Je plussoie shimikki.
J'ai un autre exemple : la gestion des parcs africains. Durant les années 1980's on pensait que rien ne valait que la nature pour gérer la nature. Cherchant à protéger des espèces en déclin chassées par les autochtones, on a créé des réserves naturelles et virer les populations qui y logeaient auparavant. Tout ça pour finalement voir une recrudescence du braconnage : faute de terres et/ou de ressources, les autochtones déportés s'en remettaient au substantielles primes offertes par les braconniers pour subvenir à leurs besoins.
Et puis fin des 1990's début 2000, on s'est posé intelligemment la question "combien ça nous coûte ?". Entre les déportements de populations avec parfois (pas toujours) des indemnisations, qui revenaient malgré les interdictions vivre sur leurs terres ancestrales, voire aidaient un peu plus à ruiner les efforts de préservation en aidant toute sorte de trafic un tant soit peu lucratif, les salaires des gardes de réserve parfois étrangers qu'il fallait en plus former... Ça chiffrait gros.
Une bonne idée a émergé : et si on employait les autochtones ? C'est moins cher (presque formés, déjà sur place), c'est dans leur intérêt, dans l'intérêt des réserve, et ça évite du politiquement incorrect à coup d'expropriation et de déportation. Les autochtones retrouvent leurs terres, puisent dans leurs savoir et savoir-faire, font le tri, acquiert ou valide des compétences valorisantes socialement... Sans compter que ça fait un plus côté tourisme ethnique. Tout le monde y retrouve son compte, à part peut-être (pas sûr) les braconniers.
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