Un sujet qui en fâche beaucoup... - Page 2
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Un sujet qui en fâche beaucoup...



  1. #31
    noir_ecaille

    Re : Un sujet qui en fâche beaucoup...


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    Je plussoie shimikki.

    J'ai un autre exemple : la gestion des parcs africains. Durant les années 1980's on pensait que rien ne valait que la nature pour gérer la nature. Cherchant à protéger des espèces en déclin chassées par les autochtones, on a créé des réserves naturelles et virer les populations qui y logeaient auparavant. Tout ça pour finalement voir une recrudescence du braconnage : faute de terres et/ou de ressources, les autochtones déportés s'en remettaient au substantielles primes offertes par les braconniers pour subvenir à leurs besoins.

    Et puis fin des 1990's début 2000, on s'est posé intelligemment la question "combien ça nous coûte ?". Entre les déportements de populations avec parfois (pas toujours) des indemnisations, qui revenaient malgré les interdictions vivre sur leurs terres ancestrales, voire aidaient un peu plus à ruiner les efforts de préservation en aidant toute sorte de trafic un tant soit peu lucratif, les salaires des gardes de réserve parfois étrangers qu'il fallait en plus former... Ça chiffrait gros.

    Une bonne idée a émergé : et si on employait les autochtones ? C'est moins cher (presque formés, déjà sur place), c'est dans leur intérêt, dans l'intérêt des réserve, et ça évite du politiquement incorrect à coup d'expropriation et de déportation. Les autochtones retrouvent leurs terres, puisent dans leurs savoir et savoir-faire, font le tri, acquiert ou valide des compétences valorisantes socialement... Sans compter que ça fait un plus côté tourisme ethnique. Tout le monde y retrouve son compte, à part peut-être (pas sûr) les braconniers.

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  2. #32
    invite79ff59a2

    Re : Un sujet qui en fâche beaucoup...

    Bonsoir à toutes et à tous,

    Hum ! J’ai parcouru ce fil, et tout cela est très complexe.
    J’ai en tête la situation de mon village (c’est en Corse, mais il me semble que c’est applicable en de nombreux coins de France …).
    Depuis des temps immémoriaux, mes ancêtres cultivaient des céréales en Corse, île ensoleillée. Ils avaient donc construit quelques « terrasses », des abris agricoles en pierres sèches, etc. Cette culture a disparu au XXème siècle, avec l’arrivée des blés résistant au froid.
    Donc les zones de cultures de céréales, qui étaient peuplées et cultivées depuis des siècles, sont devenues d’abord de maigres pâturages, abandonnés à leur tour, puis – selon les nomenclatures administratives – des « zones naturelles ». Dans celles-ci, il n’y a plus personne, et les champs de blé sont devenus des champs de cistes – déserts, sauf pour quelques chasseurs de loin en loin …
    Il est certain que laisser ces endroits à l’abandon a l’avantage de la simplicité. Mais je ne suis pas sûr que remplacer des champs de céréales, d’arbres (noisetiers, châtaigniers, etc.) par des cistes soit un progrès. Le tout avec les faunes et tout l’écosystème qui vont avec. Ce n’est en tout cas certainement pas le « retour » à la nature préexistante (quand ? au Néolithique ?). Donc, ce n’est pas une façon de créer un « parc naturel ».
    Mais ma critique ne dit pas ce qu’il « faudrait » faire d’« intelligent » de ces zones pour leur rendre leur intérêt ! En fait, je n’en ai pas la moindre idée … Ce n'est pas seulement un problème économique ou politique : sans idées pertinentes de programmes techniques réalistes, économie et politique sont totalement désarmées.
    Ce point est très concret, il se passe chez nous (en France) et j’espère qu’il est dans le cadre de la question de Tatoon 56 … S’il peut déboucher sure des idées applicables j’en serais ravi – et je remercie infiniment d’avance celles ou ceux qui en auront.
    Ce débat me semble important en France, pays muni de vastes zones très (de plus en plus ?) faiblement peuplées.
    Amitiés,

    Jean

  3. #33
    invitef87d8702

    Re : Un sujet qui en fâche beaucoup...

    Citation Envoyé par noir_ecaille Voir le message
    Je plussoie shimikki.

    J'ai un autre exemple : la gestion des parcs africains. Durant les années 1980's on pensait que rien ne valait que la nature pour gérer la nature. Cherchant à protéger des espèces en déclin chassées par les autochtones, on a créé des réserves naturelles et virer les populations qui y logeaient auparavant. Tout ça pour finalement voir une recrudescence du braconnage : faute de terres et/ou de ressources, les autochtones déportés s'en remettaient au substantielles primes offertes par les braconniers pour subvenir à leurs besoins.

    Et puis fin des 1990's début 2000, on s'est posé intelligemment la question "combien ça nous coûte ?". Entre les déportements de populations avec parfois (pas toujours) des indemnisations, qui revenaient malgré les interdictions vivre sur leurs terres ancestrales, voire aidaient un peu plus à ruiner les efforts de préservation en aidant toute sorte de trafic un tant soit peu lucratif, les salaires des gardes de réserve parfois étrangers qu'il fallait en plus former... Ça chiffrait gros.

    Une bonne idée a émergé : et si on employait les autochtones ? C'est moins cher (presque formés, déjà sur place), c'est dans leur intérêt, dans l'intérêt des réserve, et ça évite du politiquement incorrect à coup d'expropriation et de déportation. Les autochtones retrouvent leurs terres, puisent dans leurs savoir et savoir-faire, font le tri, acquiert ou valide des compétences valorisantes socialement... Sans compter que ça fait un plus côté tourisme ethnique. Tout le monde y retrouve son compte, à part peut-être (pas sûr) les braconniers.
    Sauf que ... "la gestion des parcs Africains", ça n'a pas de sens. L'Afrique n'est pas un pays, c'est un Continent, et les politiques de gestion des Parcs Nationaux, au Gabon, au Botswana, et en Tanzanie, pour prendre ces trois exemples, n'ont rien à voir les uns avec les autres. Les problémes qui ont dû être affrontés, et les conséquences des politiques appliquées, sont non seulement différentes, mais parfois carrément opposées :
    La Tanzanie, comme le Kenya, a dû mettre en place des politiques vigoureuses de protection des éléphants, qui auraient disparu sans elles; dans le même temps le Botswana devait affronter un probléme dramatique de dévastation compléte de l'écosystéme dans le Nord du pays, où les berges de la Chobe River ressemblent à un désert aride et sans arbres, à cause ...de la surpopulation des éléphants....
    Et la préservation des éléphants de forêt, les Asala, dans la réserve du Petit Loango, au Gabon, doit tenir compte, comme au Cameroun, de la surexploitation forestiére qui, traçant de nouvelles routes dans la forêt primaire, permet l'accés aux poachers de zones qui leur étaient jusque là inaccessibles ... une problématique totalement inconnue de l'Afrique de l'Est ou Australe, où il n'y a pas de forêt primaire ....
    Bref, ton "résumé" de la situation des Parcs Nationaux Africains n'est pas faux, mais (trés) exagérément réducteur, et me fait redire l'une de mes réponses à Tatoon : Toute réponse simple à des problématiques extrêmement variées, complexes, et changeantes, n'a guére de sens.

  4. #34
    noir_ecaille

    Re : Un sujet qui en fâche beaucoup...

    @bu2bu

    Je m'attachais plus au revirement général de certains aspects, notamment l'exclusion initiale des autochtones de ces zones puis leur implication dans les programmes de préservation et d'études de ces zones. Il y a quand même une nette tendance générale à l'augmentation de l'emploi local (anecdotique par le passé) avec de plus en plus de bourses d'études pour les étudiants aspirants chercheurs locaux. Chaque parc africain rencontre ensuite des problématiques locales particulières

    C'était une illustration certes simpliste mais bien réelle de la complexité de préservation de zones écologiques d'intérêts -- fussent seulement scientifiques, éco-touristiques ou bien plus encore. Façon de dire qu'il serait erroné d'avoir une approche simpliste de ces problématiques par faute de méconnaissance



    @ Jean-GUERIN

    En effet, ces zones sont de peu d'intérêts même écologique. On connaît des cas similaires ailleurs comme la disparition des bocages protégeant initialement les cultures de certaines intempéries, afin d'élargir de quelque ares les terres exploitables.

    Résultat beaucoup d'espèces sont sur le déclin en France par disparition de leurs habitats, alors même que paradoxalement ces habitats sont créés par l'occupation humaine. Pire : dans certaines localité cette "friche" peut conduire ou amplifier des catastrophes : incendie dans le sud par non pâturage des broussailles, débordement de certains cours d'eau parce qu'on doit ne plus draguer, avalanches destructrices quand on laisse la nature suivre son cours, dépeuplement giboyeux des zones trop broussailleuses, etc.

    Dans la même lignée en Guyane, on s'est rendu compte que les exploitation forestières par coupes ponctuelles créent des bouffées de renouveaux en permettant la croissance de jeunes pousses auparavant étouffées par leurs "aînées". On a aussi arrêté la coupe des arbres uniquement malades car certaines espèces nécessitent ces conditions pour prospérer.



    Trouver des "solutions" de gestion s'avère épineux, quelle que soit la zone considérée.

  5. #35
    invite79ff59a2

    Re : Un sujet qui en fâche beaucoup...

    Bonjour noir_ecaille, Bonjour à toutes et à tous,

    Citation Envoyé par noir_ecaille Voir le message
    @ Jean-GUERIN
    En effet, ces zones sont de peu d'intérêts même écologique. On connaît des cas similaires ailleurs comme la disparition des bocages protégeant initialement les cultures de certaines intempéries, afin d'élargir de quelque ares les terres exploitables.
    Résultat beaucoup d'espèces sont sur le déclin en France par disparition de leurs habitats, alors même que paradoxalement ces habitats sont créés par l'occupation humaine. Pire : dans certaines localité cette "friche" peut conduire ou amplifier des catastrophes : incendie dans le sud par non pâturage des broussailles, débordement de certains cours d'eau parce qu'on doit ne plus draguer, avalanches destructrices quand on laisse la nature suivre son cours, dépeuplement giboyeux des zones trop broussailleuses, etc.
    Je "plussoie", sachant que le phénomène est particulièrement important en France, contrairement à d'autres pays (je pense par exemple aux Pays-Bas, mais je me trompe peut-être) dont le territoire, plus restreint et très peuplé, est de ce fait aménagé en tous lieux - ce qui pose d'ailleurs d'autres problèmes ...

    Citation Envoyé par noir_ecaille Voir le message
    Dans la même lignée en Guyane, on s'est rendu compte que les exploitation forestières par coupes ponctuelles créent des bouffées de renouveaux en permettant la croissance de jeunes pousses auparavant étouffées par leurs "aînées". On a aussi arrêté la coupe des arbres uniquement malades car certaines espèces nécessitent ces conditions pour prospérer.
    Trouver des "solutions" de gestion s'avère épineux, quelle que soit la zone considérée.
    A propos de la Guyane et des DOM, c'est particulièrement le cas, surtout dans les "grands" (Guyane et Nouvele Calédonie). On peut d'ailleurs poser la même question pour la ZEE française qui entoure les îles en question - pour le volet maritime. L'utilisation "intelligente" de tous ces endroits reste à définir, techniquement d'abord (j'entends un "technique" intelligent, c'est-à-dire étudié avec "tous" les paramètres, et sur la "longue route") - PUIS les choix politiques et économiques.
    Ce qui me paraît quand même grave, c'est que ces "non-lieux" en formation sont loin d'être tous dans des endroits inaccessibles ou "naturellement" désolés depuis des millénaires (genre Kerguelen). Les zones auxquelles je fais allusion à propos de mon village sont situées à ... moins de 5 km de Calvi ! Je suis certain qu'il en existe beaucoup d'autres.

    Je ne voudrais pas faire de politique "hors charte", mais objectivement, je n'ai rien entendu à ce sujet dans la campagne présidentielle. A ma connaissance, il existe toutefois au moins un député qui s'occupe activement des aspects DOM / TOM et maritime.

    Amitiés,

    Jean

  6. #36
    invite85c8a821

    Re : Un sujet qui en fâche beaucoup...

    Moi je vois ça comme ça. La nature est ce qui est depuis longtemps sans la contribution de l'homme et que l'homme sans cette environnement naturel est "mort", en conséquent l'homme est naturel lui-même! excusez moi de trouver ça logique mais je vois pas la question se poser il y a des choses qui se disent pas mais qui parle. On a dit plus haut que la science c'est les chiffre! Mais la physique étudie et démontre des lois de la nature, que tout sur ce monde fonctionne par des lois. Il n'y a pas de hasard quand au fonctionnement du monde. La découverte de certaines lois on façonnées notre existence. On peut faire volets des avions, avoir de l'énergie nucléaire etc qui traduit notre "modernisme". Tout ça ne pouvait pas être possible sans cette "NATURE" régit par des lois, des informations. Par nature aussi on croit "sauvage" "primaires" mais justement non! Il y a une charte.

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