Infini univers

[Unyvercel]

L'univers est à ce que je crois savoir considéré comme infini, mais toujours à ce que je crois savoir les outils technologique d'aujourd'hui ne permettent pas d'avoir une vison infini, sachant que les limites de l'infiniment petit reste encore relatives au les perception que donnent aux scientifiques le outils technologiques la possibilité de voir, et qu'il en vas de même pour l'infiniment grand, la notion d'infini de l'univers serait-elle relative (a notre vision donc a l aperception que nous permet notre vison) ?

Si je considère l’univers comme un contenu, qui contient les galaxies qui contiennent les planètes, si j'axepte la portabilité de ma propre intronisation qui me dit que l'univers étant contenant pourrait être aussi contenu d'un espace plus grand, ce qui s'étendrait au delà de cet univers, serait-il aussi considérable faisant part de l'univers tel que sa définition scientifique actuelle le décris ?
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[ThM55]

En cosmologie il y a une chose qu'il faut bien comprendre: quand on discute des propriétés de l'univers pris comme un tout, donc de ses propriétés globales, on parle en réalité des propriétés du modèle mathématique qu'on a sélectionné.

Dans les modèles qui ont la faveur actuellement on suppose, sur base de ce qu'on observe , que l'univers possède certaines propriétés: homogénéité et isotropie. Si on fait ces hypothèses et qu'on cherche un modèle en expansion (à cause de ce qu'on observe des galaxies), et si de plus on accepte les équations de la relativité générale, on arrive pour le moment à un univers qui est en expansion éternelle. D'un point de vue purement mathématique, il existe des modèles de ce type qui ont un volume fini, ils sont refermés sur eux-mêmes, et ont été étudiés entre autres par J.P.Luminet (voir ceci: https://fr.wikipedia.org/wiki/Forme_..._notre_Univers ). Mais c'est plus compliqué que le modèle infini. Si on prend un tel modèle "chiffoné" ou "replié", on introduit des paramètres arbitraires et inconnus (une échelle de grandeur pour le plus évident). Et l'observation ne permet pas de fixer la valeur de ces paramètres. C'est le genre de choses qu'on évite quand on construit des modèles. Dans le modèle standard de la physique des particules, c'est très différent: on a bien une vingtaine de paramètres arbitraires, c'est-à-dire non déduits des principes, mais leur existence est imposée par l'expérience et on sait les mesurer, ils ont tous une valeur expérimentale. Dans le cas des modèles cosmologiques, ce n'est pas le cas, et pour cause: on ne peut pas facilement mesurer les dimensions et les propriétés globales, tout ce qu'on observe c'est que l'univers veut bien nous laisser voir comme ondes électromagnétiques et, plus récemment, gravitationnelles. Le modèle infini est donc choisi parce qu'il est plus simple. Par le rasoir d'Occam, qui évite les hypothèses arbitraires qui ne sont pas motivées par l'observation, on prend un modèle infini.

Cela peut sembler frustrant car ce n'est pas un discours sur l'univers, c'est un discours sur le modèle. Mais c'est la base de la méthode scientifique: on fait des hypothèses et on essaie de les valider ou de les réfuter en comparant les prédictions du modèle avec l'expérience ou l'observation. Pour la cosmologie, je compare cela à la biologie des dinosaures. On n'a pratiquement que des squelettes. A partir d'hypothèses, en utilisant des connaissances tirées de la biologie, on se fait un modèle du dinosaure vivant. Je ne suis pas compétent dans ce domaine mais je sais d'après mes lectures que certains experts en déduisent que les dinosaures avaient une homéostasie, contrairement aux serpents et lézards actuels. Dans l'état actuel des connaissances, ces gens formulent en réalité un discours sur leur modèle du dinosaures, tout simplement par ce qu'ils n'ont pas sous la main un dinosaure vivant dont ils peuvent mesurer la température.

Il faut bien admettre que la cosmologie est une science moins certaines que d'autres. Bien moins par exemple que la dynamique du système solaire ou la physique des semi-conducteurs. Et la cosmologie est une science qui a vu ses modèles changer du tout au tout plusieurs fois en un siècle. Toutefois il y a eu ces 50 dernières des progrès considérables qui sont tels qu'on a pu parler d'une cosmologie de précision. Mais les questions sur l'infini que vous vous posez n'en font pas partie.

[ThM55]

Du point de vue philosophique, je dois préciser une chose. Le fait qu'on parle avant tout des modèles ne signifie pas qu'on ne cherche que des modèles et qu'on doit rester sceptique devant une recherche sur la réalité objective. Il s'agit juste d'une méthode qui a fait ses preuves et je pense que la plupart des scientifiques considèrent que cette méthode permet d'approcher cette réalité par approximation successives, en construisant des modèles de plus en plus précis. Pour cette question, voici une référence intéressante, écrite par le fameux cosmologiste Peebles, prix Nobel de physique : https://press.princeton.edu/books/ha...b-U1y7nds-IJTp .

C'est en anglais, pas encore traduit en français, mais je crois que la traduction est en cours.

[Unyvercel]

Merci beaucoup pour cet développement.

"tout ce qu'on observe c'est que l'univers veut bien nous laisser voir" d'ailleurs la terre est tout ce qui en fait partie, nous laisse la même difficulté me semble t-il ?
Et j'ai envie de dire que je pense, que ce que l’univers nous laisse voir, c'est en plus de ce que les recherches on amené comme conclusion ce que les outils matière permet aux yeux de voir , que se soit sur l"infiniment petit, ou l'infiniment grand

[A voir en vidéo sur Futura]