes/
(Après tout, au point où il en est….)
L’antibiothérapie concomitante a l’intubation endotracheale est probablement raisonnable en revanche (covid ou pas covid). Bounoume pourra nous donner son avis !
La vie trouve toujours un chemin
bon, faut bien que je m' y colle, même si c' est du passé.....
Lors de la manœuvre de mise en place de la sonde d' intubation (par le nez ou par la bouche) c' est évident que la dite sonde va passer par des cavités pleines de microbes (fosses nasales ou bouche+ pharynx... ) avant d' arriver dans la trachée (supposée indemne de pathogènes) .
La sonde elle-même (comme la sonde de trachéotomie, souvent utilisée en remplacement au bout de quelques jours, mais aussi parfois placée d'emblée) sont des corps étrangers pièges à microbes : les bestioles en tout genre prospèrent à l' interface tissus/plastique de la sonde.... entre autres parce que cette interface les protège des défenses normales de l' organisme, fait stagner les sécrétions ,etc...
Toutefois, SI la sonde reste en place peu de temps (quelques heures ou même une bonne demi-journée.... les bactéries n' ont pas le temps de se multiplier suffisamment pour devenir dangereuses.... et, dès que la sonde a été enlevée,...... et bien sûr si initialement les bronches étaient saines ) les dits microbes vont être éliminés totalement (entre autres par le tapis muqueux). Donc aucune nécessité d' antibiotique spécifiquement pour ça......
En anesthésie ordinaire, une intubation en elle-même ne nécessite pas d' antibiotique......
Par contre si la sonde doit demeurer longtemps, non seulement la prolifération microbienne va continuer au contact du tube.... mais le dit tube constitue un obstacle à l' élimination des sécrétions bronchiques (avec les crobes qui peuvent s' y trouver, même si normalement ils sont en petites quantités). D' autant qu' il est inévitable que les aspirations bronchiques nécessaires, même effectuées avec les précautions d' aseptie draconniennes actuelles, mobilisent quelques microbes et ..... irritent le tissu bronchique....
Une infection devient inévitable.... mais alors c' est le dilemme:
-traitement préventif (jamais totalement efficace ici, et générateur de résistances à long terme)
-traitement ciblé, dès repérage (par prélèvement et culture) de l' espèce microbienne qui est en train de proliférer majoritairement.... et ensuite ajustement de l' antibiothérapie en fonction de l' évolution -inévitable- de la flore.....
-traitement prophylactique forcé depuis le début, si on sait que le patient va très mal se défendre contre une infection, ou/et qu' il présente déjà une infection latente (bronchite chronique par exemple....) Là pas le choix: faut d'emblée taper sur tout ce qui peut bouger....
ps pour les curieux, il y a sûrement un article complet sur le site de la Société de Réanimation de Langue Française
rien ne sert de penser, il faut réfléchir avant.... (Pierre Dac...)
