Slt,
Peut-on dire qu'en physique, la mesure (notamment en macro/cosmologie) est toujours approximative ?
dsl .
Merci.
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« Je n'ai qu'une philosophie: être acceptée comme je suis », Amel Bent.
12/01/2025, 16h54
#2
Lansberg
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Re : Problème de mesure.
Bonjour,
il y a toujours une incertitude liée à la mesure étant donné qu'il n'existe pas d'appareil de mesure de précision infinie.
12/01/2025, 17h22
#3
Bounoume
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Re : Problème de mesure.
appelons un chat un chat....
retiens l'expression de Lansberg: toute mesure physique est entachée d'incertitude..... et cette incertitude est le plus souvent quantifiable.....
soit intervalle de confiance tout bête,
soit probabilités que la différence [valeur Vraie<->valeur Mesurée]
ne dépasse pas un certain seuil......
par contre l'approximation. de la mesure....... c'est seulement synonyme de pifomètre... ou de mesure mal faite.........
au Lycée, en physique, on faisait des 'calculs d'erreur' simplistes , encadrant grossièrement les marges d'incertitude de mesures simples...pour entraîner les petits lycéens à prendre conscience de la notion, et à estimer grossièrement les intervalles possibles....
rien ne sert de penser, il faut réfléchir avant.... (Pierre Dac...)
15/01/2025, 19h11
#4
physeb2
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Re : Problème de mesure.
Bonjour,
j'aimerai faire une réponse en complément qui sera plus spécifique à la cosmologie.
La cosmologie, comme l'astrophysique sont des sciences observationnelles. On ne peut pas faire d'expérience de nos sujets d'études, au mieux on fait des simulations ce qui est très différent.
La cosmologie est encore plus spécifique car on étudie notre Univers observable qui est au nombre incroyablement grand de 1. On se souvient alors que la physique est une science de la reproductiblité et de la prédictibilité et on se sent assez impuissant.
Cependant, tout n'est pas perdu. On peut utiliser l'ergodicité spatiale ce qui nous permet de considérer des zones suffisamment éloignées comme des représentations indépendantes de l'Univers observable. Ainsi nous pouvons faire un travaille sur les multiples productions et faire de la statistique. Il faut cependant se souvenir des conditions de l'ergodicité au moment d'analyser les données.
Autre spécificité de la cosmologie, il est très difficile de mesurer des quantités sans utiliser un modèle cosmologique sous-jacent. Et je pense que c'est ce point là que tu voulais mentionner d'une certaine manière. Le paramètre le plus connu qui est soit disant mesurer de manière indépendante du modèle cosmologique par les Supernovae est le taux d'expansion actuel de l'Univers : H_0
Cependant, même là ce n'est pas si simple. Il y a déjà le soucis de la modélisation phénoménologique (côté astrophysique) pour rendre standard les Supernovae de type I-a, car elles ne sont pas standard sans faire de transformation. Mais encore plus embêtant, il faut prendre en compte une métrique pour interpréter les résultats obtenus, et l'Univers local n'est pas homogène et Isotrope. Ça complique pas mal les choses.
En clair, la cosmologie est en effet une partie de la physique un peu particulière de par la nature de son objet d'étude. Et il est effectivement pas facile d'interpréter les paramètres du modèles et encore plus d'estimer correctement les erreurs que l'on fait sur les mesures de ces paramètres. Mais ça ne veut pas dire qu'on ne peut pas bien le faire.