Estimation à la louche...
L'hydrogène et l'hélium liquide ont, à leurs points d'ébullition sous pression ambiante des masses volumiques de l'ordre de 100g/L (71 pour l'un 125 pour l'autre). C'est pas beaucoup. Il faut un liquide plus dense que 1kg/L pour espérer flotter. Or dans Jupiter, l'hydrogène et l'hélium ne sont pas à leur températures d'ébullition sous 1atm, mais beaucoup plus haut, ce qui signifie que si ils étaient des liquides à cette température et sous 1atm, il serait probablement moins denses que 100g/L. Les liquides (et les fluides supercritiques, puisse que c'est de cela qu'il s'agit), ne voient pas leur densité s'élever proportionnellement à la pression comme les gaz parfaits. Ils sont peu compressibles (on approxime d'ailleurs souvent que les liquides sont incompressibles), c'est à dire que leur densité n'augmente quasiment pas avec la pression. Là on parle d'augmenter la densité d'un facteur 10. Si c'était des gaz parfaits, ça voudrait dire multiplier la pression par 10, mais comme ils s'agit de fluides peu compressibles, il faudra multiplier la pression par beaucoup beaucoup plus que 10, si tant est qu'il soit possible d'atteindre 1kg/L...
J'ai cherché la densité de l'hydrogène supercritique. Je suis tombé sur 7g/L à 30°C sous 500 bars. C'est beaucoup, beaucoup moins dense que le liquide, et on est qu'à 30°C. Il faut augmenter la densité d'un facteur 140, ce qui se fera en augmentant la pression bien au-dessus de 70 000bars (et ça c'est en restant à 30°C )
Bref, j'ai un mauvais pressentiment sur la possibilité de flotter dans l'atmosphère de Jupiter sans être écrasé. De plus, une fois écrasé, on est plus dense, du coup, il faut descendre encore plus bas pour flotter
m@ch3
-----