Oui, j'aime bien les titres longs.
Je ne conteste à personne le droit absolu d'utiliser le vocabulaire scientifique, voire des résultats scientifiques à une autre fin, mais sous réserve du bon usage de ceux-ci (ce qui peut passer par la redéfinition des termes, qui ne servent plus alors que d'analogie).
Je ne nie pas qu'à partir d'idées scientifiques mal maîtrisées voire fausses, on aboutisse à des idées intéressantes, mais dans ce cas est-ce qu’il n’aurait pas été préférable de ne pas faire appel à la science pour les justifier, et surtout est-ce que, la justification initiale n’étant plus valide, ce ne serait pas tout l’édifice qui perdrait sa stabilité ?
Comme il n'est pas dans mon intention de stigmatiser qui que ce soi je ne vais pas donner d'exemples pris sur FSG, mais plutôt donner des exemples de ce que j'entends par là ; il va de soi que n'étant qu'un pauvre mathématicien, je ne me permets pas d'empiéter sur des domaines qui ne sont pas de ma compétence, je me contente donc de poser des questions (si je me plante dans les explications mathématiques, cela ne peut être qu’une faute de frappe… j’espère ).
Exemple N° 1 :
La théorie des ensembles (ZF) peut être axiomatisée avec un seul axiome existentiel, l'axiome d'existence de l'ensemble vide (remarque : si j'avais écrit "doit être axiomatisé etc.", j'aurais commis une erreur mathématique, et serais tombé dans le défaut que je dénonce). On peut donc construire un modèle de ZF (l'univers pour une théorie) uniquement à partir du vide et des règles de construction (pour obtenir les ensembles purs), tout (au sens du modèle de ZF) repose donc sur le vide. Est-il concevable que tout l'univers (et là ce ne sont plus des maths, et même plus des sciences) ne soit construit que sur le vide (en sachant que postuler l'existence du vide c'est déjà postuler une existence) ?
Exemple N° 2 :
Les sous-ensembles finis de ( pour faire simple) sont tous (potentiellement) accessibles (par le langage fini de la logique classique du premier ordre, qui est celui de ZF), je peux accéder à beaucoup de sous-ensembles infinis, mais pas tous (il y en a ), si je veux faire une analogie avec les notions d'accessibilité au sens philosophique (immanence, transcendance), les sous-ensembles finis seraient immanents, mais je ne peux pas dire que les sous-ensembles infinis sont tous immanents (car inaccessible), mais je ne peux pas non plus dire que ces inaccessibles sont transcendants, puisque je ne peux pas dire tel ensemble est inaccessible, puisqu'on disant cela je viens d'y accéder (pour trouver un exemple de transcendance tout en restant dans ZF, on peut prendre un modèle ne contenant pas que des ensembles purs, alors ceux qui ne sont pas purs sont transcendants par rapport aux ensembles purs (je ne peux pas décrire un ensemble non pur en n'utilisant que le vocabulaire des ensembles purs)). Est-il possible d’imaginer un terme intermédiaire entre immanence et transcendance et quelle pourrait être la définition philosophique de ce nouvel état ?
En espérant que ces trois sujets pourront intéresser certains plus à même que moi de les investiguer.
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