Bonjour,
Voici l'avis du Joint Committee on Vaccination and Immunisation (JCVI) : https://www.gov.uk/government/public...s-15-july-2021
Jusqu'à présent les autorités de santé (et la population) britanniques avaient pourtant été moins frileuses que les françaises au sujet du rapport bénéfice / risque des vaccins...
Mais l'ouverture de la vaccination à tous les 12-17 ans en France dès juin n'était-elle pas qu'un palliatif, permettant de compenser les réticences d'une partie des adultes qui rendaient peu crédible l'objectif d'une couverture vaccinale de 90% d'entre eux (soit 70% de la population totale) ? Ethiquement, compte-tenu de l'insuffisance de données sur certains risques avérés pour les ados qu'évoque le JVCI, c'est discutable...
Evidemment les Britanniques n'ont pas tout à fait le même problème puisque 70% de leur population ont déjà reçu au moins une dose de vaccin, sans qu'ils aient eu besoin d'ouvrir la vaccination aux moins de 18 ans en bonne santé. Ce qui permet au JVCI de conclure son avis par
En France on n'en est qu'à 56% (54% si on ne compte pas les ados) de la population ayant reçu leur première dose, et sans l'accélération constatée depuis l'annonce de l'extension du passe sanitaire, ça aurait probablement plafonné à moins de 60% de la population complètement vaccinés en septembre, ce qui n'aurait pas permis d'espérer atteindre le seuil d'immunité collective contre le variant delta avant au moins une nouvelle vague épidémique l'automne/hiver prochain.Should the government wish to consider vaccination of children and young adults aged less than 18 years with the primary aim of reducing the SARS-CoV2 infection rate (asymptomatic and symptomatic cases) irrespective of other direct or indirect benefits as discussed above, the known benefits from vaccination are likely to be limited. In this instance, JCVI favours deferral of a universal offer of vaccination until more data have accrued, including a clearer understanding of the impact of COVID-19 in the UK within the context of a successful adult vaccination programme.
Mais ce qui était la principale motivation de l'ouverture (prématurée ?) de la vaccination aux 12-17 ans en juin est sans-doute moins évident aujourd'hui puisqu'il a suffi d'une petite pression (euphémisme) du gouvernement pour convaincre 6 ou 7 millions de personnes de plus d'aller se faire vacciner. On peut penser qu'en poursuivant cet effort jusqu'en septembre l'objectif d'une couverture vaccinale de 90% des adultes (que dès juin les épidémiologistes annonçaient nécessaire compte-tenu de la transmissibilité du variant delta) pourrait être atteint, et qu'ainsi 70% de la population totale seraient vaccinés (comme au R-U.) sans qu'on ait eu besoin de vacciner les ados.
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