La science d’hier, comme celle d’aujourd’hui, pèse constamment comme une épée de Damoclès sur notre quotidien. Je pense notamment à ces nombreuses découvertes qui ont permis l’évolution de notre société et qui ont été détournées, par la suite, à des fins de destruction ; ou encore à celles qui présentent un risque notable pour l’individu et l’environement mais dont les bénéfices nécessitent quand même la prise de risque.
On a coutume de se demander si les physiciens du début du siècle auraient continué leur recherche s’ils savaient pour hiroshima. J’ai envie de poser la question autrement, comment serait notre monde s’ils avaient arreté leur recherche ? Celui qui a inventé le moteur à combustion (et donc une partie de la pollution atmosphérique qui contribue à des milliers de décès liés aux infections pulmonaires) à pourtant révolutionné notre monde, mais où en serions nous s’il avait eu un cas de conscience écologique et avait mis fin à ses recherches ? Aujourd’hui la question se pose également dans le domaine si sensible des études sur l’embryon et/ou du clonage. Dans toutes ces disciplines, il y a des avancées majeures pour l’humanité mais avec un risque de dérives oú de conséquences qui n’est pas à négliger.
On nous demande à nous, scientifiques, d’évaluer les risques, voir même de prévoir l’imprevisible quant aux fruits de nos découvertes. Mais dans la probabilité oú nous pouvons évaluer que le risque d’une découverte x peut être extrèmement dommageable mais avec des bénéfices notables, doit-on prendre ce risque au nom de la science ? Peut -on vraiment parler de progres lorsque celui-ci induit de nouveaux maux ?
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