La réforme LMD
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La réforme LMD



  1. #1
    invite063e26c6

    La réforme LMD


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    Bonjour,
    J'aimerais beacoup savoir ce que vous pensez de la réforme LMD.

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  2. #2
    Eilura'
    Invité
    Les arguments avancé par les étudiants anti-réforme LMD me semblent un peu grossis et parralèlement le gouvernement rechigne à répondre de manière satisfesante aux manifestants...
    Je ne sais pas quoi en penser non plus. Mais d'après une conseillère d'orientation de ma fac avec qui j'en ai discuté ça risque de supprimer toute recherche ainsi que les formations supérieures à la licence dans les petites universités...
    Le pire n'est apparemment pas à craindre pour les facs de sciences ou de droit mais pour celles de lettres et sciences humaine.

  3. #3
    invite072b030b

    La réforme LMD, on en parle beaucoup, du moins, on crie beaucoup à son sujet, mais mon esprit est plus plein de questions que d'objections... Je ne sais pas si c'est une réforme puisque le DEUG et la maîtrise seront conservés. Voilà ce que j'ai compris, à vous d'éclairer ma lanterne :

    1. Un enfant frais et enthousiaste ayant obtenu son bac (il va déchanter le bizuth... ça viendra) s'inscrira en DEUG, puis en Licence... comme avant.

    2. Ayant obtenu sa licence, ou juste avant de l'obtenir, il candidatera pour un Master.

    3. Premier Problème : sélection ou non?
    Si sélection il y a, sur quel mode?
    Concours classant fusionné aux examens de la Licence?
    Concours classant indépendant?
    Ou simple constitution d'un dossier, comme pour un terminale postulant aux classes prépas?

    4. Deuxième Problème : la répartition des différents Masters.
    Si les masters seront éparpillés dans les universités aux quatre coins de la France (L'autonomie des Université n'est pas si indépendante que ça de la réforme LMD), on assistera à la plus massive transhumance d'étudiants interieure à la France qu'on ait jamais vue. Les logements étudiants, déjà insuffisants, vont exploser, rien que par le fait des étudiants français.
    Ne pas oublier que l'objectif louable de M. Ferry est de rendre nos universités attractives pour les étrangers, ce sera le cas, car un Syldave (j'aime bien Tintin) qui débarque en France pour son master de sciences n'a que faire d'attérir à Strasbourg ou à Lille ; c'est loin de chez lui, tout simplement. Mais pour un Lillois, s'exporter à Strasbourg EST un problème. Même une famille de classe moyenne a du mal à entretenir un étudiant dans une autre ville... et pour les classes défavorisées? 300€ pour une chambre!!!!!!
    Si cela devient la règle après bac+3, vu que les enfants d'une famille "nombreuse" (en France : plus de 2 enfants) sont souvent rapprochés en âge (c'est lié à la physiologie humaine mais c'est trop théorique ), à combien de sacrifices de cadets pour la réussite de l'ainée assisterons-nous?
    A moins que tout simplement les étudiants ne soient bloqués par leurs parents sur les quelques Masters proposés dans l'Université la plus proche de chez eux... à condition que ceux-ci ne soit pas très demandés par les plus brillants étudiants, riches ou non, d'ailleurs!
    A mon avis si nous avons autant d'universités en France, c'était justement pour éviter ce problème. Je pense à l'Université de Haute-Alsace, créée de toute pièce (Mulhouse n'a rien d'une ville universitaire, Strasbourg n'a que ça... ou presque) pour éviter aux Haut-Rhinois de se déplacer dans le Bas Rhin, à une heure de chez eux, pour étudier l'Histoire ou les Langues...

    5. Et la maîtrise? Si M.Ferry dit qu'elle sera conservée, alors que le Master se fera en deux années indissociables (avec siège éjectable entre les deux : non redoublement de la première année! ne tombez jamais malades!), je le comprend comme ceci : la maîtrise sera une alternative au Master, en une année au lieu de deux. Non sélective? Alternative qui sera à la licence ce que la voie professionelle est devenue pour le collège? Une voie de garage honnie?, mais dont on a besoin,la maîtrise gardant en effet son intérêt, exemple : en droit (elle suffit pour l'école de la magistrature je crois), et pour les profs du secondaire; sinon elle ne serait pas conservée. Un futur prof de lycée n'a sa place ni en master professionnel, ni en master recherche... même pour une seule année.

    6. Les études "anormales" de Médecine et de Pharmacie
    Que faire d'elles? Comment les étudiants de ces matières pourront-t-ils accéder au master, puisque leur diplôme d'équivalence actuelle est une maîtrise, facultative (Maitrise de Sciences Biologiques et Médicales), qui sera supprimée sans remplacement?
    Si ça continue, avec leur concours atypiques, elles seront exclues de l'université... et transformées en Ecoles! comme les écoles vétérinaires!

    7. Quid des cycles universitaires?
    Le master est à cheval sur deux cycles, la licence l'était aussi jusqu'à l'annonce du maintien du DEUG. Je ne sais pas si cette question est vitale, mais la division en cycles était somme toute pratique : Premier Cycle : élévation du niveau, Deuxième Cycle : spécialisation, 3ème Cycle: recherche, stage! Et il permettait une représentation étudiants plus proche des différences "d'avancement" des différentes années d'études (quoi en commun entre un jeune bachelier et un étudiant de licence?)...

    8. Pourquoi encore parler de diplômes?
    Si le système de crédits est établi (il l'a été avant LMD dans certaines facs : le tonnerre avant l'éclair, la conséquence avant la cause), ne devrait-on pas parler de grade universitaire, de niveau bac +X? Si chaque "licence de truc" a "un résumé des enseignements suivis" différents? A ce moment l'appellation française du LMD, qui a été exclue, était plus explicite : 3-5-8.

    9. Réforme de l'Université avec un grand U?
    La réforme LMD, puisqu'elle donne la parole aux entreprises et des collectivités dans les orientations de l'entreprise me laisse fortement penser que le LMD est une réforme qui pense l'Université... comme l'Université des sciences (et de la santé), des techniques, du commerce, du management, et du droit et des langues, à la rigueur. Et les sciences humaines? Je ne pense pas que cette réforme ait été pensée en les prenant en jeu. Le fait d'assimiler systématiquement le Master et le Doctorat avec une recherche en labo ou "en partenariat avec les entreprises" (masters professionnels, ou masters recherche en biotechnnologies, par exemple), comme c'est fait partout (l'association de Doctorants de ma région ne parle que de ça : labo, labo, labo, labo), montre bien que toute la réforme actuelle de l'Université pense aux études scientifiques, techniques et commerciales.

    9bis. L M Deeee : Yeaaaah! So amazing!
    Il ne faut pas oublier que LMD est un concept anglo saxon, disons : américain, l'Université est apparue chez eux bien après la naissance des sciences... L'Université était fonctionnelle dès le début chez eux.
    Nous, nous vivons avec cette Université "pas très scientifique", autant un foyer qui attire des intellectuels qu'un centre où ils évoluent de façon formelle, depuis des siècles, elle est gravée dans notre culture (Rabelais et sa critique de la fac de théologie ). La conception américaine de l'Université est plus proche de nos Grandes Ecoles.
    En arriverons-nous à des cours de Licence ou de Master en anglais, parce que le prof sera américain, et une bonne partie de l'amphithéâtre expédié de son pays d'origine par des parents voulant des études toute prestigieuses, à l'américaine, pour leurs enfants qui n'auront pas eu le temps d'apprendre le français (langue qui n'est aisée que pour les autres "latins"), avant leur 18-20 ans?

    9ter. Objection "éthique"... et politique
    Faut-il obligatoirement arracher les gens à leurs pays pour les "éduquer"?. Un homme qui aura fait son doctorat sur place, dans son pays, avec un sujet de thèse uniquement dicté par les conditions ambiantes et non par une entreprise de la région de la fac où il aura attérit en Europe, sera sûrement plus écouté qu'un homme parti loin des réalités de son pays pendant ses années de jeunesse, qui sera considéré comme un étranger, ou pire, comme corrompu par les moeurs de "là-bas".
    Pourquoi ne pas continuer à développer les interactions, les associations avec les universités d'ailleurs avant de commencer à drainer leurs étudiants, à les saigner à mort? N'est ce pas un impérialisme universitaire?

    Conclusion
    Je suis perplexe. Réussir autant que les américains ce n'est pas réussir comme les américains. L'Union Européenne n'est pas le clone de l'"Union" Américaine...

  4. #4
    invitec9f0f895

    Salut,

    Bon je suis ca de tres tres loin, mais j'ai deux petties remarques :

    1. j'avaix cru comprendre que la DEUG disparaissait au profit d'un premier diplome de niveau licence +3? ca a change?

    2. la selection a l'entree des masters ne serait pas nouveau, car il ne faut pas se faire d'illusion l'entree en maitrise est aussi selectionnée fortement, je ne parle meme pas de la selection en DEA ou en these! c'est encore pire.
    Donc je trouverai plutot bien un systeme ou on n'attend pas bac+4 pour effectuer une selection severe, car ceux qui echouent a ce niveau la, ben ils ont quasiment "perdus" 4 ans

    Enfin je pense que le conservatisme joue un grand role comme frein au changement. Je ne juge pas de l'interet ou non de ces reformes (j'en sais rien), mais meme lorsque l'on est confronte a un systeme qui ne marche pas, on trouvera toujours des groupes de pression pour surtout ne toucher a rien
    Enfin je voudrais preciser que la formation francaise (en tout cas dans mon domaine, la bio), est extremement bien percue a l'etranger. Et que lorsque l'on voit le niveau des etudiants dans d'autres pays, on n'a vraiment pas a rougir du systeme universitaire francais, qui en France souffre de la competition avec les "grandes ecoles".

    Yoyo

  5. A voir en vidéo sur Futura
  6. #5
    invite072b030b

    1. Non, le DEUG survit, il y aura peut-être une possibilité pour les étudiants de demander à ne pas l'avoir (????). Ce que je demande c'est: à quoi bon? le DEUG ne sert que de titre pour accéder en Licence... LMD ou pas! C'est pour cela que je dis qu'avant bac +3, LMD ne réforme rien.

    2. Je crois que le problème pour les grévards chroniques est la peur de l'officialisation de la sélection au lieu de la sélection elle-même... Ce mot fait peur, en amphi de médecine il y a une émeute si un prof le prononce. La sélection est un tabou en France, elle sonne comme : sélection naturelle, loi du plus fort, loi de la jungle, voire eugénisme, racisme... Pourtant il ne s'agit pas d'éliminer mais de répartir...

    Sinon je me suis renseigné, la sélection aura lieu à bac+4, après la première année du Master commune aux deux voies ("master en Y") OU à l'entrée en Master, sans année commune aux deux voies ("master en V").
    Il y aura bien une sélection formelle et massive, et contraignante, en cours de cursus, et des étudiants pourront toujours "avoir fait 3 ou 4 années pour rien". Mais cette sélection portera plus sur quel Master l'étudiant aura la possibilité de faire que sur le droit de continuer ou non... Si un étudiant décide de tout abandonner et de recommencer ailleurs parce qu'il n'a pas eu SON master, ce sera son choix.
    En début d'année, le prof du premier cours a dit au 700 étudiants de psychos de Strasbourg : "il n'y aura du boulot que pour 20 d'entre vous. si vous voulez partir, vous pouvez" Personne n'est parti...

    Il faut sélectionner. Les gens doivent comprendre qu'ils ne peuvent pas toujours faire ce qu'ils veulent, surtout avec l'argent et les moyens de leur facs. S'ils bossent trop peu, ils ne seront pas virés : quelqu'un leur prendra simplement leur place dans le Master de leur choix, en laissant une vacante dans un autre...

    Sinon, je trouve ta remarque fondamentale : doit-on vraiment... changer? enfin changer plus qu'une simple "harmonisation" (une table d'équivalence des diplôme suffirait...)?

  7. #6
    invite49182f81

    bonjour à tous,

    je trouve cette discussion très intéressante car elle a le mérite de poser les vrais problèmes. c'est une discussion qui m'intéresse d'autant plus que je suis élu dans un conseil d'UFR (les instances qui élaborent la mise en place pratique des masters au sein des universités : leurs projets sont validés par les CA, CEVU, CS, équipe présidentielles puis ministère et CNESER).

    j'ai donc l'occasion, en tant qu'étudiant, de participer de cette réforme qui est lon d'être simple.

    je propose donc de prendre part à cette discussion : je vais peut être reprendre chacun des points repris plus haut, ce sera plus simple.
    il faut savoir que la mise en place des masters peut légèrement différer selon les universités.

    R1. pour le moment ce n'est pas un point très clair. le DEUG reste un diplôme valable. mais ce ne sera plus un grade. la licence sera le grade. autrement dit le DEUG n'aura plus une très grande valeur (il n'en a déjà plus vraiment) : ce sera un diplôme d'université. vu la philosophie ambiante, je pense que l'étudiant s'inscrira en licence 1 (L1), puis en L2 et L3. Simplement en L2 on lui délivrera son DEUG.
    les licences seront organisées autour de mention ou option, ou spécialités. selon les universités, les mentions pourraient intervenir dans le cadre du L3.
    ainsi le DEUG resterait la base, le tronc commun de la licence réformée.

    R2. dire que l'étudiant licencié candidatera pour un master n'est pas vraiment aceptable. deux types de masters sont prévus : un schéma en V ou on se spécialise dès le M1, un schéma en Y où on se spécialise en M2 après un M1 à fort tronc commun. la spécialité définit notamment l'orientation professionalisante ou à dominante recherche.
    d'après le décret, il y a sélection au niveau de la spécialisation. c'est à dire en M1 pour le V et en M2 pour le Y.
    si on admet que le Y semble le plus répandu, il n'y aurait donc pas de sélection en M1 mais en M2.
    donc on ne "candidaterait" que en M2. puisqu'il y a admission de fait en M1.
    l'ennui est le suivant : alors qu'aujourd'hui on a 1 maitrise dans chaque spécialité, on aura demain 10 masters. il se pose un problème d'effectifs : on ne peut pas accepter 70 étudiants dans le master alpha et 5 dans le master beta. donc il y aurait des quotas. d'où une sélection implicite en M1... Merci aux syndicats étudiants qui ne voulaient pas de la sélection en M1 : non seulement elle existera de toutes façons, mais en plus il y a également une sélection en M2, officielle cella là...
    nuançons : vu lenombre de masters, la très grande majorité des étusiants sera prise en M1 sans soucis : mais elle ne sera peut-être pas prise dans les masters les plus courrus.

    R3 : modalités de sélection.
    on s'achemine vers une étude du dossier. pour la sélection officielle (M2), étude de dossiers et éventuellement entretien. tout dépend des masters, même pas des universités cette fois ci ! Tout dépend aussi du nombre de candidats.
    sachant qu'un étudiant validant le M1 a de fortes chances d'être pris dans le M2 correspondant.

    R4 : la répartition des masters.
    le problème ne change pas de la situation actuelle. aujourd'hui les DESS sont répartis sur tout le territoire. et chaque universités se spécialise dans ses DESS. ce sera la même chose pour les masters. ça ne devrait pas obliger les étudiants à bouger davantage. par contre ils pourront bouger plus facilement s'ils le souhaitent (à noter que les bourses existent) : au niveau national certes, mais aussi au niveau européen puisque les diplômes qu'il aura acquis seront reconnus. actuellement quand des étudiants viennent de Pologne, on a du mal à savoir exactement ce qu'ils ont fait durant leurs 3 premières années d'études.
    avec la réforme, non seulement on saura sur quelles bases sont créés les masters (meileures comparaisons) et on saura également précisément le contenu de la formation dans sa spécialité grâce au supplément au diplôme.

    R5 : la maitrise.
    le problème est différent. la maitrise subsiste en tant que diplôme et pas en tant que grade. ce sera une maitrise d'université. qui n'aura de valeur que dans le sens où c'est une partie d'un enseignement cohérent, celui du master. l'étudiant qui valide son M1 a sa maitrise. il sera dans la plupart des cas pris en M2. Sinon, il pourra toujours postuler dans un autre M2 même s'il n'a pas fait le M1 correspondant (tout à fait possible mais difficilement imaginable en pratique : ce sera un comportement de marge, sauf à considérer très justement que des masters de Bordeaux seront très proches de masters de Strasbourg).
    mais si l'étudiant ne valide pas M1, il n'aura pas sa maitrise !
    il doit donc redoubler M1. mais sera t il pris en M2 ensuite ? pas sûr...
    il devrait donc redoubler son M1 dans un autre master.
    pour les profs de lycée, le CAPES subsiste.

    R6 : joker

    R7 : les cycles n'ont plus de signification. ce détail terminologique ne sera bien sûr plus valide. la cycle sera L puis M puis D.
    idem pour les conseils d'UFR dont les compétences vont se chevaucher. par exemple certains UFR sont compétent pour les DEUG, licences, maitrise et DEA alors que d'autres le sont pour DESS et doctorat.
    ce sont deux entités différentes aux pouvoir différents. avec la réforme, ces deux UFR sont ocncernés par les masters. or ces deux entités ne peuvent pas voter ensemble : aucun légitimité juridique... il va devoir y avoir une refonte des organes.

    R8 : je saisis mal la remarque. L M et D restront des diplômes, mais sont également des grades...

    R9 : je ne suis pas un spécialiste de sciences humaines. en fait tout dépend. je suis élu dans un conseil d'UFR d'économie et de gestion. or la réforme est la même partout. l'économie est une science humaine : il y a de la recherche, il y aussi des métiers "professionnels"...

    R9bis : je crois que ce n'est pas du tout à l'ordre du jour (lol). tout restera français. par contre pour valider son master la maitrise d'une langue vivante sera indispensable.

    cette réforme a pour but de faciliter la mobilité étudiante. il faut bien voir qu'aujourd'hui avoir fait une partie de ses études à l'étrangers est très porteur.
    les masters sont encadrés, leur contenu sera cohérent (contrairement à ce que l'on peut entendre). mais les universités vont pouvoir développer des spécialités d'excellence. et donc elles vont être en concurrence sur leur offre de formation. le master s'appuie obligatoirement sur une intervention de professionnels, et sur un centre de recherche piloté par des chercheurs reconnus, dont les travaux, nombreux, sont de qualité. c'est la condition sine qua non pour le ministère valide le projet de l'université.
    donc les formations seront davantage en phase avec les attentes des professionnels.

    la question de la sélection est un faux problème : la sélection existe déjà aujourd'hui avec les DESS.
    l'ennui est le suivant : une célèbre association (syndicat) étudiante n'a pas accepté la sélection en M1 : conclusion pour le Y il y a sélection en M2 mais sélection officieuse en M1. donc deux sélections (une naturelle en M1 et une artificielle en M2) pour un même diplôme : du jamais vu !!
    il faut remercier ce syndicat efficace.

  8. #7
    invite072b030b

    merci pour cette réponse éclairée et posée, je comprend mieux maintenant.

    Ce que je demandais au point 8 était : faut-il encore parler de diplôme en tant que standard (par exemple dire : "j'ai une licence de Bio!") alors qu'avec les crédits de transfert ECTS, on choisit sa licence à la carte.

    Quoiqu'il en soit ce système me paraît séduisant s'il réduit le nombre de diplômes qui jalonnent le cursus de l'étudiant; mais le fait que le DEUG ne soit plus un titre national ne va-t-il pas bloquer les étudiants ou au moins les retenir un peu pendant 3 ans sur la même Université?
    Si j'ai bien compris la maîtrise sera comme le DEUG, fantômatique.

    Je ne considère pas l'économie/gestion comme une science humaine. Sur Strasbourg, c'est l'Université des sciences, Louis Pasteur alias Strasbourg I, qui s'en charge. D'ailleurs, notre regretté vice président étudiant, Nicolas Ménard, qui nous a quitté récemment (ce qui m'a attristé) était étudiant en économie, et parfaitement représentatif des attentes des étudiants en sciences exactes.
    Quand je parle de sciences humaines, je parle essentiellement des facs de lettres, philo, art pla, histoire.... Qui n'ont pas vraiment de rapport avec la structure des études de sciences, voire pas du tout. et aucun rapport avec le monde des entreprises, ou peu.
    Le terme de "master recherche" serait un non sens dans ces disciplines, le DEA était un terme plus consensuel.
    Dans ces disciplines, le DEA consistait en un travail de recherches documentaires n'exigeant aucun moyens particuliers, pas en des recherches expérimentales ou théoriques exigeant l'appui d'une entreprise, d'un centre de recherche, etc. C'est une démarche inverse : l'étudiant en DEA y coûte un peu moins qu'un étudiant en maîtrise, le thésard ne coûtant presque rien... Le Master dont l'esprit est tiré des attentes des entreprises y tombe mal...
    Je regrette donc toujours que cette réforme soit pensée pour les études qui intéressent le monde économique... c'est-à-dire les sciences et technologies, et autres.

    Pour la sélection, je ne suis pas contre; je crois que les étudiants devraient comprendre que le seul choix possible est entre une sélection "à la loyale" avec un contrôle sévère ou une sélection sauvage... cf. mon exemple de psycho.

    Une dernière question : le doctorat va-t-il être modifié?

    Cordialement

  9. #8
    Eilura'
    Invité
    Citation Envoyé par Neutrino
    mais le fait que le DEUG ne soit plus un titre national ne va-t-il pas bloquer les étudiants ou au moins les retenir un peu pendant 3 ans sur la même Université?
    C'est vrai... moi je suis en 2ème année, je sais que pour l'instant, si on veut faire un DEA particulier, il est préférable de faire sa maïtrise voir sa licence dans la fac qui le dispense. L'an prochain, j'entre en L3, je préférerai valider ma licence dans ma fac mais que se passera-t-il quand je voudrais changer de fac ensuite? Est-ce que l'on me prendra en Master 1?
    Le système actuel permet de changer d'université sur une année de maîtrise ou de licence, le prochain risque de nous immobiliser et de défavoriser les étudiants des petites facs provinciales...
    Quand à choisir une grosse fac dés le début de son cursus universitaire, ce n'est pas immaginable financièrement quand on habite pas en ville.

    Pour la sélection, je ne suis pas contre; je crois que les étudiants devraient comprendre que le seul choix possible est entre une sélection "à la loyale" avec un contrôle sévère ou une sélection sauvage... cf. mon exemple de psycho
    Je suis d'accord sur le principe de la séléction necessaire mais pas sur concours, sur dossier et motivation je trouve ça plus juste.
    Eil.

  10. #9
    invite072b030b

    Pour moi sur dossier ou concours peu importe, le tout est que ce soit équitable, et surveillé. et qu'il y ait des sanctions encore plus lourdes pour les fraudes qu'actuellement pour les examens.

    Cordialement

  11. #10
    invitea4a042cf

    sur dossier et motivation je trouve ça plus juste.
    Je trouve au contraire que c'est la porte ouverte à tous les copinages. Alors qu'un concours, au moins, tout le monde a les mêmes chances.

    Quant à la sélection, OK, mais il faut aussi laisser une chance aux étudiants moyens au lycée qui se "révèlent" en fac. Ca existe.

  12. #11
    invite072b030b

    Moui mais en officialisant ce que tu proposes, Cécile, ce qui est juste, le moyen deviendra médiocre, le médiocre, passable, et le passable, mauvais.
    Et au final plus personne ne sera motivé pour le concours (les étudiants studieux ne voyant pas pourquoi augementer leur travail si on ralentit pour que les autres rattrapent le train en marche), ni pour bosser au lycée.
    E pendant ce temps, les grandes écoles riront aux nez de la fac qui organisera des cours de rattrapage le soir pour les notions de base...

    Non, égalité des chances, point barre, avec un concours c'est plus simple. Tant pis pour ceux qui mettent 18 ans à se réveiller. Surtout qu'en fac on reprend tout depuis le départ (certains profs n'ont pas vu le programme de Terminale depuis 10 ans à ce que j'ai lu), les lacunes du lycée ne pèsent que dans les quelques chapitres en rapport avec la Terminale... Tout le monde part de 0 en fac, mais...

    Par contre il y a une lacune qui ne se rattrape pas : le fait d'avoir laisser pousser un baobab dans ses deux mains pendant les 7 années d'assistanat qu'on nomme études secondaires... C'est sûr qu'un gamin qui a été visionnaire à 15 ans et qui a bossé un minimum pdt son bahut a plus de chances qu'un travailleur minimum passé deux fois en classe supérieure avec 9.9 de moyenne, ni plus ni moins.

  13. #12
    kinette

    C'est vrai... moi je suis en 2ème année, je sais que pour l'instant, si on veut faire un DEA particulier, il est préférable de faire sa maïtrise voir sa licence dans la fac qui le dispense. L'an prochain, j'entre en L3, je préférerai valider ma licence dans ma fac mais que se passera-t-il quand je voudrais changer de fac ensuite? Est-ce que l'on me prendra en Master 1?
    Le système actuel permet de changer d'université sur une année de maîtrise ou de licence, le prochain risque de nous immobiliser et de défavoriser les étudiants des petites facs provinciales...
    Quand à choisir une grosse fac dés le début de son cursus universitaire, ce n'est pas immaginable financièrement quand on habite pas en ville.
    Bonjour,
    Pour ma part je vois aussi le même problème se pointer.
    Jusqu'à maintenant on pouvait rester dans une fac jusqu'en maîtrise et postuler en maîtrise à plein de DESS et DEA.
    J'ai ainsi pu changer de fac pour mon DEA.
    J'avais commencé mon cursus dans une fac qui n'était soit-disant pas une des meilleures mais ça m'arrangeait pour la distance et financièrement (sur Tours, j'ai même pu avoir un studio en cité U, chose impensable dans une grande ville, le resto U était super, la fac à visage humain).
    Maintenant ne risque-t-on pas de voir les bon étudiants se concentrer su les "grandes facs" dès le départ? Avec le risque que dans ces grandes facs les étudiants moyens se retrouvent sur le carreau (car rejetés aussi des petites)?

    Bref moi je n'aurais pa aimé vivre avec ce système...

    K.
    Nomina si nescis, perit et cognito rerum.

  14. #13
    invite072b030b

    C'est bien ça le seul truc que je redoute : des migrations étudiantes. Il est hors de question que M. Ferry nous impose ça alors que le gouvernement a regardé les allocations de logement étudiants avec appétit il y a moins de 6 mois et, que même avec ces allocations, l'offre est toujours très inférieure à la demande, et pas de qualité égale...

    Ici encore on voit que LMD "sent" à plein nez l'esprit américain, car aux Etats Unis il n'y a pas de villes universitaires mais des Universités-villes, où la construction de logements était simultanée et indexée sur celle des facultés écoles etc, par exemple Stanford, construite par testament au beau milieu d'un plateau désert...

    Se déplacer d'une Université à l'autre n'y est pas un problème car 1 place dans l'amphi = 1 place dans une chambre! De même aux USA, tout le monde est sur le même pied : tous doivent partir habiter sur le campus (ce qui est injuste pour les moins riches, en passant).

    En France, les Universités ont poussé au milieu des villes, elles sont attachée à un secteur géographique donné (exemple : pour les DEUG à capacité limitée, priorité aux titulaires du bac de l'académie!).

    Je suis sûr que les gens ne comprendront pas si leurs enfants leur demandent d'aller continuer leurs études à Paris au bout de bac+3, ou de commencer un cursus de sciences ailleurs alors que la licence est présente dans la ville de résidence... Cette idée de mobilité est complètement étrangère aux Français! C'est pour ça que je n'étais pas très d'accord pour l'autonomie des Universités même si je trouve que la réforme LMD est enthousiasmante.

    Autres questions :
    - que vont devenir les BTS? Sachant que ce ne sont pas des diplômes universitaires... mais qu'ils permettent l'accès en licence pro tout de même! Je sais que les IUT vont sauter... mais alors ils vont tous devoir être remplacés par des Licences Pros, soit une année de plus alors que les exigeances des entreprises n'ont pas augmenté?
    Sciences Po a été obligée de passer à bac+5... dans des conditions assez floues. Je ne sais pas si une inflation du nombre moyen d'années post bac est une bonne chose...
    - Et les prépas? Considérées comme L1&2?

    LMD pose tellement de problèmes que je crois qu'on pourra se poser des questions jusqu'à la rentrée prochaine...

  15. #14
    invitecb8da676

    Pour l'instant , je ne comprends pas tres bien l'interet d'une telle reforme.

    a. On a des diplomes a peu pres tous les ans. Alors bon on peut tres bien donner un nom different a ceux qui correspondent au systeme global....ca ne changera pas la valeur du contenu et si ca peux faire plaisir a certains

    b. nous avons un systeme un peu difficile a suivre pour les autres systemes universitaires etrangers certes mais bien cote (donc compris et evalue)

    c.l'idee meme de la compet entre fac pour s'arracher les meilleurs etudiants....ca contredit un peu l'idee de l'universite elle meme et de l'universalite du savoir. Il y a assez de la guerre de tranchee entre fac et prepa/grande ecole (j'en sais quelque chose pour etre passee de la tranchee prepas a celle de la fac). Je pense que notre pays est trop petit pour que ce systeme ne soit pas mortifere. A terme on risque de voir les universites parisiennes creuser le fosse avec les petites unites de la province....alors qu'au depart le premier centre universitaire en France a vu le jour dans le sud.

    d.Pour completer le point precedent, il est tout de meme preferable que l'universite reste fortement ancree dans le tissu socioeconomique regional, le nouveau LMD le prend il en compte ou pas du tout?

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