Bonjour,
Je lance ici une discussion sur ce thème suite à deux articles :
- un premier du journal "Les Echos" ;
- le droit de réponse du professeur Axel Kahn - directeur de l'Institut Cochin - sur des assertions qualifiées de mensongères.
Extraits choisis :
Envoyé par Les EchosUn rapport du CNRS classe les établissements de recherche selon leur productivité scientifique, c'est-à-dire le nombre de publications et le nombre de citations.
Bref le système est complexe et plein de biais. Mais c'est le meilleur actuellement disponible et il permet de faire des comparaisons entre organismes et dans la durée. En France, certains lui reprochent de faire la part belle au modèle anglo-saxon. A contrario, d'autres comme le professeur Philippe Even de l'institut Necker estiment qu'il manque de rigueur en ne prenant pas en compte la notoriété des revues. Au total, la France qui investit 2,15 % de son PIB dans la recherche (dont 1,06 % du PIB sur des fonds publics) est au cinquième rang mondial. Qualitativement, elle fait moins bien que des pays dont l'effort budgétaire est inférieur : Royaume-Uni, Canada, Pays-Bas, Ecosse, Belgique, Danemark (lire " Les Echos " des 8, 9 et 10 janvier 2007). Le classement par établissements dresse un portrait original de la recherche académique hexagonale. Il révèle tout d'abord d'incontestables points forts. Quatre champions accèdent au podium : Paris VI, médaille d'or en mathématiques, l'Inra, avec deux places de second (sciences agricoles et biologie végétale et animale), et l'institut Pasteur, qui décroche l'argent en microbiologie. Derrière ces centres d'excellence, plusieurs établissements tiennent bien leur rang : les départements de chimie, physique, ingénierie et biologie-biochimie, du CNRS, l'immunologie de Pasteur, la physique et l'ingénierie du CEA. Trois universités sont clairement au-dessus du lot : Paris VI (chimie, mathématiques et toutes disciplines), Paris XI (physique et toutes disciplines) et Strasbourg I (chimie et toutes disciplines). D'autres centres affichent des résultats décevants. C'est le cas de l'Institut Cochin de génétique moléculaire à Paris, dont le très médiatique patron Axel Kahn saute sur tous les micros pour dénoncer la misère de la recherche française. Ce centre, bien doté en moyens humains et financiers, ne cesse de perdre du terrain au niveau national (97e en 2006, contre 78e en 2004) et navigue au 1.550e rang mondial dans la médecine clinique.Envoyé par Axel KahnLe tableau présenté aussi bien que le commentaire qui met gravement en cause le travail et la compétitivité des chercheurs, ingénieurs et techniciens de l’Institut Cochin (Unité 567 de l’Inserm, Unité mixte de recherche 8104 du CNRS, Laboratoire de l’Université Paris Descartes) ne peuvent que tromper les lecteurs. Peut-être est-ce leur but ?
Le classement qualitatif présenté est basé sur le nombre de fois que les chercheurs d’un organisme ou d’un laboratoire sont cités dans des articles scientifiques, mais n’est pas corrigé pour les effectifs de cet organisme ou de ce laboratoire. C’est ainsi bien la moindre des choses que des établissements ayant 12.000 chercheurs (CNRS), 3000 (Inserm)…. soient plus cités que l’Institut Cochin (qui fait partie de l’Inserm et du CNRS) et qui ne compte que 180 chercheurs et enseignants chercheurs.
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