La bosse des math, mythes ou réalité ?
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La bosse des math, mythes ou réalité ?



  1. #1
    invite04a47304

    La bosse des math, mythes ou réalité ?


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    Je suis un futur enseignant auprès des clientèles en difficulté et je cherche à comprendre pourquoi deux enfants qui sont issus d’une même famille qui reçoivent une éducation similaire et qui vivent dans un environnement semblable puissent avoir des capacités mathématiques divergentes. En y réfléchissant bien, je pense que la supposée «bosse des maths» n’est peut-être pas étrangère à cette situation.


    · Qu’entendons-nous exactement par «La bosse des maths»?

    · Existe-t-elle réellement de façon physiologique ou est-elle plutôt un concept associé à des compétences mathématiques élevées?

    · Si elle existe, est-elle innée ou acquise? Peut-on la développer?

    · Est-elle mesurable? Comment l’évaluer? Avec quel outil? Qui pourrait poser un diagnostic?

    · Est-elle observable dans un contexte naturel ou seulement en contexte scolaire?

    Merci!

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  2. #2
    invitef2671992

    Re : La bosse des math, mythes ou réalité?

    En fait tout dépend où tu situes cette bosse (sans idées mal placées merci!).

    Sérieux, c'est une grosse légende...

    Chacun a ses spécificités et ses capacités, c'est ce qui fait de nous des être différents, la seule chose importante est de RESPECTER cette ou ces différence(s). Certains sauront de quoi je parle.

    Perso la "bosse des maths", je ne l'ai jamais eue, je suis plus littéraire qu'autre chose.

    Francis

  3. #3
    invite481583a6

    Re : La bosse des math, mythes ou réalité?

    Je pense que la bosse des maths est un "don". Oui on peut avoir le don des mathétiques, être naturellement plus doué dans ce domaine que les autres, que cela soit naturel.Et d'ailleurs je pense même que c'est un don beaucoup plus inné que les autres, en ce sens ou quand on l'a , on n'a presque pas besoin de travailler pour comprendre. Les maths on a ça dans le sang ou on l'a pas.
    Je pense que celui qui n'a pas la bosse des maths, même en, fournissant tous les efforts et le travail du monde n'arrivera jamais à atteindre l'aisance de celui qui a la bosse.

  4. #4
    _Goel_

    Lightbulb Re : La bosse des math, mythes ou réalité?

    Bonjour,

    Je me suis posé exactement la même question...
    Ayant fait une prépa scientifique (classique, sans grande prétentions), j'ai rencontré 2 personnalités différentes :
    - le premier bossait dur chez lui, fesait des recherches, lisait les revues mathématiques, et sa passion est de démotrer la conjecture de Syracuse... (bon courage ! ). Un jour il a dit au prof de math : "J'ai un moyen de faire plus rapidement la démostration..." : La tête du prof de math ... (Nota : mais il a divisé par 4 le nombre de lignes de la démo... la tête du prof )
    - le second, ne fesait rien... mais alors rien. je m'en foutiste au possible, il arrivait courrament avec 30 min de retard, passait ses soirées dans les bars à se rouler des joints, méprisait tout le monde, sortait 1 h avant la fin des DS, fesait les DM (donnés 15 jours à l'avance) pendant les 2h de cours précédant leur remise...

    Au final : le premier élève avait une moyenne de 18.5 (en prépa !) ... Mais il n'était que second .

    De là je réponds : OUI, la bosse des math (au sens d'une aptitude supérieure à comprendre la logique mathématique) existe chez certains individus.

    Une explication que je me donne est que les neurones seraient normalement uniforméments répartis à la surface du cortex. Dans le cas de certains individus, la répartition pourrait être "non homogène", entrainant des modifications dans certaines parties du comportement (autisme, dyslexie, hyperactivité...) le fait d'être une bosse des math pourrait être assimilé à un trouble "positif" du comportement, comme un grande maitrise des gestes de certaines parties de son corps peut créer d'éventuels champions (foot, tennis...). De plus beacoup d'autistes possèdent des dons extraordinaires en maths (donner instantanément la racine neuvième d'un nombre à 6 chiffres avec plusieurs chiffres après la virgule par ex.)

    Cependant cette explication, est subjective, personnelle et non-scientifique. Aussi, je suis ouvert à toute forme de critique, d'affirmation ou d'infirmation de ma "théorie".

    Néanmoins : Certains facteurs peuvent favoriser l'apprentissage comme la motivation ou l'épanouissement infantile (0-5 ans)

  5. A voir en vidéo sur Futura
  6. #5
    invite17d6adbf

    Re : La bosse des math, mythes ou réalité?

    Citation Envoyé par _Goel_
    Au final : le premier élève avait une moyenne de 18.5 (en prépa !) ... Mais il n'était que second .
    Est ce qu'on doit comprendre que le deuxieme eleve (je m'en foutiste etc...) etait premier de la classe?

  7. #6
    _Goel_

    Re : La bosse des math, mythes ou réalité?

    Citation Envoyé par firespray
    Est ce qu'on doit comprendre que le deuxieme eleve (je m'en foutiste etc...) etait premier de la classe?
    Ben... oui.

    PS : il était en plus arrogant, ne se prenait pas pour de la m... et fesait les DM au dernier moment pour éviter qu'on lui pique les réponses.

  8. #7
    kinette

    Re : La bosse des math, mythes ou réalité?

    Bonjour,
    Attention toutefois au problème de l'auto-réalisation de prédictions: un individu qui se catalogue lui-même comme nul en maths, ou l'est par d'autres personne aura moins de facilités à aborder cette matière que celui catalogué comme doué. On insiste souvent en maths sur l'importance du "don", ce qui n'est pas le cas pour pas mal d'autres disciplines, et on augmente peut-être par là-même les écarts.

    On observe ce genre de problème notamment pour les différences filles-garçons: si on effectue des tests de style "géométrie dans l'espace" (où le cliché affirme généralement que les garçons sont plus doués), les filles réalisent des scores inférieurs aux garçons (et encore inférieurs si on les avertit qu'on souhaite démontrer une telle différence). Par contre, si on ne met aucun enjeu sur les mêmes tests (présentés comme un jeu, sans comparaison) on obtient des résultats similaires entre sexes...
    Ce genre de problème a aussi été démontré pour les classement par niveau (si on manipule les classements, ceux dont le classement a été artificiellement remonté obtiennent ensuite des scores supérieurs au témoin sans manipulation)...

    K.lichés
    Nomina si nescis, perit et cognito rerum.

  9. #8
    invite6c250b59

    Re : La bosse des math, mythes ou réalité?

    Citation Envoyé par tonyboy
    · Qu’entendons-nous exactement par «La bosse des maths»?
    C'est une expression qui remonte à la phrénologie de Gall. Selon sa théorie, les bosses du crâne reflétaient des zones cérébrales particulièrement développées liées à des capacités particulières. C'est le père du localisationnisme, même si c'est un peu une ascendance honteuse (ça marche pas son affaire).

    Citation Envoyé par tonyboy
    · Existe-t-elle réellement de façon physiologique ou est-elle plutôt un concept associé à des compétences mathématiques élevées?
    La spécialisation existe au niveau cérébrale, sauf qu'elle ne correspond pas forcément à des catégories "naturelles" pour notre compréhension: les capacités mathématiques s'appuient vraissemblablement sur l'interaction de plusieurs aires cérébrales (et cérébellaires aussi d'ailleurs).

    Complication suplémentaire: il y a une multitude de façon de penser en mathématique (approche logique, géométrique, etc.). Or ces stratégies ne sont pas forcément toujours développées de la même façon chez tout le monde, et ne s'appuient pas forcément sur les mêmes aires...

    Citation Envoyé par tonyboy
    · Si elle existe, est-elle innée ou acquise? Peut-on la développer?
    Les deux mon capitaine, comme presque tout en bio d'ailleurs. Oui.

    Citation Envoyé par tonyboy
    · Est-elle mesurable? Comment l’évaluer? Avec quel outil? Qui pourrait poser un diagnostic?
    Bien sur. Par le QI ou par des examens en maths. Un psychologue ou un prof de math

    Citation Envoyé par tonyboy
    · Est-elle observable dans un contexte naturel ou seulement en contexte scolaire?
    Les deux. Il y a ainsi des études qui se font en relevant l'utilisation de concepts mathématiques dans le jeu chez les enfants en "milieu naturel" (cours de récré en maternelle).

    Citation Envoyé par _Goel_
    Une explication que je me donne est que les neurones seraient normalement uniforméments répartis à la surface du cortex.
    Perdu: la répartition n'est jamais homogène.

    Citation Envoyé par _Goel_
    De plus beacoup d'autistes possèdent des dons extraordinaires en maths
    Très peu. Ce genre de "don" est vraissemblablement lié à la mémoire à long terme, autrement dit à un surapprentissage étroit dans un domaine. Je ne suis pas sur que ces niveaux de performances ne soient pas atteignables par n'importe quelle personne déterminée à y passer 15 heures par jours pendant des années... je crains que ce ne soit ce qui se passe avec les autistes "de haut niveau".

    Sur le reste, tout à fait d'accord avec kinette, même si ça n'empêche pas qu'il y ai un avantage à la base. Personnellement je pense que c'est une capacité particulièrement propice à la canalisation.

  10. #9
    invite54eee489

    Re : La bosse des math, mythes ou réalité?

    La bosse des maths est selon moi,une personne qui est apte à saisir des notions mathématiques beaucoup plus rapide que d'autre.

  11. #10
    _Goel_

    Re : La bosse des math, mythes ou réalité?

    Citation Envoyé par bherteloo
    La bosse des maths est selon moi,une personne qui est apte à saisir des notions mathématiques beaucoup plus rapide que d'autre.
    Non, à raisonner plus rapidement.
    Ta beau connaitre ton cours par coeur, si on te donne un problème tu va peut-être pas savoir le résoudre.
    Certains élèves trouvent instinctivement la solution. ils savent quelles propriétés à utiliser, comment faire cheminer leur raisonnement.

    Il y a actuellement sur Terre une personne capable de donner INSTANTANEMENT la racine neuvième d'un nombre à 6 chiffres. Et ce infiniement.
    Il dit qu'il associe une couleur à chaque chiffre. lorqu'il pose dans sa tête l'opération, il voit le résultat "en couleur" il n'a plus qu'à lire ces couleur. Impressionnant. Il dit qu'il peut se tromper entre le 6 et le 9 car il ont presque la même couleur (rose et rouge pale je crois). Je ne pense pas que cela soit un canular, car il participe (régulièrement ou continuement) à des test (scanner etc...) encadré par des médecins... Et j'ai vu cet homme dans une émission du service public on ne peut plus sérieuse. Me suis-je laissé abuser ?
    Le succès c'est d'être capable d'aller d'échec en échec sans perdre son enthousiasme

  12. #11
    invitec5b3da73

    Re : La bosse des math, mythes ou réalité?

    J'ai personnellement une autre approche de cette bosse des maths (d'après mon vécu).

    Je pense qu'il y a en plus des aptitudes naturelles (surnaturels plutôt) de certains, des cas où le milieu intervient.
    Pour moi, les maths, c'est cette matière où les dernières questions du DM restaient pendant des heures un galimatias et que je ne lisais même plus à la fin. Et ce depuis le lycée et ça a duré en prepa...
    Ce qui a fait pour moi des maths une matière à part: une fois le cours su, je faisais le minimun syndical du gars qui connait son cours mais qui voit pas plus loin. (exception pour les proba où j ai accroché!).

    Pendant ma prépa d'ailleurs, j ai rencontré un matheux (un à peu près humain, à savoir qu'il lisait un minimun ses cours). Mais pour lui, les maths était un jeu de piste, passionant exercice intellectuel que je trouvais on ne peut plus inintéressant (bof, l'algèbre= tetracapillectomie totalement denoué de sens concret (par contre, j adore la physique et la chimie pour leur "terre-à-terrisme")).

    Mais lui, avait une mère agrégée de math et un père ingénieur: depuis l'enfance, ses dm etaient des énigmes familiales avec des petits coups de pouce de temps en temps. Alors évidemment il avait des facilités (le plus drôle, c'était en sup lorsqu'il partait avec la prof sur des conversations que bien peu comprenaient ).

    Et ses petits frères sont étonnamment très bons en math aussi

    Après, il avait les 2 ou 3 non-humains des MP* qui ne venaient pas en cours et torchaient tous les DS en 1h30. Mais ça, c est autre chose.

  13. #12
    invite00c42ab8

    Re : La bosse des math, mythes ou réalité ?


  14. #13
    invite9b06c290

    Exclamation Re : La bosse des math, mythes ou réalité ?

    Bonjour,

    On en revient toujours à l'éternel débat de l'inné et de l'acquis...

    La génétique, le développement de l'embryon, l'environnement , les apprentissages, les expériences de l'enfance finissent par "modeler" le cerveau et lui donner des aptitudes plus ou moins poussées dans différents domaines de compétence (langage, logique, mémoire, calcul, etc.).

    J'ai la faiblesse de penser que les prédispositions innées jouent un grand rôle dans certaines disciplines comme les mathématiques ou le dessin par exemple.

    Chacun de nous a connu à l'école maternelle ou primaire un gamin qui était capable, sans apprentissage préalable, de dessiner des maisons en perspective alors que la plupart étaient condamnés au carré surmonté d'un triangle.

    C'est un peu l'analogue artistique du "génie" des maths qui hante les MP* et qui n'a pas besoin de lire ses cours.

    Pour ma part, j'ai eu des facilités en maths jusqu'au lycée. Ensuite j'ai du bosser dur parce que mes "talents naturels" avaient atteint leurs limites. J'ai eu des résultats corrects en prépa mais j'ai dû cravacher alors que certains condisciples réussissaient bien mieux en bossant beaucoup moins. J'avais par ailleurs davantage de facilités qu'eux en physique/chimie.

    Je pense qu'il faut accepter l'idée que nous ne sommes pas nés égaux et que chacun a des prédispositions plus ou moins marquées qui se révèlent relativement tôt. On peut compenser certaines lacunes par le travail mais l'énergie d'activation peut être assez élevée.

    De tels propos peuvent paraître "eugénistes" et reposent effectivement sur peu de faits scientifiques et davantage sur une expérience personnelle et je m'en excuse mais ils expriment ma conviction profonde.

    Cela ne signifie pas pour autant qu'un enfant est condamné dès la naissance à être nul en maths mais je pense qu'il faudrait pouvoir détecter assez tôt les difficultés et les prédispositions des enfants afin de les aider à travailler leurs points faibles et à leur permettre de valoriser leurs points forts.

    Plus facile à dire qu'à faire. On peut facilement tomber dans la prédiction auto-réalisatrice comme cela a été évoqué...

  15. #14
    invite00c42ab8

    Re : La bosse des math, mythes ou réalité ?

    Pour faire pencher dans la balance de l'acquis, je dirai que tout mutant peut introspecter sa pensée et la décrire aux sous-doués. Ceux capables de l'apprendre y seront hissés.
    Aussi, quel que soit notre niveau mental, si nous sommes capables d'apprendre, nous pouvons jeter un coup d'oeil au niveau mental suivant. L'acquis peut donc toujours jouer un rôle. A tout moment, tant que nous sommes plastiques nous pouvons améliorer notre perception ou technique de pensée (gestion cognitive) du monde.

  16. #15
    invite80fcb52e

    Re : La bosse des math, mythes ou réalité ?

    Moi j'avais un prof de maths en licence, qui était assez dégarni sur le crane et il avait une très belle (et grosse) bosse en haut du front!

    C'était assez marrant ........................... pour un prof de maths!!

  17. #16
    invite341bf20d

    Re : La bosse des math, mythes ou réalité ?

    Bonsoir, pour ma part je dirais que la bosse des maths n'existent pas , je dirais que ça tient au profil du cerveau de la personne , parce que j'ai remarqué que la manière de penser en mathématiques est très particulière (pragmatisme, logique , analyse , calcul , déduction , induction ...) mais aussi que cette manière de penser est tellement basique , on se pose les questions les logiques et les réponses les plus terre-à-terre càd qu'on ne cherche pas midi à 14h, ce mode de penser n'est pas unique aux matheux , mais aussi aux physicien , à l'informaticien , logicien .... , donc je crois que quelqu'un n'est pas spécifiquement doué en math mais que son cerveau est fait pour fonctionner de cette façon, donc une personne possédant cette forme d'intelligence et des capacités pour l'abstraction, est faite pour les maths, la physique, l’informatique, mettre en place des stratégies ou des tactiques comme aux échecs. Sinon comment peut-on expliquer que 2 personnes fortes en maths, mais que l'une est plus bonne que l'autre ?? Cette personne aurait-elle reçu une plus grande quantité " de don mathématique" que l'autre ?

  18. #17
    JPL
    Responsable des forums

    Re : La bosse des math, mythes ou réalité ?

    Je pense qu'on mélange joyeusement aptitudes mathématiques et aptitudes au calcul. Je dirai (presque) que ça n'a rien à voir.
    Rien ne sert de penser, il faut réfléchir avant - Pierre Dac

  19. #18
    invite9b06c290

    Re : La bosse des math, mythes ou réalité ?

    Citation Envoyé par JPL Voir le message
    Je pense qu'on mélange joyeusement aptitudes mathématiques et aptitudes au calcul. Je dirai (presque) que ça n'a rien à voir.
    Bonjour,

    certes... les différentes disciplines des mathématiques demandent différentes aptitudes. On peut être excellent en calcul et nul en géométrie, exceller en algèbre linéaire et avoir des difficultés avec les probas etc.

    Je tiens également à m'inscrire en faux contre l'idée selon laquelle les maths et la physique c'est pareil. On peut être très bon en maths et beaucoup moins en physique et inversement (en tout cas jusqu'à un certain niveau).

    En ce qui concerne l'opposition inné/acquis, je me suis interrogé sur l'apprentissage des langues. Nous sommes tous d'accord sur le fait qu'un bébé/jeune enfant élevé dans un milieu bilingue sera parfaitement bilingue à l'age de 3-4 ans, indépendamment de ses facultés intellectuelles. Par contre, l'apprentissage d'une langue au collège à l'age de 12 ans est plus ou moins faciles pour les élèves en fonction de leurs "prédispositions".

    Peut-on faire un parallèle avec l'apprentissage d'autres "langages" comme les mathématiques ? L'apprentissage en "immersion totale" permettrait-il à tout-un-chacun d'exceller en mathématiques (ou dans d'autres disciplines) alors que l'apprentissage "scolaire" est beaucoup plus discriminant ?

  20. #19
    invite51d17075
    Animateur Mathématiques

    Re : La bosse des math, mythes ou réalité ?

    Citation Envoyé par jgiovan Voir le message
    Peut-on faire un parallèle avec l'apprentissage d'autres "langages" comme les mathématiques ? L'apprentissage en "immersion totale" permettrait-il à tout-un-chacun d'exceller en mathématiques (ou dans d'autres disciplines) alors que l'apprentissage "scolaire" est beaucoup plus discriminant ?
    je ne sais pas ce que pourrait être une "immersion totale" en mathématique. A part peut être sur le vaisseau Enterprise.

    en ce qui concerne l'innée/acquis je pense que vous oubliez le coté "plaisir" de l'apprentissage.
    c'est d'avantage le plaisir qui facilite l'effort et donc les progrès.
    on voit d'ailleurs souvent une dichotomie assez forte concernant les maths : entre ceux qui aiment vraiment bien et ceux qui detestent.
    Et au milieu ceux sont tièdes mais s'accrochent simplement parcequ'ils sont assez bosseurs.

    Il est d'ailleurs assez etonnant de voir parfois des parcours scolaires non homogène, avec un début difficile, et , à l'occasion d'une année riche en comprehension, un amour naissant pour les maths.

    Au final, des variations possibles de niveau potentièllement importante d'un domaine à l'autre.

  21. #20
    invite00c42ab8

    Re : La bosse des math, mythes ou réalité ?

    Je pense que l'immersion totale met une énorme pression selective sur le développement de nos "algoritmes heuristiques" neuronaux, exigeant un résultat performant et de qualité. Placer la barre haut amène donc à nous découvrir/créer des ressources que nous n'aurions peut-être pas sollicitées autrement. Cela n'enlève en rien qu'il peut y avoir une prédisposition qui facilite la situation gratifiante de réussite.
    Et enfin, je pense que l'attitude face à l'échec est primordiale: l'échec est-il une leçon cuisante pour nous, recommencerons nous, nous découragerons-nous, avons-nous la possibilité de fuir, la volonté de fuir, choisissons-nous la facilité, pensons-nous de nous-même que nous devrions réussir, quelle est notre resistance à la fatigue mentale, etc.

  22. #21
    invite05ccbb13

    Re : La bosse des math, mythes ou réalité ?

    Bonsoir,

    Dans le cas initial cité, la bosse des maths est un mythe.
    Selon moi, il n'est pas nécessaire d'avoir la précocité incroyable de Gauss aujourd'hui, pour s'en sortir correctement en maths du secondaire.
    Dans le cas des deux enfants de la même famille, je crois que leur intérêt pour cette discipline n'est pas égal. Tout simplement.

    D'où, une dominance certaine de celui qui est passionné sur celui qui ne s'intéresse pas aux Mathématiques.
    Si nous lisons les biographies de certains mathématiciens nous pouvons faire un rapprochement concernant leur dévouement de recherche de démonstration. par exemple :

    Râmânujan :
    Ses capacités hors normes pour les mathématiques sont dû à un long investissement. Le livre décisif de sa vie : A synopsis of elementary results in pure and applied mathematics, de G. S. Carr. "Dès ce moment, les mathématiques deviennent son unique intérêt. Il inscrit ses recherches dans un carnet de notes qui le suivra dorénavant comme son ombre.
    Le livre de Carr marque le début de son intense activité mathématique."

    Ce qui montre son implication pour cette science. Une forte curiosité pour les maths. Par ailleurs, j'ai lu qu'il était assez mauvais dans la théorie des fonctions. Branche qui ne figurait pas dans son synopsis. Il aurait été incapable de saisir ces notions. C'est à dire que son intuition fût développée lors de ses premiers travaux dans les domaines mathématiques qui figurais dans le synopsis.
    A croire que l'age est un facteur réducteur de compréhension? Moins d'énergie, plus le cœur à l'ouvrage? Une réflexion réflexe?

    Galilée :
    "À l'âge de dix-neuf ans il découvrit, en chronométrant à l'aide de son pouls les oscillations d'un lustre de la cathédrale de Pise, les lois du pendulaire et trouva ainsi cette formule" :

    Bref, on li de lui : "un bon sens de l'observation, il s'amuse à réaliser les maquettes de machines qu'il a aperçues, Ébloui par l'œuvre d'Euclide, sans diplôme, mais avec de grandes connaissances et une grande curiosité scientifique."

    Avoir la bosse des maths c'est croire au surnaturels, c'est humain de créer des différences entre les gens : "toi tu peux, toi tu peux pas tu n'as pas la bosse des maths." On en rigole, car nous avons compris le sens du mot équanimité et son importance dans les mathématiques et croire qu'un étudiant, peux ne pas étudier ses cours et refaire en 1h30 des démonstrations que des mathématiciens ont mis des siècles à trouvé. C'est hollywoodiens comme scénarios ça, car il ne faut pas confondre le style ; impétueux je m'en foutiste prépa, je glande et je suis un génie. Non c'est très très rare. Le mec il bosse comme les autres.

    Voilà, la passion pour les Sciences c'est ça qui est inné. Le reste c'est de l'acquis et surtout du travail.

    Cordialement

  23. #22
    invite5e57c656

    Cool Re : La bosse des math, mythes ou réalité ?

    salut
    certaine personnes sont plus douées que d'autres en mathématiques. certains élèves, travaillent dur et ont des résultats juste juste malgré leur application et leur dévouement et leur amour pour les maths, d'autres arrivent à comprendre les concepts les plus abstraits avec une facilité inouïe et peuvent même créer de nouveau concepts t'as l'exemple de Gauss et d'Euler , l'origine de tout ça est génétique il existe dans le cerveau un centre de calcul et un centre d'abstraction

    merci

  24. #23
    invite73008d85

    Re : La bosse des math, mythes ou réalité ?

    Il y a évidemment des personnes bien plus douées en maths que d'autres, mais j'avoue ne pas trop savoir si c'est innée ou acquis.

    L'attrait pour les maths est selon moi un élément clé :
    Quelqu'un doué pour les mathématiques aime généralement les maths depuis la maternelle.

    Mais est-ce que son don vient du fait qu'il aime les maths, ou aime t-il les maths à cause de son don ?

    J'ai moi même de grandes facilités en maths par rapport aux autres élèves de ma classe, mais je ne saurais trop dire d'où ça vient. Je pense que c'est parce que je comprend vraiment ce que je fais, ce que je manipule, je n'applique pas tout simplement des méthodes puisque je les retouves par moi-même, et par conséquent je n'ai pas besoin de les apprendre. Par contre, je ne suis pas plus avancés que les autres pour retenir les formules ou repérer une identité remarquable dans au milieu d'un équation de 5 lignes.

  25. #24
    invite5d4a1850

    Re : La bosse des math, mythes ou réalité ?

    Bonjour,

    Je rapprocherai cette aptitude des maths à celle pour la musique. On a établi qu'il y a des familles de musiciens et qu'au delà de l'héritabilité il y a une partie de cette aptitude qui est innée.

    Je me souviens aussi d'expériences concernant l'aptitude à se positionner dans l'espace de bébés avec des différences significatives entre les individus.

    La part d'acquis est forcément importante et la motivation pour acquérir les notions aussi fortement lie à l'histoire de chacun.

    La part d'inné et d'acquis sera comme pour beaucoup de critère intellectuel toujours difficile à quantifier mais il a visiblement une part d'inné dans certaines aptitudes comme celle à maitriser des concepts abstraits ou à se faire des représentations dans l'espace donnant des avantages pour les maths.
    Comme le dit Kinette avec des prédispositions, l'écart se creuse par l'intérêt que l'on trouve dans les domaines où l'on se distingue favorablement.

  26. #25
    invite28b5aa79

    Smile Re : La bosse des math, mythes ou réalité ?

    Je pense qu'il y a un gros facteur psychologique dans les maths...

    Les maths sont souvent représentés comme le truc des "génies"...

    Je me souviens qu'au lycée (et en prépa aussi), les gens faisaient une obsession sur les maths. Personne ne redoute le français, les langues ou encore la SVT. Mais alors la physique et les maths, c'est sensé être ce qu'il y a de plus difficile !

    Personnellement j'ai vécu ça. Quand j'étais en seconde, quelqu'un de première m'a dit :"Fais gaffe, de la seconde à la première il y a un fossé. J'étais à 15 de moyenne générale je suis descendu à 9".
    Avec cet a priori, je me suis mis à avoir peur des maths, et en première j'ai un peu ramé. Je bossais plus dur qu'en seconde et ma moyenne a bien chuté...

    En terminal je me suis ressaisie (pas immédiatement, mais dès le second trimestre), je me suis dit "Bon arrête de stresser pour rien, c'est pas dur, c'est comme un jeu !". J'ai donc arrêté de stresser et ma moyenne a grimpé de nouveau de 6-7 points... (sans travailler davantage) Et en prépa, j'ai réussi à maintenir la même moyenne...

    Et d'un coup je me suis remise à adorer les maths !

    Je sais qu'on peut pas faire de mon cas une généralité, mais bon...

    Si la bosse des maths, c'était tout simplement la confiance en soi ?

    Si on arrêtait de considérer les maths comme "la matière des élites", mais plutôt comme un jeu de logique, je suis sûre que beaucoup plus de gens trouveraient ça facile.

    Je trouve que c'est bien plus facile que les langues ou le français ou la philo ! Surtout au lycée... C'est juste des recettes qu'il faut appliquer !

  27. #26
    stefjm

    Re : La bosse des math, mythes ou réalité ?

    Citation Envoyé par haricotnain Voir le message
    Si la bosse des maths, c'était tout simplement la confiance en soi ?

    Si on arrêtait de considérer les maths comme "la matière des élites", mais plutôt comme un jeu de logique, je suis sûre que beaucoup plus de gens trouveraient ça facile.
    Ca marche aussi avec les lettres.

    Il y a cinquante ans, la voie royale n'était pas les maths, mais les lettres...
    Moi ignare et moi pas comprendre langage avec «hasard», «réalité» et «existe».

  28. #27
    invite9b06c290

    Re : La bosse des math, mythes ou réalité ?

    Citation Envoyé par camaron Voir le message
    Bonjour,

    Je rapprocherai cette aptitude des maths à celle pour la musique. On a établi qu'il y a des familles de musiciens et qu'au delà de l'héritabilité il y a une partie de cette aptitude qui est innée.

    Je me souviens aussi d'expériences concernant l'aptitude à se positionner dans l'espace de bébés avec des différences significatives entre les individus.

    La part d'acquis est forcément importante et la motivation pour acquérir les notions aussi fortement lie à l'histoire de chacun.

    La part d'inné et d'acquis sera comme pour beaucoup de critère intellectuel toujours difficile à quantifier mais il a visiblement une part d'inné dans certaines aptitudes comme celle à maitriser des concepts abstraits ou à se faire des représentations dans l'espace donnant des avantages pour les maths.
    Comme le dit Kinette avec des prédispositions, l'écart se creuse par l'intérêt que l'on trouve dans les domaines où l'on se distingue favorablement.
    Bonjour,

    Un bon point pour camaron...
    Il faudrait retrouver les références (trouvé : http://cahiersacme.over-blog.com/article-7072491.html) mais si je me souviens bien, "l'oreille absolue" est d'origine génétique (ca ne se travaille pas !) mais on perd cette aptitude si on ne reçoit pas de sensibilisation/éducation musicale.

    On n'est pas obligé d'avoir l'oreille absolue pour devenir un bon musicien mais ça aide. A l'inverse, quelqu'un qui a l'oreille absolue ne deviendra pas nécessairement un grand musicien.

    Le concept d'oreille absolue illustre assez bien la part d'inné, d'acquis et le rôle de l'apprentissage, aucun de ces facteurs n'étant nécessaire ni suffisant. Le parallèle fonctionne sans doute avec les mathématiques.

  29. #28
    inviteb14aa229

    Re : La bosse des math, mythes ou réalité?

    Citation Envoyé par _Goel_ Voir le message
    - le second, ne fesait rien... mais alors rien. je m'en foutiste au possible, il arrivait courrament avec 30 min de retard, passait ses soirées dans les bars à se rouler des joints, méprisait tout le monde, sortait 1 h avant la fin des DS, fesait les DM (donnés 15 jours à l'avance) pendant les 2h de cours précédant leur remise...
    Bonjour,

    J'ai connu un gars comme cela, également en prépa (Lille, années 72-4).
    Notes au bac : 20 partout (y compris en philo !), mais "seulement" 19,5 en maths. La même année, 1er au concours général.
    Lui ne méprisait personne, bien au contraire, un des gars les plus gentils que l'on puisse connaître.
    Passait ses journées à se promener avec un bouquin de SF à la main ; passait ses soirées à jouer au basket.
    Ses dialogues avec le prof laissaient les autres élèves pantois.
    Un peu vexé, car "seulement" 2nd à Normal Sup.
    A Normal Sup, a appris le russe pour étudier directement les mathématiciens russes "dans le texte".
    S'il "avait des bosses", ce n'était pas seulement celle des maths.

    Paminode

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