Disparition de la banquise arctique et conséquences
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Disparition de la banquise arctique et conséquences



  1. #1
    invite87654345678
    Invité

    Disparition de la banquise arctique et conséquences


    ------

    Bonjour

    Comme je le disais dans un autre fil (montée des eaux suite au film "le jour d'après), les estimations sur la disparition de la banquise arctique en été se précisent.

    Voir l'article du Figaro Sciences, lien ci-dessous :
    http://www.lefigaro.fr/sciences/2006..._ete_des_.html

    et celui de Radio France International
    http://www.rfi.fr/actufr/articles/059/article_31680.asp

    Pour l'instant personne n'est en mesure de modéliser les conséquences climatiques, démographiques, économiques, environnementales et autres, qu'induirait le phénomène. Mais il est en route et il falloir que nous nous adaptions car je ne crois pas qu'il soit possible de le freiner.

    Votre avis ?
    Cordialement

    -----

  2. #2
    moijdikssékool

    Re : Disparition banquise arctique et conséquences

    et si le gulf stream passait par le pôle nord?

  3. #3
    yves25
    Modérateur

    Re : Disparition banquise arctique et conséquences

    Bonjour
    Tu t'avances beaucoup en disant que "personne ne peut modéliser les cobséquences climatiques " de la disparition de la glace arctique en été.

    En fait, cela fait plus de 20 ans qu'on s'intéresse e près aux conséquences de cette disparition des glaces.

    La première conséquence, évidemment, est une diminution de l'albédo en éte mais c'est partiellement compensé par une évaporation plus importante et une nébulosité plus grande aussi.

    Ensuite, c'est la circulation thermohaline qui en prend un coup.

    Quant à savoir si on peut freiner cette tendance, la réponse est à la fois oui et non. Dans la mesure où une prt plus ou moins importante du réchauffement est due aux émissions de GES, on pourrait pennser que limiter ces émissions conduirait à , au moins , ralentir le processus.

    Les conclusions du GIEC 2006 vont à l'encontre de ce relatif optimisme: le réchauffement des 20 prochaines années est pratiquement indépendant des émissions et ce n'est qu'à partir de 2050 que les choses évoluent de façon différenciée . MAis, bien sûr, si on attend 2050, les choses ne changeront que plusieurs dizaines d'années après.

    Par contre, une partie du réchauffement actuel est peut être indépendante de l'activité humaine et dans ce cas, il n'y strictement rien à faire.

    De toutes façons, tu as raison, il va falloir s'adapter.
    Dix secondes pour écrire une bêtise, parfois des heures pour montrer à tous que c'en est une...

  4. #4
    invite78d2ef62

    Re : Disparition de la banquise arctique et conséquences

    Déjà, il ne faut pas vendre la peau de l'ours blanc avant de l'avoir tué. Il y a eu deux études cette semaine dans les GRL (voire abstract en dessous), une seule annonce une possible disparition en 2040 (dans un cas sur 7 simulations de modèle) et une autre (Winton) conclut que cela ne peut survenir qu'avec 13°C en plus au compteur. A terme, la fonte estivale de la glace de mer s'annonce comme probable, mais le délai du phénomène changera un peu les choses pour ce qui est de l'estimation des conséquences et de l'adaptation.

    De plus, les modèles actuels prévoient que l'amplification polaire reste assez confinée sur la zone artique (surtout occidentale). Dans un récent débat sur Real Climate, Schmidt et Mann ont par exemple rappelé que le Groenland ne sera pas tellement concerné par ce phénomène d'amplification (selon les modèles, toujours, c'est même la zone terrestre de l'HN qui devrait le moins se réchauffer).

    Pour l'adaptation humaine, ces zones sont bien sûr très peu peuplées. Ce sont les communautés Inuit du Canada qui sont les plus concernées, elles sont déjà mobilisées sur ce thème depuis plusieurs années.


    ***

    GEOPHYSICAL RESEARCH LETTERS, VOL. 33, L23503, doi:10.1029/2006GL028024, 2006

    Future abrupt reductions in the summer Arctic sea ice
    Marika M. Holland
    Cecilia M. Bitz
    Bruno Tremblay

    Abstract - We examine the trajectory of Arctic summer sea ice in seven projections from the Community Climate System Model and find that abrupt reductions are a common feature of these 21st century simulations. These events have decreasing September ice extent trends that are typically 4 times larger than comparable observed trends. One event exhibits a decrease from 6 million km2 to 2 million km2 in a decade, reaching near ice-free September conditions by 2040. In the simulations, ice retreat accelerates as thinning increases the open water formation efficiency for a given melt rate and the ice-albedo feedback increases shortwave absorption. The retreat is abrupt when ocean heat transport to the Arctic is rapidly increasing. Analysis from multiple climate models and three forcing scenarios indicates that abrupt reductions occur in simulations from over 50% of the models and suggests that reductions in future greenhouse gas emissions moderate the likelihood of these events.

    *

    GEOPHYSICAL RESEARCH LETTERS, VOL. 33, L23504, doi:10.1029/2006GL028017, 2006

    Does the Arctic sea ice have a tipping point?
    Michael Winton

    Abstract - Two IPCC fourth assessment report climate models have Arctic Ocean simulations that become sea-ice-free year around in 1%/year CO2 increase to quadrupling experiments. These runs are examined for evidence of accelerated climate change associated with the removal of sea ice, particularly due to increasing surface albedo feedback. Both models become seasonally ice-free at an annual mean polar temperature of −9°C without registering much impact on the surface albedo feedback or disturbing the linear relationship between Arctic Ocean climate change and that of the surrounding region. When the polar temperature rises above −5°C, however, there is a sharp increase in the surface albedo feedback of one of the models, driving an abrupt elimination of Arctic ice and an increase in temperature above that expected from warming of the surrounding region. The transition to ice-free conditions is more linear in the other model, with ocean heat flux playing the primary driving role.

  5. A voir en vidéo sur Futura
  6. #5
    invite87654345678
    Invité

    Re : Disparition banquise arctique et conséquences

    Citation Envoyé par yves25 Voir le message
    Bonjour
    Tu t'avances beaucoup en disant que "personne ne peut modéliser les conséquences climatiques " de la disparition de la glace arctique en été.
    Bonjour

    Ben non, je n'ai pas l'impression de m'avancer. Qui peut prétendre connaître par avance les conséquences d'une situation que l'homme moderne n'a jamais connu ?
    On a beau faire des prospectives, imaginer ce que pourrait être le futur dans cette zone si cela arrivait, mais personne ne détient la réponse.
    On peut imaginer que, mais c'est tout. Enfin, c'est mon avis.

    A muller.charles

    Le Groenland est à mon sens très concerné puisque la fonte des glaciers a déjà commencé. Si le réchauffement risque de réduire la banquise à néant, il va également réduire davantage encore l'inlandsis.
    Les côtes deviendront navigables et colonisables.
    Je suis conscient du fait que les gens concernés se penchent sur le sujet depuis longtemps, mais le phénomène s'accélère et il n'existe aucun remède à cette situation.
    Le mode de vie des peuples qui vivent dans la ceinture arctique va radicalement changer. La faune actuelle risque de disparaître.

    Cordialement

  7. #6
    yves25
    Modérateur

    Re : Disparition banquise arctique et conséquences

    Citation Envoyé par kaolin Voir le message
    Bonjour

    Ben non, je n'ai pas l'impression de m'avancer. Qui peut prétendre connaître par avance les conséquences d'une situation que l'homme moderne n'a jamais connu ?

    J'ai relevé ce qui concernait le climat. Si je devais te donner raison, cad dire qu'on ne peut pas savoir ce qui va se passer, autant donner raison tout de suite aux sceptiques convaincus comme muller.

    La dynamique et la thermodynamique de l'atmosphère sont commandées aux courtes échelles de temps par les conditions initiales (le temps qu'il fait aujourd'hui), aux échelles saisonnières et interannuelles par les conditions aux limites (albédo, température de surface, etc) et à long terme par le bilan radiatif.

    On peut donc connaître , dans les grandes lignes, les conséquences de la disparition de la couverture de glace en Arctique en été.

    Quant à dire que l'effet resterait confiné dans les régions polaires, c'est sans doute très discutable et même peu probable. Ce qu'il est difficile de dire c'est quelle sera l'ampleur des changements dans la circulation mais il est fort possible que le chemin des perturbations soit ...perturbé par exemple parce qu'un changement d'albédo sur le pôle et la possibilité d'une évaporation , là où il n'y en avait pas ne sera probablement pas sans conséquence sur la répartition des pressions aux hautes latitudes.

    Ce n'est pas contradictoire avec le fait que tant que le Groenland est un peu préservé par la dérive Nord Atlantique ...tant quue celle ci n'est pas trop affectée.
    Dix secondes pour écrire une bêtise, parfois des heures pour montrer à tous que c'en est une...

  8. #7
    yves25
    Modérateur

    Re : Disparition banquise arctique et conséquences

    Pour davantage de précision; la déclaration de l'OMM concernat le climat en 2005 et ce qui concerne l'Arctique:

    The year 2006 continues the pattern of sharply decreasing Arctic sea ice. The average sea-ice extent for the entire month of September was 5.9 million km², the second lowest on record missing the 2005 record by 340 000 km². Including 2006, the September rate of sea ice decline is now approximately -8.59% per decade, or 60 421 km² per year.
    Dix secondes pour écrire une bêtise, parfois des heures pour montrer à tous que c'en est une...

  9. #8
    invite78d2ef62

    Re : Disparition banquise arctique et conséquences

    Citation Envoyé par kaolin Voir le message

    Le Groenland est à mon sens très concerné puisque la fonte des glaciers a déjà commencé. Si le réchauffement risque de réduire la banquise à néant, il va également réduire davantage encore l'inlandsis.
    J'expose simplement ce que disent les modèles, offrant une base de discussion minimale si l'on parle du futur (une base autre que nos subjectivtés). Voir par exemple sur cette page Real Climate le second schéma (= moyenne des prévisions SRES A1B 2100).
    http://www.realclimate.org/index.php...-on-greenland/

    Sur le Groenland, attention aux effets d'annonce sur des mesures récentes (GRACE, 2002-2006, en phase NAO-) : si vous regardez l'évolution de l'inlandsis dans les années 1970, 1980 et même en grande partie 1990, son bilan de masse était positif, et pour cause puisqu'il se refroidissait (notamment en été). C'était encore la conclusion de Zwally en 2005. Le Groenland était plus chaud qu'ajourd'hui dans les années 1910-40, époque où il y avait bien moins de GES au-dessus de nos têtes.

    Même sur la banquise arctique, les années 2005 et 2006 ne sont pas forcément représentatives du rythme de perte à venir. Cela m'amuse toujours de voir des climatologues faire des annonces sur le base de telles tendances courtes ("tel rythme de fonte sur 2, 3 ou 5 ans est extrapolable sur 30 ou 100 ans"), en contradiction avec la prudence de base de leur discipline (éliminer la variabilité annuelle pour discerner les vraies tendances longues et surtout leurs pentes). D'autant que sur la banquise arctique, les données pré-satellitaires sont pauvres et abondamment débattues.

    Sinon, je crois en effet que les modèles prévoient assez mal ce qui va se passer entre 2000 et 2100, a fortiori aux échelles régionales. Mais c'est une autre histoire, qu'il faudrait détailler. Une des raisons les plus évidentes pour lesquelles ils prévoient mal est que les seuls éléments variables des forçages à venir sont de nature anthropique (les GES, les aérosols), alors que les forçages naturels n'ont aucune raison particulière de rester stable dans les 100 ans qui viennent. (C'est vrai dans un sens comme dans l'autre, d'ailleurs, c'est-à-dire que les forçages naturels peuvent aggraver le réchauffement). Comme les effets globaux et régionaux de ces forçages naturels (je pense surtout au soleil, bien sûr) sont eux-mêmes mal paramétrés actuellement, cela laisse de la marge. Il suffit d'imaginer les prévisions basses du GIEC en sensibilité climatique avec en plus une irradiance en baisse pour se dire que le climat 2100 ne sera peut-être pas invivable du tout. Les discours "le pire est certain" ne sont donc pas tenables, même si l'on en reste dans la logique des modèles actuels (ie même si l'on pense qu'il simule correctement).

  10. #9
    SK69202

    Re : Disparition de la banquise arctique et conséquences

    Bonjour,

    Se préparer à regarder la bataille politique, pour le contrôle des zones économiques exclusive avec leurs ressouces, halieutiques(?), pétrolières et gazière (dont les hydrates).
    Le cas était prévu, avec des conditions dans "Montégo day", un des hic c'est qu'il me semble que les Etats-Unis non pas ratifier "Montégo Bay", et le plateau continental au nord de l'Alaska doit contenir certainement les mêmes richesses que le continent.

    Le trajet des conteneurs, au contenu chinois, va économiser 8000Km et 10 jours de délai, plus de rupture de stock à Noël. Des nouveaux noms de grands ports vont apparaitrent.
    Le pétrole de Sibèrie, transitant enfin par la mer, L'Europe ne sera plus dépendante des conflits autour des oléoducs de l'ex URSS.

    De superbes paysages, pour les croisières au soleil de minuit, vont devenir disponibles pour le bonheur du plus grand nombre.

    Il va falloir refaire les cartes

    Les français pourront faire une course à la voile réellement autour du monde, partir d'un coté et arriver de l'autre...

    @+
    Dans les villages gaulois, ils ne sont jamais tous d'accord. Jules César

  11. #10
    invite87654345678
    Invité

    Re : Disparition de la banquise arctique et conséquences

    Bonour

    A SK69202, ce que tu dis est malheureusement à prévoir, mais ce sont des avantages ridicules par rapport à la perte écologique.

    On ouvrira de nouvelles voies maritimes pour polluer d'avantage, on exploitera les derniers gisements de pétrole et de gaz, ainsi que les derniers lieux de pêche qui étaient restés intacts jusque là. Et surtout, en exploitant les carburants fossiles, on dégradera encore plus la planète. L'Alaska est déjà empoisonné par des exploitations pétrolifères alors que ce devait être un état protégé.
    http://www.futura-sciences.com/news-...laska_8466.php
    On constatera que le paysage gagne à être défiguré par ce tuyau de métal...
    Et puis, un jour, on arrivera bien à faire fondre l'antarctique... Il reste certainement encore des gisements de minéraux particulièrement juteux à exploiter. Mais alors il faudra mettre quelques capitales sur pilotis et installer très vite des "îles flottantes" pour accueillir les habitants

    Les croisières autour du monde fleuriront (mais que vaudra le soleil de minuit sans banquise ?), le permafrost aura dégelé et toutes les peuplades vivant de la pêche alimentaire à la baleine et au morse, d'élevage de rennes seront contraints de s'exiler pour finir dans des bidonvilles sordides. Ce sont probablement les Inuits qui s'en sortiront le mieux. Mais les peuplades sibériennes que la débâcle de l'ex URSS a déjà laissé sur le carreau, ne pourront s'en remettre.
    Cette situation est déjà d'actualité pour les peuples autochtones des forêts tropicales que les forestiers chassent de chez eux.

    Quand aux modifications climatiques, si elles devaient se produire sur les zones concernées (Arctique), les régions limitrophes seraient touchées également.

    http://www.cite-sciences.fr/francais...es.html?prov=7

    http://www.cite-sciences.fr/francais..._mag=3&lang=fr

    Je veux bien ne pas être alarmiste ou pessimiste, mais ce qu'on lit de tout les côtés, que cela provienne du CNRS ou de l'IRD, des institutions canadiennes ou américaines, ne laisse pas beaucoup de place à un avenir radieux. Mais peut être est-ce le lot de l'humanité de passer par ces phases de crise ?

    Cordialement

  12. #11
    invite5acb52bf

    Re : Disparition de la banquise arctique et conséquences

    bonjour,
    pour Yves
    citation:
    "Par contre, une partie du réchauffement actuel est peut être indépendante de l'activité humaine et dans ce cas, il n'y strictement rien à faire."
    je te signale que la civilisation industrielle et ses rejets de CO2 ne date pas d'hier mais du 19ème siècle déjà ..

    quand on ne maitrise pas un problème ou qquechose, il me semble qu'il serait judicieux de s'en reférer au principe de précaution.
    dans ce cas, ne nions pas la réalité et que le réchauffement climatique soit 100% cause humaine ou pas n'est pas le problème. IL EXISTE et nous y sommes dedans !

    une conséquence :
    sans les glaces des continents arctiques ou plus tard antarctiques, la terre reflète moins l'énergie qui vient du soleil et dans ce cas l'absorbe davantage et contribue à accentuer le réchauffement.

    personne ne peut prédire qu'elles seraient les conséquences pour nos pays , si le pole nord gagne 7° , combien allons nous avoir en plus dans les latitudes moyennes ? et dans la ceinture équatoriale ? ils devront émigrer ? où ? chez nous ? ou aux poles ?
    myke

  13. #12
    yves25
    Modérateur

    Re : Disparition de la banquise arctique et conséquences

    Citation Envoyé par myke_eol Voir le message
    bonjour,
    pour Yves
    citation:
    "Par contre, une partie du réchauffement actuel est peut être indépendante de l'activité humaine et dans ce cas, il n'y strictement rien à faire."
    je te signale que la civilisation industrielle et ses rejets de CO2 ne date pas d'hier mais du 19ème siècle déjà ..
    Je ne fais qu'énoncer une évidence et il est, pour le moins, amusant de me voir presque accusé en la matière.

    Disons le autrement alors

    l'augmentatoin de la concentration en gaz à effet de serre ne peut que réchauffer la planète

    la température à la surface de la planète augmente
    c'est bien entendu, pour une part, la résultante de cette augmentation

    mais ça n'empêche pas qu'il puisse y avoir d'autres causes au réchauffement rapide observé depuis 90. La variabilité naturelle du système océan - atmosphère en est une, le fait que l'on élimine le soufre lors du raffinage des hydrocarbures en est une autre.

    quand on ne maitrise pas un problème ou qquechose, il me semble qu'il serait judicieux de s'en reférer au principe de précaution.
    dans ce cas, ne nions pas la réalité et que le réchauffement climatique soit 100% cause humaine ou pas n'est pas le problème. IL EXISTE et nous y sommes dedans !
    rien à dire à cela. On pêut même ajouter qu'on sait parfaitement que notre activité conduit logiquement à amplifier ce réchauffement .

    Comme le dit charles muller, la variabilité peut jouer dans un sens ou dans un autre et masquer ou amplifier temporairement les effets de la contrainte qui est appliquée au système mais ça n'est que temporaire.. Ca peut nous donner du temps, ça serait très appréciable si on sait l'utiliser.

    Si , par contre, on l'utilise à palabrer en disant "mais vous voyez bien que c'est pas grave", alors ça ne sert pas à grand chose.

    Mon pessimisme (réalisme?) me pousse à croire que ça sera la deuxième possibilité qui l'emportera. L'argumentation de Charles muller en est, d'ailleurs, un excellent exemple.


    une conséquence :
    sans les glaces des continents arctiques ou plus tard antarctiques, la terre reflète moins l'énergie qui vient du soleil et dans ce cas l'absorbe davantage et contribue à accentuer le réchauffement.
    D'accord mais ça, on connaît et d'autre part, pour l'Antarctique, c'est vraiment pas pour demain que la calotte disparaîtra en totalité.
    Dix secondes pour écrire une bêtise, parfois des heures pour montrer à tous que c'en est une...

  14. #13
    invite5acb52bf

    Re : Disparition de la banquise arctique et conséquences

    re,
    autant pour moi Yves , on est assez d'accord sur ces points mais c'est vrai que je m'empresse un peu ..
    en fait c'est ma révolte qui fait des siennes ...
    fais pas attention bon week end
    myke

  15. #14
    pommier

    Re : Disparition banquise arctique et conséquences

    Bonjour
    Le Groenland redeviendra pays vert comme il a été nommé en je ne sais quelle année avant qu'il se refroidisse.

  16. #15
    invite78d2ef62

    Re : Disparition de la banquise arctique et conséquences

    Remarque générale : il convient tout de même de raison garder. Certaines descriptions laissent penser que la zone arctique et péri-arctique ressemblera bientôt à la Côte d'Azur. Je rappelle tout de même que les températures moyennes hivernales de certaines zones sont facilement dans les -20 à -30 °C, et peuvent atteindre les -40 à -50°C au Nord du Groenland. Même les réchauffement extrêmes prévus en 2100 (7 à 8°C) ne changeraient pas grand chose à cela. Et ce sont des scénarii extrêmes.

    Idem pour certaines craintes. Par exemple, très peu d'ours blanc vivent sur les glaces de mer de l'Océan arctique (celles dont on craint la fonte estivale) et si vous aimez ces animaux, vous savez sans doute qu'ils vivent déjà plusieurs mois sur la terre ferme en été. Accessoirement, les ours sont dans la zone depuis un million d'années. Je rappelle quand même que l'Arctique a été plus chaud qu'aujourd'hui à de nombreuses reprises (par exemple au maximum thermique de l'Eemien, voici 125.000 ans, environ+8°C / aujourd'hui), y compris au cours du Holocène (+1 à +3 °C lors de l'optimum voici 7000-8000 ans). Si l'ours est menacé, c'est par l'activité humaine directe (chasse, pollution, éventuelle fragmentation d'habitat en cas d'exploitation de la zone) bien plus que par le climat.

    Plus généralement, on s'attend à ce que la biodiversité de la zone arctique augmente (c'est le cas de toutes les zones froides qui se réchauffent), mais avec des pressions sélectives encore inconnues sur certaines espèces hyper-adaptées. Et l'essentiel des interrogations se portent sur ce qui n'est pas visible, le plancton. Là aussi, avant d'annoncer un irrémédiable déclin précédant celui de toute la chaîne alimentaire, il serait bon d'aller se renseigner sur ce qu'en disent les chercheurs (et tous les chercheurs, pas seulement ceux dont les communiqués arrachent des larmes aux citadins occidentaux). Ou simplement d'imaginer que la vie n'est pas faite d'organismes statiques qui meurent en masse dès que les conditions de milieu changent. (Surtout quand on parle du plancton).

    Bref, il est tout à légitime d'être inquiet ou pessimiste ou ce que l'on veut. Mais autant débattre sur des points précis, et non étaler une anxiété diffuse où les pires hypothèses s'additionnent sans jamais s'interroger sur leur pertinence scientifique.

  17. #16
    invite78d2ef62

    Re : Disparition banquise arctique et conséquences

    Citation Envoyé par pommier Voir le message
    Bonjour
    Le Groenland redeviendra pays vert comme il a été nommé en je ne sais quelle année avant qu'il se refroidisse.
    Ce sont les Vikings qui l'ont nommé ainsi lors de l'Optimum médiéval. Mais c'était les côtes Sud, et sans doute aussi en partie... de la propagande pour attirer dans les nouvelles colonies Le fait est que le Groenland a sans doute été plus chaud à l'OM que sur la moyenne du XXe siècle.

    Ci-dessous, la reconstruction des températures passées au Groenland par les forages GRIP et Dye 3 (courbes bleu et rouge), sur 8000 ans en haut, sur 2000 ans en bas. (Dahl-Jensen 1998) On voit qu'il y a plus chaud dans le passé.


  18. #17
    invite78d2ef62

    Re : Disparition de la banquise arctique et conséquences

    Citation Envoyé par yves25 Voir le message
    Je ne fais qu'énoncer une évidence et il est, pour le moins, amusant de me voir presque accusé en la matière.
    Eh oui, on est toujours débordé sur les ailes par les extrémistes

    Comme le dit charles muller, la variabilité peut jouer dans un sens ou dans un autre et masquer ou amplifier temporairement les effets de la contrainte qui est appliquée au système mais ça n'est que temporaire.. Ca peut nous donner du temps, ça serait très appréciable si on sait l'utiliser.

    Si , par contre, on l'utilise à palabrer en disant "mais vous voyez bien que c'est pas grave", alors ça ne sert pas à grand chose.

    Mon pessimisme (réalisme?) me pousse à croire que ça sera la deuxième possibilité qui l'emportera. L'argumentation de Charles muller en est, d'ailleurs, un excellent exemple.
    Dire "ce n'est pas grave" n'est pas forcément palabrer, en tout cas pas plus que d'aligner des perspectives de catastrophes sans avoir lu un seul texte de chercheur sur les catastrophes en question (je ne pense pas à toi, c'est évident). C'est à mon sens un débat légitime, aussi bien sur le plan de la curiosité scientifique que sur celui de la citoyenneté démocratique.

    Nous parlons ici de la banquise, et par extension de zones arctiques / péri-arctiques. Malgré l'amplification polaire, j'ai du mal à penser que le réchauffement ait des conséquences graves sur cette zone, ou je pense que leur probabilité à l'horizon 2100 est faible. L'une des raisons les plus évidentes est que très peu d'humains y vivent, et que nous jugeons généralement de la gravité d'un phénomène en proportion de ses conséquences directes sur l'homme (peut-être à tort, c'est un autre débat, philosophique cette fois).

    Quant au réchauffement en général... eh bien c'est un autre débat

  19. #18
    invite5acb52bf

    Re : Disparition de la banquise arctique et conséquences

    Citation Envoyé par muller.charles Voir le message
    , et que nous jugeons généralement de la gravité d'un phénomène en proportion de ses conséquences directes sur l'homme (peut-être à tort, c'est un autre débat, philosophique cette fois).
    bonjour,
    non justement,quelqu'un de rigoureux, un scientifique ou une personne ayant "du bon sens" devrait appécier un phénomène en proportion des conséquences qu'il induit à la terre , à ses occupants (hommes, animaux et végétaux), à son environnement.

    bien sur, ce n'est pas tout le monde qui est capable de prendre un peu de recul.

    sans être trop crédule, je pense qu"il ne faut pas minimiser l'impact qu'aura la disparition saisonnière et temporaire de la banquise arctique sur le reste du système climatique planétaire
    un tout petit exemple : des "glaçons" vont dériver dans tous les océans, (iceberg bien sûr)
    --> peut-être de l'eau douce à exploiter et à remorquer jusque dans nos ports ...
    myke

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